Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
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 Chanteloup

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globule
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globule


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MessageSujet: Chanteloup   Chanteloup Icon_minitimeMar 10 Juil - 11:21

Le Château de Chanteloup était un château du XVIIIe siècle situé dans la Vallée de la Loire, plus précisément dans les hauteurs de la ville d'Amboise (Indre-et-Loire), qui fut construit pour le compte de la Princesse des Ursins, puis fut considérablement embelli et agrandi par le duc de Choiseul, le grand ministre du roi Louis XV.

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Du coup bien entendu, on se référera au topic sur Choiseul. Very Happy
https://maria-antonia.forumactif.com/t221p50-le-duc-etienne-de-choiseul

Le Duc de Choiseul - Grand Ministre du Roi Louis XV

Disgracié en 1770 pour avoir déplu à Madame du Barry, favorite du roi, il se retire au Château de Chanteloup jusqu'à la mort du Roi en 1774 et y reçoit des visiteurs venus de toute l'Europe, tenant une véritable cour et donnant de fastueuses réceptions. Grâce à lui Chanteloup devient une magnifique résidence de campagne, entourée de beaux jardins, qu'on n'hésite pas à comparer à Versailles. Les travaux, effectués sous la direction de l'architecte du duc de Choiseul, Louis-Denis Le Camus, commencent en 1761 et se terminent avec la construction de la Pagode, entre 1775 et 1778.

Le Camus construit deux longues ailes ornées de colonnades et terminées l'une par une chapelle et l'autre par un « pavillon des Bains ». Il procède également à des aménagements intérieurs, dessine de nouveaux parterres et édifie de vastes communs. « On entretenait un petit orchestre au château. Choiseul "avait six musiciens", précise Cheverny, "outre un jeune homme qui touchait supérieurement du clavecin ; soit lui, soit la duchesse jouaient aussi d'un piano-forte organisé. Une pièce après le salon était destinée pour la musique, et tous les jours, de midi à une heure, on y exécutait en symphonie ce qu'il y avait de mieux et de plus nouveau". Le duc engagea aussi un compositeur réputé, [l'organiste Claude] Balbâtre qui, selon [Jean-Jacques] Barthélemy, donnait à la duchesse des leçons de clavecin et se produisait lui-même en concert au piano-forte ou au clavecin devant la compagnie assemblée. »

Le 3 décembre 1774, c'est encore l'architecte Le Camus qui signa sur place un marché, pour la construction du château de Leugny à Azay-sur-Cher (Indre-et-Loire).

Après la mort de Choiseul en 1785, les créances, entre autres du menuisier tourangeau Thomas Bodin à qui le fleuriste du château avait commandé des caisses pour les orangers, et de Jacques-Joseph Duquesne, ingénieur au château depuis 1779, qui mentionne l'intervention d'un plombier ayant fourni des bronzes pour la letterie et le Rocher et les ouvriers qui mirent en place le nouveau bosquet vert, furent enregistrées au bailliage d'Amboise.

Sa veuve, la duchesse de Choiseul, héritière de la fortune Crozat, cède le domaine au duc de Penthièvre, beau-père de la princesse de Lamballe.

En 1792, il devient bien national, puis l'administration du District d'Amboise le met sous séquestre et fait faire un inventaire de tout ce qui contient le château et les communs dont ses archives (Archives départementales d'Indre-et-Loire). Les ministres de l'Intérieur et des Finances réclament alors pour Paris notamment des tapisseries des Gobelins.

En 1794, il est saisi et vidé de son mobilier, partiellement transféré au Musée des beaux-arts de Tours, qui conserve depuis maints dessins et tableaux dont des Boucher peints pour Madame de Pompadour, une commode laquée de Demoulin, un grand bureau plat marqueté à cartonnier attribué à Simon Oeben.

Jean - Antoine Chaptal - Ministre de l'Intérieur de Napoléon 1er

Il est vendu aux enchères en 1802 à Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), chimiste et ministre de l’Intérieur de Napoléon Ier.

Un "meuble" (mobilier) de salon composé de deux bergères et six chaises en bois sculpté et doré (avec tissu original brodé) estampillés vers 1745 par l'ébéniste Nicolas Q. Foliot, portant la marque des châteaux de Chanteloup et de Sceaux, ayant appartenu au duc de Penthièvre et décrit en 1794 au château, est conservé dans la collection Rothschild de Waddesdon Manor, Bucks, Grande-Bretagne (reprod. par Pierre Verlet dans Les meubles français du xviiie siècle P.U.F., 1982).

Chaptal cultive des betteraves dans le parc pour produire du sucre mais, à la suite de la faillite de son fils Jean Baptiste Marie, "vicomte Chaptal de Chanteloup", il charge son homme d'affaires et fondé de pouvoir Baudrand de vendre terres et bâtiments de 1823 à 1829. N'ayant pas trouvé preneur, le château est finalement vendu à un démolisseur appartenant à la sinistre Bande noire, association de liquidateurs de grands domaines fonciers qu'ils dépècent pour en vendre les matériaux, et sous les directives du banquier Enfantin, principal créancier du fils Chaptal.

La demeure est ainsi entièrement détruite en 8 semaines, à l'exception de la Pagode, acquise le 13 mars 1823 par le duc Louis-Philippe d'Orléans, avec 228 hectares de forêt (l'acte notarié parisien daté du 18 mars décrit sommairement l'édifice et la pièce d'eau); il n'en reste aujourd'hui que le pavillon dit du Concierge et deux pavillons de l'avant-cour encadrant la grille, visibles sur le tableau reproduit ci-contre.

La mairie d'Amboise conserve un grand plan aquarellé encadré intitulé Environs de Chanteloup, où figure au centre le domaine.

