Paris
Anne Pierre Coustard de Massihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Coustard
(Anne Pierre Coutard)
(Anne Pierre Coustard de Massy)A partir de 1768 à Nantes, il est dit "écuyer", est nommé et signe "Coustard de Massi" (et non "de Massy")
Dit alors "mousquetaire de la seconde compagnie de la garde ordinaire du Roi".
Dit "lieutenant des maréchaux de France" au début de 1773 et "chevalier de Saint Louis" en 1778.
En 1791, il est nommé "Coustard", et dit "commandant général de la garde nationale de Nantes".
Le commandant général en second en est Piter Deurbroucq.
(Note J.Petit)
Commandant de la garde nationale de Nantes
Député de la Loire Inférieure et à la Convention
Né le 04 février 1741 en la paroisse Sainte Rose, Léogane (Partie de l'Ouest, Saint Domingue)
Ondoyé quelques jours après sa naissance, qui coûta la vie à son infortunée mère.
Baptisé le 29 octobre 1742 à La Croix des Bouquets (Partie de l'Ouest, Saint Domingue)
Parrain et marraine
Guy Pierre Coutard, écuyer 1724-1793
Marie Anne Godefroy /1715-1754/
Exécuté le 06 novembre 1793 à Paris Victime de la Révolution française à l'âge de 52 ans
Parents
Pierre Coutard 1699-1749
Avoye Agathe Duvivier 1708-1741
Marié le 13 décembre 1768 en la chapelle du Sanitat, paroisse Saint Nicolas à Nantes (Évêché de Nantes, Bretagne) avec Ursule Marchand 1742
(témoins: Augustin de Luynes, écuyer, Jean Baptiste Provost de La Coupe, Louis Pierre Marchand, Philippe Marchand de La Plaine)
dont
Pierre François Bonaventure Coustard 1770
Ursule Agathe Claire Coustard 1771-1773
Victoire Marie Coustard 1773-1791
Anne Pierre Louis Coustard 1775
Ursule Zénobie Coustard 1778-1781
Claire Coustard 1780
Anne Louise Clémentine Coustard 1782
Filleule: Agathe Audigé des Costières 1788
1774: Témoin au mariage de Pierre Jacques Coutard 1749-1794 et de Sainte Claire Galbaud Dufort 1747
Anne Pierre Coustard de Massi fut aérostier:
"À la suite des premières expériences des frères Montgolfier en 1783, les Oratoriens nantais, sous la conduite du R.P. Mouchet, professeur de physique, lancent des ballons expérimentaux au-dessus de la ville dès décembre 1783. Le 14 juin 1784, Mouchet et le mousquetaire du roi Anne-Pierre Coustard de Massy réalisent la première ascension avec passagers à bord de leur ballon à hydrogène Le Suffren "
NOTA: le ballon à hydrogène ou charlière a été inventé par le physicien aéronaute Charles, époux de Julie Bouchaud des Hérettes originaire de Saint Domingue.
[Selon le site de monsieur Alain Moineau sur l'histoire des montgolfières et charlières, signalé par monsieur Maxime Chanoine]
Député à l'Assemblée législative de 1791 et membre de la Convention, né à Léogane (Saint Domingue) le 28 octobre 1734, exécuté à Paris le 7 novembre 1793, entra dans les mousquetaires du roi, se fixa à Nantes, fut fait chevalier de Saint-Louis, et lieutenant des maréchaux de France.
Colonel des volontaires nantais en 1789, membre de l'administration du département en 1790, et un des chefs influents du club des Jacobins de Nantes, il ne manqua aucune occasion de prononcer les discours les plus ardents.
Élu, le 31 août 1791, député de la Loire-Inférieure à l'Assemblée législative, le 1er sur 8, par 288 voix sur 371 votants, il fut membre du comité militaire, réclama la détention des prêtres réfractaires dans leurs départements respectifs, provoqua (6 juin 1792) la formation d'un camp de 20 000 gardes nationaux sous Paris, et eut, le mois suivant, avec le journal l'Ami du roi, des Français, de l'ordre, et surtout de a vérité, une curieuse polémique.
Ce journal avait inséré, le lundi, 30 juillet 1792, la note suivante: "Le trop fameux Coustard de Nantes a été arrêté à Francfort.
Il en voulait aux jours de Sa Majesté impériale; le monstre a tout avoué.
On a trouvé dans sa correspondance avec les Jacobins de preuves de l'empoisonnement de Léopold et de l'assassinat du roi de Suède.
C'est un des plus enragés démocrates qui lui-même a dénoncé ce misérable Coustard."
Coustard répliqua en ces termes:
" Réponse à l'Ami du roi et surtout de la vérité
" Ce trop fameux Coustard de Nantes donne un démenti formel à l'Ami du roi. Il déclare qu'il n'est point sorti du royaume. Il ne s'est jamais servi de l'influence que son patriotisme et sa popularité lui donnaient dans son département que pour s'opposer de toutes ses forces aux châtiments que le peuple justement irrité voulait infliger aux ennemis de la liberté. Il n'a jamais conseillé d'assassiner personne pas même de faire expirer sous le bâton de lâches libellistes qui, journellement, commettent des assassinats moraux, insultent la nation et outragent la constitution.
A Paris, ce 3 août, l'an 4° de la liberté.
Anne-Pierre Coustard, député du département de la Loire-Inférieure à l'Assemblée nationale, ci-devant commandant-général de la garde nationale nantaise, et président du département."
Il fut chargé, après le 10 août, d'aller notifier à l'armée du Nord la déchéance du Roi, et fut réélu, le 9 septembre 1792, par le même département, membre de la Convention, le 8° et dernier, avec 257 voix sur 392 votants. Il se rapprocha des Girondins, et répondit, dans le procès de Louis XVI. "Je vote, par les mêmes motifs, pour le bannissement après la guerre." Il votait après Jarry, qui s'était prononcé pour le bannissement "lorsque la république sera consolidée." Envoyé en mission à Nantes, en avril suivant, il y activa les jugements révolutionnaires et suppléa par la fusillade aux lenteurs de la guillotine. Après la chute des Girondins, il fut accusé d'avoir pris part aux arrêtés des administrateurs de la Loire-Inférieure, qui s'étaient prononcés contre la révolution du 31 mai; décrété d'accusation, le 18 juillet, il se cacha pendant quelque temps, fut dénoncé et livré, en octobre, à Carrier, qui l'envoya à Paris, où il fut condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, et exécuté le même jour que le duc d'Orléans. On a de lui un poème, l'Eventail (1768), et un drame satirique, La Foire Saint-Ovide (1778).
[Extrait du Dictionnaires des Parlementaires français de 1789 à 1889 (pp 209-210)]