- Mariée le 11 octobre 1718 à Saint Louis des Invalides à Paris 7e avec François Poisson, sieur du Lucq 1684-1754
- dont
- Jeanne-Antoinette 1721-1764
- Françoise Nicole Louise 1724-1724
- Abel 1725-1781
Relation avec Charles François Paul Le Normant, sieur de Tournehem 1684-1751
D’une famille de moyenne bourgeoisie parisienne plus aisée que celle de son mari François Poisson, elle est une des quatre enfants de Jean, né à Paris, époux de Marie
Louise Thiercelin qui avait fait fortune en livrant de la viande à l’Hôtel des Invalides qu’il habitait avec sa famille. Ils font partie du cercle des relations des Frères PARIS, puissants financiers contrôleurs des subsistances aux armées. Sa sœur Marie-Anne est l’épouse de Laurent de Blois, chef de la fruiterie de la Dauphine. Les ancêtres paternels De la MOTTE étaient de la région de Marigny.
Son grand-père Jean II Delamot(t)e (époux de Marguerite Mion) était né le 19 février 1626 à Montreuil aux Lions(02)
Jean II de la Motte avait comme frères et soeurs utérins de Montreuil, Antoine né le 21 octobre 1627, Marguerite née le 23 septembre 1630, Germain né le 30 avril 1633 et Françoise née le 6 avril 1637.
Son père Jean I Delamot(t)e s'est marié au moins deux fois à Montreuil aux Lions. D'abord avec Jehanne Brefort (probablement de Citry, 77) le 6 septembre 1616, puis à Barbe Monin (sa mère), le 23 juillet 1623 (registres paroissiaux de Montreuil-aux-Lions, annexe 3)
Louise Madeleine de la Motte était d'une beauté reconnue; elle était fort courtisée par un Claude Le Blanc (ministre) et le cadet des frères Pâris, dit Montmartel mais elle n'était pas un assez bon parti pour un homme de son importance.
Le 6 janvier 1720, Montmartel épousera Marguerite Françoise Megret, fille d'un financier. Des ragots voulaient que Montmartel ait réussi à convaincre son commis, François POISSON, veuf de Anne Geneviève Le Carlier, de l'épouser !!! Il n'en reste pas moins qu'un contrat de mariage fut signé à Paris, le 6 octobre 1718, avec pour témoins pour François, les trois frères Pâris : Antoine, Claude de la Montagne et Joseph Duverney. et pour Louise Madeleine : le Régent, Duc d'Orléans, débiteur des Frères Paris, le prince Charles de Lorraine et son épouse Charlotte, le marquis de Biron, le secrétaire d'état Le Blanc et sa fille la marquise de Trainel.
A cette occasion, M. de la Motte y est désigné comme commissaire de l'Artillerie
Madame POISSON mère mènera une vie mondaine, étant appréciée dans les salons
«Elle n'avait pas le ton du monde, dît Bernis qui la voyait chez une amie, mais elle avait de l'esprit, de l'ambition et du courage »
Charles François Paul Lenormand de Tournehem, fermier général et grand brasseur d'affaires en étroites relations avec les frères Paris, amoureux transi de la belle Louise Madeleine, selon la rumeur, aurait pris le relais de Montmartel. Dans la société de l'époque, l'adultère était chose bénigne ! Une incertitude plane sur l'identité réelle du père de Madame de Pompadour (François Poisson ou M. de Thournehem d'Etioles, protecteur de la famille Poisson...). Ses parrain et marraine seront le futur couple Pâris, Jean de Montmartel et Antoinette Justine.
C'est au couvent des Ursulines de Poissy que Reinette a passé sa prime enfance, entourée de sa tante Élisabeth de La Motte, qui y vivait et enseignait sous le nom de «sœur Sainte-Perpétue, avant d'en devenir la supérieure. Son père malgré son exil forcé continua à prendre soin d'elle, tout comme ses grands-parents Lamotte.
Pendant les épreuves de 1727 à 1734, la famille Poisson fut toute heureuse de trouver en Tournehem un généreux protecteur.
Dès lors que Louise Madeleine fut séparée de corps de son époux, il s'afficha ouvertement comme le tuteur de la famille.
Il put régenter à sa guise l'existence et l'éducation de Jeanne Antoinette, dont le charme et l'intelligence semblaient prometteurs.
Amateur d'art éclairé, il l'associa étroitement à l'édification et à la décoration du château d'Etioles et lui prodiga les meilleurs professeurs et les meilleurs artistes. Tournehem devient l'oncle par alliance de Jeanne Antoinette, en lui fait épouser son neveu Charles Guillaume Le Normand d'Etioles (9 mars 1741) ;
Minée par un cancer, elle meurt le 26 décembre 1745 soit quelques mois après l'avenement de sa fille.
Mme de Lamotte est enterrée à Paris, dans la chapelle du couvent des Capucines détruit aujourd'hui (rue de la PAIX).