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 11 juillet 1768: Pompes funèbres de la Reine Marie Leszczynska

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yann sinclair

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MessageSujet: 11 juillet 1768: Pompes funèbres de la Reine Marie Leszczynska   11 juillet 1768: Pompes funèbres de la Reine Marie Leszczynska Icon_minitimeVen 13 Juil - 11:00

Pompes funèbres de la Reine Marie Leszczynska

On célèbre, dans l’église de l’abbaye royale de Saint-Denis, le service solennel qui doit être précédé des obsèques de la Reine.

Le corps qui, depuis le transport à Saint-Denis, est resté en dépôt dans la chapelle haute de l’église, est mis sur un magnifique catafalque élevé au milieu du chœur de la fausse église qu’on avait construite.

Toute l’enceinte intérieur de la nef est tendue de noir jusqu’à la voûte, avec les armes de la Reine.

Le chœur est aussi entièrement tendu de noir. Le mausolée, qui forme un parallélogramme au sommet duquel s’élève un ange en or, de grandeur naturelle, est placé à l’entrée du chœur et orné de quatre principales figures symboliques, de marbre blanc, de grandeur naturelle représentant la Piété Royale; l’autre la Sagesse Chrétienne ; la troisième la Médiation sur la vie Eternelle; et la quatrième la foi catholique.

Le mausolée est couvert d’un magnifique pavillon d’om sortent quatre grands rideaux de drap noir ornés de fleurs de lys brodées en or et de larmes d’argent.

L’architecture qui décore le chœur est composée d’arcades partagées des arrière corps et des pilastres d’ordre ionique. Tout l’édifice est aussi orné de plusieurs figures symboliques, avec les armes de la Reine.

Le jubé forme un grand amphithéâtre dont les degrés sont couverts de drap noir.

Trois cordons de lumière règnent autour du chœur.

Le sanctuaire est divisé par cinq degrés entre deux corps de balustrades de marbre et de bronze, et l’autel élevé sur quatre marches est couvert d’un dais richement décoré, dont la queue est traversée par une croix d’étoffe d’argent avec les armes de la Reine.

Les pentes de velours sont garnies de franges et galons d’argent, et chargées aussi en-dedans et en-dehors des armes de sa Majesté.

Cette pompe funèbre est ordonnée, de la part du Roi, par le duc de Fleury, premier gentilhomme de la chambre du Roi, et conduite par M. Papillon de la Ferté, intendant et contrôleur général de l’Argenterie, Menus Plaisirs et Affaires du Roi.

Le Clergé, le Parlement, la Chambre des Comptes, la Cour des Aides, la Cour des Monnaies, l’Université, le Châtelet, le Corps de Ville et l’Élection, qui ont été invités, de la part du Roi, par le Grand Maître des Cérémonies, arrivent vers 11 heures.

Le Parlement, l’Université, le Châtelet et l’élection sont placés à droite; la Chambre des Comptes, la Cour des Aides, la Cour des Monnaies et le corps de Ville à gauche.

Lorsque Madame Adélaïde et Mmes Victoire et Sophie, qui sont les princesses du deuil, et M. le Dauphin, M. le comte de Provence et M. le comte d’Artois, qui doivent mener les princesses à l’Offrande, ont pris leurs places, Mgr de Fleury, évêque de Chartes, premier aumônier de la Reine, lequel avait officié la veille aux Vêpres des morts, célèbre pontificalement la messe qui est chantée par la Musique du Roi.

Il est assisté par Mgr de Durfort, évêque de Montpellier, Mgr de Caussade, évêque de Meaux, Mgr d’Andigné de la Chasse, évêque de Saint-Pol de Léon et Mgr de la Chasteigneraye, évêque de Saintes.

A l’Offertoire et après les saluts ordinaires faits par le marquis de Dreux, Grand Maître des Cérémonies, par M. de Nantouillet, Maître des Cérémonies et par M. de Wattronville, Aide des Cérémonies, les princesses vont à l’Offrande: Madame Adélaïde y est menée par M. le Dauphin, et la queue de sa mante est portée par le baron de Montmorency, le marquis de Civrac et le marquis d’Escars: Mme Victoire par M. le comte de Provence, la queue de sa mante est portée par le comte de Rochecouart, le baron de Talleyrand et le marquis de Noailles; Mme Sophie par M. le comte d’Artois, la queue de sa mante est portée par le marquis de Béthune, le comte de Choiseul et le comte de Montmorin.

Après cette cérémonie, pendant laquelle la Musique du roi exécute, sous la conduite de M. Blanchard, Maître de Musique de Sa Majesté, un De Profundis de sa composition.

Mgr Lefranc de Pompignan, évêque du Puy prononce l’Oraison Funèbre, et la messe étant finie, Mgr de Fleury, évêque de Chartres et les quatre évêques assistants descendent de l’Autel et font les absoutes, les prières et les encensements ordinaires autour du corps, lequel est ensuite levé par les gardes du corps du Roi et porté au caveau de sa sépulture de la Maison Royale; le corps est précédé par M. de Monspé, exempt, et suivi du duc de Noailles, capitaine des gardes du corps du Roi, qui est accompagné de MM de Pujot, Hébert et de Rochefort, lieutenants des gardes du corps; les quatre coins du poêle sont tenus par M. de Maupeou, Premier Président, MM d’Aligre, d’Ormesseon et de Saron, présidents du Parlement; le comte de Saulx-Tavannes, chevalier d’honneur de la Reine, portent la couronne, et le comte de Tessé, premier écuyer de la Reine, porte le manteau royal, le vicomte de Talaru, premier maître d’hôtel en survivance, et les maîtres d’hôtel de la Reine apportent leurs bâtons, et M. de la Haye, Roi d’Armes de France fait la proclamation ordinaire.

La Maison de la Reine et ses dames ont assisté à la cérémonie.

Le comte de Danès, gouverneur pour le Roi de la ville de Saint-Denis, se trouvait à la porte de l’abbaye à l’arrivée de M. le Dauphin, de M. le comte de Provence, de M. le comte d’Artois, de Madame Adélaïde et de Mmes Victoire et Sophie.

Après la cérémonie, le Clergé, les cours et les autres corps, qui y ont assisté, sont magnifiquement traités.

Le prince de Condé, Grand Maître de France, avait nommé les officiers du Roi pour le service des tables, et d’autres pour conduire les compagnies dans les différentes salles où les tables avaient été préparées; celle du Clergé est dressée dans la salle capitulaire de l’abbaye, et était de 40 couverts; celle du Parlement, de la Chambre des Comptes et de la Cour des Aides, dont la première est de 80 couverts, la seconde de 60 et la troisième de 40, sont placées dans la grande salle vis-à-vis de celle du Chapitre; celles de la Cour des Monnaies, de l’Université, du Châtelet, du corps de ville et de l’élection sont chacune de 20 couverts, et dressées dans la grand réfectoire.

Les évêques officiant et les officiants de cérémonie ont aussi, selon, l’usage, une table de 30 couverts.

On a placé dans le jardin, sous une tente, une table de 12 couverts pour la Musique du Roi.

Toutes ces tables sont servies, à la même heure, avec magnificence, et il règne le plus grand ordre et la plus grande décence.

Les tables ordinaires de la Reine sont servies dans le même temps, ainsi qu’une table d’honneur qui est tenue par la comtesse de Noailles et à laquelle sont invitées toutes les personnes qui ont accompagné Madame Adélaïde, Mmes Victoire et Sophie, M. le Dauphin, M. le comte de Provence et M. le comte d’Artois, et qui ont porté la queue des mantes des princesses.

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