31 décembre 1684

GENDARMES DE MONSIEUR.

C'est Monsieur qui donne la charge.  


Ces charges furent créés que Monsieur n'avoit que sept ans.

Capitaines-lieutenants. Montignac.

La Roque.

Beauvau tué à Cassel.

Beauvau l'eut après la mort de son frère et l'a encore.

Sous-lieutenants. Villarceaux le premier.

Sarcelle.

Brezolle.

Château d'Acier, gendre de Brezolle.

Enseignes. Brezolle.

Du Mai.

Guidons. Du Repaire, neveu de la Roque, l'eut après la bataille de Cassel.



CHEVAU-LÉGERS DE MONSIEUR.

Capitaines-lieutenants. Villarceaux, le premier,

Valsemé.

Enseigne.s. Bandeuil, tué à Lille.

La Salle.

Sallas, neveu de la Salle.

Courtère achète de Sallas.




GARDES DU CORPS.

NOAILLES.

Larenage, seul lieutenant, vendit à Romeco et à Pierre Pont.


Beaumont étoit enseigne.


Quand on doubla, on fit d'abord La Fite enseigne.

Ensuite on le fit lieutenant dans une autre compagnie, et Brussac fut enseigne avec Beaumont.

Beaumont cassé, Saint-Esteve fut mis à sa place.

Romeco fut tué, Brussac fut fait lieutenant et Ligneri enseigne (février 1676).


Pierre Pont récompensé, Saint-Esteve fut fait lieutenant, et Batiment enseigne.

On tierça Ligneri devint lieutenant, Vignau et la Grange enseignes.


Brussac mourut, Bâtiment fut lieutenant et Saint-Vians enseigne.


DURAS.

Carnavalet, lieutenant, et Salis, enseigne.

Carnavalet fut gouverneur de Brouage; l'on fit Chazeron et La Fite licute-
nants.

On donna quelque chose a Salins, et l'on fit enseignes d'Ambli et Dupas.



D'Ambli, tué a Senef; Duménil enseigne à sa place (août 1674).



Saint-Ruth, qui étoit enseigne dans Luxembourg, changea de compagnie avec Dupas.

On tierça Duménil et Saint-Ruth devinrent lieutenants, et Lessei, d'Urfei et Renneville enseignes.


On donna 10,000 livres à Chazeron, et on le fit officier général.


Renneville fut fait aide-major, le chevalier de Saint-Sans, son frère, fut enseigne à sa place.

Sérignan fut aide-major quand le Brun fut enseigne.

A la mort de M. de la Serre, le roi offrit à Sérignan de le faire lieutenant;
mais il témoigna au roi qu'il aimoit mieux demeurer auprès de sa personne
le roi donna la lieutenance à Renneville, aide-major. Ensuite, Brussac étant
mort, le roi donna la lieutenance Bâtiment, sans rien dire à Sérignan; mais
il lui fit expédier un brevet de lieutenant du jour qu'il lui avoit offert la lieu-
tenance, et fit insérer dans ce brevet que c'étoit du jour qu'il avoit refusé la
lieutenance pour être auprès de sa personne, et ce brevet de lieutenant lui
donna le commandement sur ceux qui sont plus nouveaux que lui indistinctement dans toutes les compagnies.

Ceux de Noailles prétendent commander ceux des autres compagnies, quoique moins anciens.

NOAILLES.

Le comte de Noailles a la charge de M. de Chandenier, janvier 1651.


Sur
fils est reçu en survivance le 10 mars 1661.

Novembre 1677. M. de Xoailles paye à M. de. Chandenier 60,000 écus que
sa charge lui avoit coûté, au moyen de quoi il donne sa démission et le roi
donne à Chandenier 9,000 livres de pension.

LUXEMBOURG.

Le 28 juillet 1669, le roi donne à M. de Lauzun la charge de capitaine des
gardes du corps qu'avoit M. de Tresmes, et donne à M. de Tresmes celle de
premier gentilhomme de la chambre qu'avoit M. le comte du Lude, qui eut celle de grand maître de l'artillerie, dont le roi fit donner 200,000 écus à M. de Mazarin.

Après la prison de M. de Lauzun, le roi donna sa charge à M. de Luxembourg, qui depuis a donna 50,000 écus à M. de Lauzun, qui a aussi tiré du roi 250,000 livres.

LORGES.

Le duc d'Aumont, en 1669, donna sa charge pour celle de premier gentil-
homme de la chambre qu'avoit M. de Mortemart et de Vivonne, à qui le roi
donna 600,000 francs pour acheter de M. le marquis de Créqui la charge de
général des galères; le roi vend la charge de M. d'Aumont à M. de Rochefort, qui donne 500,000 livres et sa charge de capitaine-lieutenant des gendarmes dauphins, qui valoit 250,000 livres, et que le roi donna à M. de la Trousse.



