Versailles
Le Grand Trianon
Ouverture du procès du maréchal BazaineLe lundi 6 octobre, dans le péristyle du Grand Trianon, à midi dix minutes, le maréchal Achille Bazaine, s’asseyait devant ses juges, sans épée, le grand cordon de la Légion d’honneur encore étalé sur sa poitrine, à côté de la médaille militaire, et portant ses épaulettes qu’on devait lui enlever par un verdict.
Le Conseil de guerre était présidé par l'unique officier général qui n'ait pas servi sous ses ordres, le duc d'Aumale doyen des lieutenants généraux français puisqu'il avait été nommé général par son père Louis-Philippe sous la monarchie de Juillet.
Sur l’ordre du président, le greffier donnait alors lecture de l’ordre de mise en jugement, des termes duquel il résultait que le maréchal BAZAINE était accusé :
1.- D’avoir capitulé avec l’ennemi et rendu la place de Metz, dont il avait le commandement supérieur, sans avoir épuisé tous les moyens de défense dont il disposait, et sans avoir fait tout ce que lui prescrivaient le devoir et l’honneur ;
2.- D’avoir, comme commandant en chef de l’armée devant Metz, signé, en rase campagne, une capitulation qui a eu pour résultat de faire poser les armes à ses troupes ;
3.- De n’avoir pas fait, avant de traiter verbalement et par écrit, tout ce que lui prescrivaient le devoir et l’honneur.
Le procès dura du 6 octobre au 10 décembre 1873. le maréchal Bazaine avait choisi comme avocat Charles Lachaud, bonapartiste comme lui, assisté par son fils Georges.
A la surprise générale, le maréchal n'attaqua pas, ne révéla rien, couvrit ses subordonnés, et les débats n'apportèrent que peu de révélations.
Sources:
L'affaire Bazaine: Un maréchal devant ses juges. F. Semur; Fondation Napoléon
Le procès Bazaine dans son intégralité : http://www.ancestramil.fr/uploads/01_doc/divers/1870_la_commune/proces_bazaine_1873.pdf