Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 (L’Échange des princesses, de Marc Dugain, en salle le 27 décembre)

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yann sinclair

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MessageSujet: (L’Échange des princesses, de Marc Dugain, en salle le 27 décembre)   (L’Échange des princesses, de Marc Dugain, en salle le 27 décembre) Icon_minitimeMer 27 Déc - 11:08

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L’échange des princesses:L’INNOCENCE SACRIFIÉE
(L’Échange des princesses, de Marc Dugain, en salle le 27 décembre)

Film « L’échange des princesses »

Sortie en salles de l’adaptation cinématographique du livre de Chantal Thomas « L’échange des princesses ». Nous sommes en 1721 et Philippe d’Orléans, régent de France, imagine des doubles noces en vue de consolider la paix avec le royaume d’Espagne. Louis XV qui a 11 ans, épousera l’infante Anna Maria Victoria âgée quant à elle de 4 ans tandis que l’héritier espagnol convolera avec Mademoiselle de Montpensier, 12 ans, fille du régent.

Malgré leur jeune âge, les deux princesses sont donc confiées à la future belle-famille respective. Un déchirement pour elles, sacrifiées au nom de la raison d’État. L’échange des princesses a lieu en grande pompe sur une petite île au milieu de la Bidassoa dans les Pyrénées.

Sous la Régence, Louis XV, 11 ans, est fiancé à l’infante Anna Maria Victoria, 4 ans, et Mademoiselle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du trône d’Espagne, 14 ans. Dans un film sensible et subtil, adapté du roman historique de Chantal Thomas, L’Échange des princesses*, Marc Dugain retrace cet épisode où l’enfance est broyée par les jeux de pouvoirs.
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Alors que le tout jeune et orphelin Louis XV, 11 ans, terrifié par la mort qui n’a cessé d’endeuiller son enfance, est à l’aube de son règne absolu, Philippe d’Orléans, régent du royaume, entreprend de sceller la paix retrouvée avec l’Espagne au travers d’une double alliance. Tout à la fois brillant et cynique, le neveu de Louis XIV propose ainsi à son cousin, Philippe V d’Espagne, de marier le souverain adolescent à sa fille, l’infante Anna Maria Victoria, princesse miniature d’à peine 4 ans, et sa propre fille Louise-Élisabeth, Mademoiselle de Montpensier, 12 ans, au prince des Asturies, 14 ans, appelé à succéder à son père sur le trône ibérique. Le duc d’Orléans, dont la Régence a nourri le goût du pouvoir, y voit aussi un moyen de retarder d’une décennie la paternité de l’enfant-roi de France, au regard de l’âge de l’épouse désignée. Le projet reçoit une enthousiaste approbation à Madrid, Philippe V, petit-fils du Roi-Soleil, se réjouissant de resserrer par ces unions les liens avec son pays d’origine. Personne, bien sûr, ne songe à s’émouvoir des états d’âme des principaux intéressés. Et l’affaire se conclut à la hâte sous les auspices du zélé duc de Saint-Simon, avant de se traduire dans les faits, le 9 janvier 1722, en grande pompe, dans un pavillon spécialement dressé sur l’îlot
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des Faisans, au milieu de la Bidassoa, rivière frontalière du Pays basque. Ce jour-là, dans les frimas de l’hiver, les promises s’y croisent furtivement pour rejoindre leur exil doré, qui les arrache à leur passé et à leur innocence. C’est cet épisode, tombé dans les oubliettes de l’Histoire, qu’a reconstitué – avec un remarquable souci du détail – dans son beau roman L’Échange des princesses, l’écrivaine et chercheuse au CNRS Chantal Thomas. Laquelle cosigne aujourd’hui le scénario de cette adaptation sur grand écran par Marc Dugain. Au-delà du film historique et de l’immersion documentée dans ce XVIIIe siècle crépuscule de la monarchie française, le cinéaste s’intéresse d’abord, au travers du parcours croisé des quatre (très) jeunes protagonistes de cette cruelle négociation, à l’enfance sacrifiée sur l’autel du pouvoir. «Ces enfants restent debout et dignes, mais n’en sont pas moins les victimes de leur héritage déliquescent», explique le réalisateur, qui s’attache à sonder leurs sentiments et leurs émotions au fil d’épreuves que tous traversent dans la plus grande solitude. Dans ces cours royales hantées par la maladie qui rôde, entre épidémies de peste ou de variole, comment se débattre, survivre et tenter d’assumer ce destin imposé par les adultes? Dans les carrosses qui les emmènent loin de leur enfance vers ces mariages forcés, à quoi songent les futures reines, dont l’illusoire conte de fées va tourner au cauchemar?
Du haut de ses 4 ans, l’adorable infante Anna Maria Victoria, prête à incarner l’écrasant rôle de reine de France qui lui incombe, aime déjà son cousin et roi Louis XV, dont elle serre intensément contre son coeur un portrait peint, en même temps que ses poupées. C’est la douce Madame de Ventadour, cette gouvernante que Louis XV appelait affectueusement «maman Ventadour» (l’impeccable Catherine Mouchet dans le film) qui se charge de poursuivre l’éducation de cette princesse venue d’Espagne à l’étonnante maturité. Ainsi, un soir d’été, alors qu’on veut écarter les curieux qui se pressent autour d’elle pour la regarder dîner au risque de l’étouffer, elle s’exclame: «Il fait chaud, mais j’aime mieux avoir cette peine et me laisser voir à tout mon peuple.» Lumineuse, l’enfant ne tarde pas à éblouir Versailles, à commencer par la fantasque Palatine. Laquelle, dans sa correspondance, s’émerveille de ses «réflexions qui seraient dignes d’une personne de 30 ans». Une tendresse qu’elle ne manifeste pas en revanche à sa petite-fille, Louise-Élisabeth: «On ne peut pas dire qu’elle est laide: elle a de jolis yeux, la peau fine et blanche, le nez bien fait quoiqu’un peu mince, la bouche fort petite. Avec tout cela, c’est la personne la plus désagréable que j’aie vue de ma vie; dans toutes ses façons d’agir, qu’elle parle, qu’elle mange, qu’elle boive, elle vous impatiente.» Peu instruite car négligée par ses parents, les ducs d’Orléans, entre un père veillant aux affaires militaires du royaume quand il ne s’adonne pas au libertinage et une mère aussi dolente qu’égocentrique, Mademoiselle de Montpensier tente de s’opposer à son sort, trépigne et se rebelle. En vain. Si Don Luis à Madrid tremble déjà de désir pour elle, l’accueil au glacial palais de l’Alcazar prend des allures de purgatoire sous le regard inquiétant de Philippe V. D’autant que ce bigot dégénéré - interprété ici avec toute la démesure requise par Lambert Wilson - pratique l’autoflagellation et compose avec son épouse, la si ambitieuse Élisabeth Farnèse, un «monstre à deux têtes », selon Chantal Thomas.
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À Versailles, à l’heure où il atteint sa majorité royale, Louis XV, las de se plier aux plans des éminences qui le manipulent pour gouverner à sa place, s’emploie à faire entendre son bon vouloir. Mais à la mort du Régent en 1723, son nouveau Premier ministre, l’intrigant duc de Bourbon, met tout en oeuvre pour l’éloigner de la charmante infante reine de France, le pressant de songer à sa descendance sans attendre que la fillette n’atteigne l’âge d’être mère. «On ne vous voit pas grandir!» lance alors, sentencieux, le monarque à la petite Anna Maria Victoria. En Espagne, Louise-Élisabeth, de son côté, continue de résister à sa manière, multipliant caprices et provocations. Alors qu’elle se refuse obstinément au patient Don Luis, épousé en 1722, elle s’initie à la sensualité auprès de ses suivantes. Espionnée, l’adolescente est honnie à la Cour. Cependant, quand Philippe V abdique en faveur de son fils, le 15 janvier 1724, elle devient reine aux côtés de Louis Ier. Sous le regard de Chantal Thomas et Marc Dugain, elle commence même à aimer son mari, le seul être peut-être à lui avoir jamais témoigné de l’affection. Mais le bonheur conjugal esquissé est de courte durée, tout comme le nouveau règne.
En mai 1925, sur le même îlot, a lieu un échange en sens inverse.

