Décembre 1772: Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon

Louis XV nomme la comtesse de Saint-Simon, dame pour accompagner Mme la comtesse de Provence.


Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon
La comtesse de Valentinois, par Carmontelle
(1728-1774), dite « mademoiselle de Ruffec »

Est la petite-fille du mémorialiste Saint-Simon (Louis de Rouvroy (1675-1755), duc de Saint-Simon)


Dame pour accompagner Mmes les Cadettes 1762 à 1770, dame d'atour de Marie Josèphe de Savoie, comtesse de Provence de 1770 à 1772, puis sa dame d'honneur de 1772 à 1774

Grande d'Espagne de première classe en février 1766
Grand'Croix de l'ordre de Malte

Née le 7 mai 1728 à Paris
Décédée le 4 juillet 1774 à Paris (en son hôtel de la rue de Bourbon) à l'âge de 46 ans

Parents

Jacques Louis de Rouvroy de Saint-Simon, duc de Ruffec 1698-1746
Catherine Charlotte de Gramont 1707-1755


Mariée le 30 novembre 1750 avec Charles Grimaldi, comte de Valentinois 1727-1798

(sans postérité, séparés en 1766)


Filleul: Joseph Grimaldi 1763-1816

En 1749, elle devient comtesse de Valentinois par son mariage avec Charles-Maurice Goyon de Matignon, comte de Valentinois.

En 1754, elle devient comtesse de Rasse et grande d'Espagne par la mort de son oncle Jean-Armand de Rouvroy de Saint-Simon.


Biographie

Famille

Elle est la fille du fils aîné de celui-ci, Jacques-Louis de Rouvroy (1698-1746), duc de Saint-Simon par donation entre vifs, dit « duc de Ruffec »2, et de son épouse Catherine-Charlotte-Thérèse de Gramont (1707-1755)3. Jacques-Louis meurt en 1746. Son frère Jean-Armand (1699-1754), comte de Rasse, grand d'Espagne4, devient duc de Saint-Simon. Son père étant toujours vivant, Jean-Armand est appelé à son tour « duc de Ruffec »3.

Mariage

Le 10 décembre 1749, en la chapelle de l’hôtel Saint-Simon à Paris (avec approbation du roi Louis XV, en date du 1er novembre), Marie-Christine épouse Charles-Maurice Goyon de Matignon, dit « le chevalier de Monaco », comte de Valentinois1, issu de la famille Grimaldi par sa mère, frère du prince souverain Honoré III de Monaco5.
Grande d'Espagne

En 1752, son oncle Jean-Armand fait de Marie-Christine sa légataire universelle5. Il meurt en 1754. Marie-Christine devient comtesse de Rasse et grande d'Espagne de la première classe. Dans la maison de Saint-Simon, en effet, la grandesse passe aux femmes, à défaut d'hommes1. Charles-Maurice devient grand d’Espagne de la première classe, jure uxoris6. Le 4 juin, en tant que grande d'Espagne, la comtesse a l'honneur de saluer Louis XV et la reine Marie. Elle a droit au tabouret1. En 1755, à la mort de son grand-père le mémorialiste, elle hérite du château de la Ferté-Vidame7.

Le 27 octobre 1762, elle est nommée dame de compagnie de Mesdames3. En décembre, elle vend sa terre de Ruffec à Charles-François de Broglie8. Le 21 juin 1764, elle vend son château de la Ferté-Vidame au financier Jean-Joseph de Laborde9.

Le comte et la comtesse de Valentinois n'ont pas d'enfant. Ils se séparent en 1766. En 1770, Marie-Christine est nommée dame d’atours de la comtesse de Provence, puis en 1772 dame d'honneur. Elle meurt à Paris5, le 15 juillet 177410.

Elle était propriétaire de l'hôtel de Valentinois (Passy)11.

Notes et références

↑ a, b, c et d François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Jacques Badier, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Schlesinger, 1866, t. IX, col. 595.
↑ Georges Poisson, Monsieur de Saint-Simon, Paris, Fayard-Mazarine, 1987, p. 379-381.
↑ a, b et c François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Jacques Badier, op. cit., 1872, t. XVII, col. 855.
↑ Louis de Rouvroy de Saint-Simon, le mémorialiste, est fait grand d'Espagne de la première classe par Philippe V le 6 février 1722, « et mon second fils [Jean-Armand] conjointement avec moi pour en jouir tous les deux ensemble et en même temps ». Le même jour, son fils aîné Jacques-Louis, le père de Marie-Christine, a la Toison d'or. Mémoires de Louis de Saint-Simon, Paris, Bonnot, 1966 et 1967, t. III, p. 260, t. XVIII, p. 406.
↑ a, b et c (it) Antoine de Levignac, « Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon », sur ladyreading.forumfree.it [archive], 16 avril 2010 (consulté le 26 septembre 2016).
↑ Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière, III : la principauté de Monaco, coll. « Les Manuscrits du Cedre. Dictionnaire historique et généalogique », Cedre (Cercle d'études des dynasties royales européennes), avril 2002.
↑ « À la découverte des vestiges du château de La Ferté-Vidame », sur eurelien.fr [archive], 20 avril 2015 (consulté le 11 janvier 2016).
↑ « Les forges d'Aizie », sur gastronomeruffec.wifeo.com [archive] (consulté le 26 décembre 2016). — « Le marquisat de Ruffec », sur pioussay.wifeo.com [archive] (consulté le 26 septembre 2016). — Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Châteauneuf-sur-Charente, chez l'auteur, 1914-1923, t. III, p. 310 et 311. Reprod. en fac-similé, Péronnas, La Tour Gile, 1996.
↑ François Formel, « Présence des Saint-Simon à la Ferté-Vidame (1635-1764), sur saint-simon-la-ferte-vidame.fr [archive], Bulletin municipal de La Ferté-Vidame, 1982, p. 9 et 10.
↑ « Marie Christine de Rouvroy de Saint Simon », sur geni.com [archive], 12 janvier 2015 (consulté le 25 septembre 2016).
↑ « Rue Raynouard », Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, tome 2 (« L-Z »), page 324.