Chakton
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| Sujet: Enquêtez sur le dernier secret de la Reine Dim 11 Fév - 17:50 | |
| Trop bien, l'idée ! Escape-game / Enquêtez sur le dernier secret de la ReineVoilà qui nous change de l'apocalypse et de la croisière infernale. Nous sommes le 13 octobre 1793. Dans la basilique de Saint-Denis, un petit groupe de curieux occupe la crypte royale. Plongé dans une semi-obscurité, le commissaire Germain Poirier assure la visite du chantier d’exhumation des corps des rois de France. Au total, quinze visiteurs, des publicistes (appellation des journalistes à cette époque) et des membres des commissions du Muséum et de la Sûreté, ont répondu à l’appel. Mais une tragédie va soudainement perturber le cours de la visite… Ambiance. C’est en résumé ce que contient le scénario (garanti sans spoilers) de l’escape-game baptisé Le dernier secret de la Reine et monté par la compagnie dionysienne de La Petite Main. Durant une heure et demie, les joueurs armés de bougies et de lanternes vont devoir se triturer les méninges et lever le voile sur un drame qui s’est joué à quelques pas d’eux. Si le scénario est fictionnel, il s’inspire néanmoins d’un contexte bien réel. Nous sommes un an après la prise du Palais des Tuileries, événement qui a marqué la Révolution française et mis fin à la monarchie constitutionnelle ; le procès de Marie-Antoinette vient de débuter ; et les révolutionnaires déterrent les cercueils entassés dans les caveaux de la basilique (170 au total). Germain Poirier, héraut du patrimoine et membre de la commission conservatrice des Monuments, a bel et bien existé lui aussi. « Les soldats de la République ont mené ce chantier d’exhumation pour récupérer du plomb contenu dans les cercueils et en faire des munitions. C’était une pratique courante bien avant la République d’ailleurs, car les églises étaient de véritables mines de plomb, raconte Laurent Gerlaud de la compagnie La Petite Main, auteur du scénario. Mais il y avait surtout une volonté de détruire les symboles de la monarchie. La mémoire royale repose sur le culte des morts. La récupération du plomb a servi de prétexte pour déraciner la dynastie des Bourbons. » Le dernier secret de la Reine qu’il appelle « jeu d’escampette » est à mi-chemin entre l’escape-game (résoudre des énigmes pour s’échapper d’un lieu) et un mystery-game (sorte de Cluedo grandeur nature). « C’est une ruse pédagogique, à la sortie on a envie d’en savoir plus. D’ailleurs, pour participer, il n’y a pas besoin de connaissances historiques », assure Laurent. Lancée en 2014, la compagnie La Petite Main a su très vite se spécialiser dans les visites théâtralisées. C’est en 2016 qu’elle mène une première expérience autour d’un escape-game réalisé dans le château de Vincennes. Avec Prisonniers du donjon !, les joueurs se plongent dans un contexte historique, parfois méconnu : en 1749, Vincennes servait de prison, durant le jeu, les participants font la rencontre d’un drôle de détenu : Diderot. « Notre scénario n’est pas figé, des événements se produisent en cours de jeu, la fin est ouverte, détaille Laurent Gerlaud. Il n’y a pas ce côté panique d’un escape-game classique, sinon les joueurs n’apprendraient pas grand-chose. » Et la formule semble fonctionner puisque pour participer au Dernier secret de la Reine, il faut désormais s’inscrire sur une liste d’attente. Maxime Longuet http://www.lejsd.com/content/enqu%C3%AAtez-sur-le-dernier-secret-de-la-reine _________________ X est la force deux fois pure
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