Après la mort de M. de Rochefort, M. le maréchal de Lorges eut la charge
et donna 500,000 livres à madame de Rochefort, et le roi lui donna encore
100,000 francs.

DURAS.

Le comteet le marquis de Charost remettent la charge au roi, qui leur donne
200,000 livres, la lieutenance de roi de Picardie, conserve 3,000 livres de
pension au père et 6,000 livres au fils, les fait ducs et pairs l'un et l'autre, et
leur donne un billet de sa main par lequel il leur promet de les faire passer au parlement les premiers de tous, avec promesse verbale de leur donner la première place de premier gentilhomme de la chambre qui sera vacante, en rendant 200,000 livres et la lieutenance générale de Picardie.

M. le duc de Duras eut la charge et ne donna que 200,000 livres.



M. le marquis d'Hocquincourt est lieutenant général de Péronne, Roye et Montdidier, et ne reconnoît point M. de Charost.


M. de Charost est lieutenant général de Picardie et Hainautt, où il a Landrecy et le Quesnoi.



Le premier maître d'hôtel de la reine vaut 25,000 francs par an.



Le gouvernement de Picardie vaut 60,000 livres.

Valentine vend sa charge de maître de la chambre aux deniers, 320,000 livres à Morel; il l'avoit achetée 400,000 livres d'Hinselin. il eut de Lognet la charge de contrôleur général.


Des Sablons n'a la charge que depuis deux ans. il l'exerçoit auparavant pour La Vallière.


Après la mort de Pinau de Bonnefons, il y a quelques années (six à sept ans), son fils l'eut, mais il n'est entré en fonction que cette année.

Le baron de Beauvais achète sa capitainerie 55,000 écus, et a un brevet de re-
tenue de pareille somme; elle vaut 7,000 livres de rente et environ 5,000 livres de casuel car les charges de gardes se vendent 600 écus, celles des portes 4,000 francs, et ainsi du reste des autres charges.

Quand le vicomte vendit aubaron, il y avoit un an qu'il avoit vendu sa ca-
pitainerie de la Varenne du Louvre à Catelan, 25,000 écus; elle ne vaut que
500 écus, n'a point d'habitation, et les charges ne s'y vendent pas si bien,
parce que le pays n'est pas si bon et les paysans ne gagnent pas à y avoir des
exemptions; outre cela on est fort gêné par Sceaux, Meudon, Choisy, etc.


Avant
tout cela on avoit distrait de la capitainerie (qui naturellement comprend trois ou quatre lieues tout autour de Paris) quelque chose vers Neuilly, etc., pour la capitainerie de Vincennes.

En 1055, pendant que le prince Thomas étoit grand maître, on créa les
douze charges de maître d'hôtel servant par quartier; avnnt cela c'étoit des
commissions, et le grand maître faisoit servir qui il lui plaisoit.


Quand M. le Prince revint, on lui promit, pour le dédommager, de lui. donner quatre charges de maîtres d'hôtel, et neuf de gentilhommes servants qui dépendroient de lui, en sorte que, quand elles viendroient à vaquer, ce seroit lui qui les vendroit.



Mais, hormis Charenton, tous avoient des survivances; ainsi on ne hti pouvoit assigner qu'une charge dont il fut apparemment en état d'avoir la disposition on régla donc qu'outre celle de Charenton il auroit les trois premières tlui se vendroient.


Ainsi Mortfontaine ayant acheté du baron de Cambrai, du frère de feu Duqué qui avoit une survivance, et Montmor 70,000 livres de la Morosière, ces quatre charges sont à la disposition de M. le Prince.


Les huit autres sont au roi, et elles sont estimées quelque chose de plus que les quatre autres.

Beauvais a vendu cette année, 1683, près de 100,000 livres à Courchamp.



La survivance de Langlée n'est point restreinte à personne, il l'a en plein, et
ainsi il peut y faire recevoir qui il voudra.

Le 19 mai 1683, le roi a donné à Bachelier, qui a été valet de chambre de
M. de la Rochefoucault la charge de premier valet de garde-robe, il payera
50,000 livres de brevet de retenue qu'avoit Guittonneau.

brevet de retenue qu'avoit Guittonneau.

Guittonneau devoit encore à la Vanière 10,000 écus du prix de sa charge;
cette charge vaut 50,000 écus.



Hier le roi donna 2,000 écus de pension à M. de Beuvron.

