Voici un projet qui devrait se concrétiser !
C'est probablement le moins connu des monuments rambolitains. À l'ombre, presque littéralement, du Palais du Roi de Rome, le pavillon du Verger n'a jamais vraiment bénéficié des mêmes attentions que la résidence construite pour le fils de Napoléon. Les deux monuments du XVIIIe siècle ont été achetés en même temps par la Ville, en 1989, et partage le même jardin mais la comparaison s'arrête là.
Historiquement, le palais et le pavillon n'ont rien à voir. Le second, modeste, a été construit en 1718 par un valet du comte de Toulouse. La bâtisse a par la suite été rattachée au domaine seigneurial de Rambouillet, un verger de plusieurs hectares qui, à la Révolution, s'étendait jusqu'à la place Félix-Faure.
Helga Rouyer, attachée de conservation de Rambouillet, explique : « Le pavillon du Verger a subi plusieurs modifications au fil des siècles. Les décors qui nous intéressent aujourd'hui, et qui lui donnent sa valeur, sont des médaillons, datés de 1770. C'est intéressant puisqu'ils sont donc d'une époque transitoire entre Louis XV et Louis XVI. »
Ces décors ont été maintes fois repeints, de sorte que leur finesse d'origine n'apparaît plus, altérée par les couches successives de peinture. « L'objectif est donc de restaurer ces médaillons pour leur rendre leur apparence d'origine. »
600.000 € de travaux
Dans le même temps, les constructions hétéroclites bâties autour du monument, classé historique, seront détruites. « Elles n'ont aucun intérêt historique », a précisé Marc Robert lors du Conseil municipal au cours duquel le financement des travaux de rénovation a été voté. Un budget de 600.000 € qui bénéficie du soutien de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).
« C'est le moment où jamais. Soit nous entreprenons les rénovations maintenant, soit le patrimoine sera perdu. »
À terme, le pavillon sera ouvert aux visiteurs sur le même principe que la laiterie de la Reine. Les groupes pourront s'y rendre sur rendez-vous.
L'aire de jeu situé dans le jardin du roi de Rome, sera, quant à elle, déplacée et modernisée.
Églantine Férey pour https://www.lechorepublicain.fr/accueil.html