Heureusement, il y a toujours un truc qu'il y a moyen de visiter. Chanteloup 454943

La Pagode

Véritable temple dédié à l'Amitié et la Reconnaissance aux Amis, elle fut construite entre 1775 et 1778 par Le Camus à la demande du duc de Choiseul, comme un tribut élevé à la fidélité de ceux qui, bravant le Roi, venaient le visiter à Chanteloup durant sa disgrâce.

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La Pagode de Chanteloup s'élève à la lisière de la forêt d'Amboise, au bord d'une vaste pièce d'eau demi-circulaire qui se prolongeait au sud par un grand canal aujourd'hui engazonné et formant un boulingrin. Située au sud du château au sommet d'une colline, elle formait le point de rencontre de sept longues avenues tracées dans la forêt d'Amboise.

Devant l'absence de sources et les difficultés de recueillir des eaux de ruissellement, Choiseul fit venir de Valenciennes l'ingénieur hydraulique Pierre-Joseph Laurent, créateur des canaux, qui, afin d'amener les eaux de l'étang des Jumeaux, traça un canal à travers la forêt sur treize kilomètres, qui fut détruit à la Révolution de 1789 pour récupérer le plomb du réseau des canalisations...

Cette construction, et l'aménagement d'un grand « miroir d'eau » en demi-lune terminé par un grand canal dans laquelle elle se reflète, achevèrent la transformation des jardins de Chanteloup ; elle fut destinée à des fêtes nocturnes.

Au premier étage, Choiseul aurait fait graver les noms de ses visiteurs sur des tables de marbre blanc, ensuite retournées face contre le mur aux dires du colonel Thornton, touriste anglais en 1802, et de l'architecte Fontaine, chargé en 1823 par le duc Louis-Philippe d'Orléans d'examiner la pagode foudroyée ; en 1935, le résultat d'une éventuelle remise en place de ces tables fut jugé aléatoire par René-Edouard André, propriétaire du domaine.

Les pierres « dures, dorées, d'une magnifique patine » utilisées pour édifier la Pagode proviendraient de l'un des châteaux de Louise Marie Adélaïde de Bourbon, fille du duc de Penthièvre et femme du duc Louis Philippe d'Orléans (Philippe Égalité), la Bourdaisière, à Montlouis, détruit en partie à la suite d'un caprice de Choiseul (ce château a été reconstruit sous la Terreur par Armand Joseph Dubernad).

La silhouette générale évoque ces « chinoiseries » de fantaisie en vogue au xviiie siècle, comme celle des Jardins botaniques royaux de Kew (Kew Gardens), près de Londres, édifiée par William Chambers pour la princesse de Galles - lourde construction cylindrique en briques reposant sur un énorme soubassement - d'où le nom de « Pagode », mais la colonnade, les quatre balcons de ferronnerie et toute la décoration sont de pur style Louis XVI.

L'audace de l'architecte, qui a construit chaque étage « en coupole » est d'avoir coupé chacune d'elles, supportant les étages, par l'escalier intérieur de 149 marches qui monte jusqu'au sommet.

Haute de 44 mètres, la Pagode comporte sept étages, en retrait les uns sur les autres (principe de la longue-vue), qui reposent sur un péristyle du plus pur style Louis XVI circulaire de seize colonnes et seize piliers.

Il semble que sa structure ne doive rien au hasard : elle a été construite au point de convergence de sept allées forestières longues de trois lieues chacune, elle compte sept étages, l'escalier d'entrée à sept marches, elle est surmontée d'un globe doré symbolisant le soleil et la pièce d'eau à ses pieds a la forme d'une demi-lune. Sans qu'on puisse l'affirmer, il faut peut-être y voir un symbolisme maçonnique, très en vogue à l'époque.

La Pagode a été restaurée en 1908-1910 sous la direction de l'architecte et ingénieur René Édouard André, fils du célèbre botaniste, architecte et paysagiste Édouard André (1840-1911) auteur de L'art des Jardins, traité général de la composition des parcs et jardins (Paris, Masson, 1879), et appartient aujourd'hui à ses descendants.

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Bonne nouvelle : visite guidée de la pagode et de son parc en septembre.

Détails
Début :
15 septembre 2018
Fin :
16 septembre 2018
Catégorie d’Évènement:
Indre-et-Loire
Site Web :
https://www.unidivers.fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Chanteloup_(Indre-et-Loire)

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de Neubourg

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MessageSujet: Re: Chanteloup   Chanteloup Icon_minitimeMer 17 Avr - 12:01

Quelques mots sur la fameuse pagode Chanteloup 580524

  • Au milieu des années 1770, la construction d’une pagode en pierre de 7 étages et de 44 mètres de haut commença dans le jardin de Chanteloup, domaine du ministre disgracié, le duc de Choiseul. Bien qu’il ne reste plus grand chose du vaste domaine de Choiseul, la pagode est toujours debout, témoignant à grande échelle de la complexité des engagements français avec la Chine au XVIIIe siècle. Son mélange de formes et d’ornements chinois et gréco-romains nous alerte sur les dimensions comparatives des recherches antiquaires européennes et sur la façon dont la grande antiquité chinoise a troublé les constructions du passé gréco-romain. En même temps, les contemporains de Choiseul considéraient la construction de la pagode comme un acte explicitement politique. La structure nous alerte donc aussi sur les significations politiques que les références à la Chine pourraient véhiculer, significations qui sont occultées par les catégories de chinoiserie ou de « Folie » à travers laquelle la pagode de Choiseul a été habituellement interprétée.


(Séminaire de l’IHMC « La fabrique des arts : histoire et historiographie »)
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