L’échange des princesses - Cadeau de Don Luis à la princesse de Montpensier

Extrait du film L’Échange des princesses 1721. Une idée audacieuse germe dans la tête de Philippe d’Orléans, Régent de France… Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir Roi et un échange de princesses permettrait de consolider la paix avec l’Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux royaumes exsangues. Il marie donc sa fille, Mlle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du trône d’Espagne, et Louis XV doit épouser l’Infante d’Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de 4 ans. Mais l’entrée précipitée dans la cour des Grands de ces jeunes princesses, sacrifiées sur l’autel des jeux de pouvoirs, aura raison de leur insouciance…
Sept mois après être monté sur le trône, le roi succombe à la variole. Il vient d’avoir 17 ans. Pendant sa maladie, Louise-Élisabeth le veille, s’exposant à la contagion. Mais il À la mort de son fils, Philippe V reprend sa couronne, avant d’apprendre que sa fille, Anna Maria Victoria, qui l’ignore encore, est purement et simplement renvoyée de France. Furieux, le monarque se débarrasse alors à son tour de la jeune veuve encombrante. En mai 1725, sur le même îlot que trois ans auparavant, a lieu un nouvel échange de princesses, cette fois en sens inverse. L’épilogue amer d’une comédie du pouvoir. Louis XV épousera finalement Marie Leszczynska, qui lui donnera dix enfants. L’ex-infante-reine de France, elle, deviendra reine du Portugal après son union en 1729 avec le futur Joseph Ier, dit le Réformateur. Quant à Louise-Élisabeth, reine oubliée de tous, elle meurt à Paris en 1742 à demi-folle.


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Dernière édition par yann sinclair le Lun 1 Jan - 14:43, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: (L’Échange des princesses, de Marc Dugain, en salle le 27 décembre)   (L’Échange des princesses, de Marc Dugain, en salle le 27 décembre) Icon_minitimeMer 27 Déc - 11:15

Bonjour Yann Sinclair,

Merci pour cet exposé très complet. Nos Amis et Lecteurs pourrons également se référer à ce sujet antérieur.
https://maria-antonia.forumactif.com/t13824-l-echange-des-princesses-marc-dugain-chantal-thomas-2017#342449

Bien à vous

madame antoine

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