Les 150,000 livres que le roi donne à mademoiselle de Laval seront prises
sur la vente de la lieutenance de roi de Wartigny, qu'on estime 50 à 60,000
livres (il y a déjà quelque temps qu'elle est à vendre) et sur la charge d'é-
cuyer ordinaire de madame la Dauphine; elle n'a jamais été remplie, on
l'estime 20,000 écus.


Le roi fera le reste des 50,000 écus pour mademoiselle de Laval.

Cette charge d'écuyer ordinaire a été donnée depuis peu à un écuyer de quartier je crois que c'est Verneuil il donnera 10,000 écus et sa charge, que l'on vendra.

La lieutenance de roi de Berry est à vendre depuis longtemps; Mareuil la
donneroit pour 20,000 écus.


Saint-Aoust, qui l'avoit avant lui, en avoit payé 40,000 écus.

On m'a assuré que Maurevert avoit encoré présentement la lieutenance de
roi de Charollois; il avoit autrefois eu celle de Bresse.

Quand M. de Mortemart fut gouverneur de Paris, il songea à vendre sa
charge.


Le roi ordonna sur cela à Duché de cesser les négociations, disant qu'il lui trouveroit lui-même marchand, et M. de Rochefort donna 750,000 livres de la charge de M. d'Aumont, à quoi le roi joignit 50,000 livres du sien.


De ces 800,000 livres, 300,000 furent employées à payer les dettes de la mai-
son, et 500,000 livres à payer la charge de général des galères de M. de Cré-
qui.


Cette charge avoit, du commencement de ce règne, 24,000 livres d'appointements.


Le roi les augmenta jusqu'à 48,000, et depuis on lui a donné une compagnie de quarante gardes, payée 21,000 livres.

Duché achète de Gaboury une charge et demie 200,000 francs, car ils avoient
à Puymorin et lui les trois charges.


Ils eut vendu leur triennal à un homme qui n'a pas eu l'agrément, et depuis Puymorin a vendu 180,000 livres.


Ils ordonnoient autrefois la dépense de la garde-robe mais sous M. de Guitri on fit un forfait à 40,000 livres, et ils n'ont gardé que les deuils et les extraordinaires.



La Vanière vend 101,000 livres à Guittonneau.

L'hiver avant la bataille de Dunkerque, le comte de Soissons fut général des
Suisses.

Le duc de la Vieuville donne au marquis son frère un quartier des appoin-
tements de gouverneur, qui est de 9,000 livres.

La charge de chevalier d'honneur vaut 12,000 livres; le fils a la survivance
du père.


Le fils touche ces 12,000 livres et a encore 3,000 livres.


Le tout faisant 15,000 livres, qui est l'intérêt des 100,000 écus que la marquise eut en mariage.

Le marquis de la Vieuville avoit acheté le régiment de d'Albret 60,000 livres, 10,000 livres argent comptant, et le reste pour dettes qu'il avoit prié de payer mais il ne les payoit pas; il vendit 50,000 livres argent comptant, dont il paya les créanciers de d'Albret.

M. de Caumarin vendit sa lieutenance à M. des Mottes son beau-frère;
M. des Mottes mort, sa charge fut donnée à Montal, qui l'a vendue à M. de
M. de Montrevel m'a dit que sa charge de Bresse valoit 1,200 écus du roi
et le reste du pays payé par le trésorier des états de Bourgogne, ce qui fait en
tout 4,000 écus.

Celle de Charollois, 1,500 livres du roi, autant des États en tout, 3,000 livres.


La charge de gentilhomme de la manche vaut 6,000 livres à M. de la Ches-
naye.


Il a eu pendant trois ans les entrées.


Au bout de ce temps-là il fut fort malade, et, comme on le voyoit moribond, M. Felix demanda sa place pour M. Desplanes, son gendre.


La Chesnaye en revint, et le roi, ne voulant pas donner les entrées à Desplanes, les lui ôta à lui, et pour l'en consoler lui donna, quelques jours après, les 6,000 livres de gages, appointements ou pension qu'avoit sa mère.


Ainsi il a du roi 12,000 livres; le gouvernement de Meulan ne
lui vaut que 80 livres de paye et du sel.


Le frère avoit plusieurs bénéfices, Cerneville et Angle, deux abbayes qu'il a données au fils de M. de la Chesnaye, et des prieurés qu'il a donnés à un autre neveu nommé aussi la Chesnaye, aîné de la famille. M. de la Chesnaye a de plus son logement au Louvre; les deux abbayes valent ensemble 9,000 livres présentement; mais elles vaudront davantage il n'y a point de moines à Angle.

Maurepas étoit gouverneur de Montdidier.

Villeine étoit gouverneur de Vitri-le-François.

Saint-Geniez, en quittant le gouvernement de Saint-Omer, le roi lui a
12,000 livres de pension.