| | 14 septembre 1757: Jean-Jacques Lequeu | |
| | Auteur | Message |
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yann sinclair
Nombre de messages : 26262 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 14 septembre 1757: Jean-Jacques Lequeu Ven 14 Sep - 10:05 | |
| Jean-Jacques Lequeu né le 14 septembre 1757 à Rouen mort le 28 mars 1826 à Paris à l'âge de 68 ans architecte et dessinateur français Formation
On ne sait pas grand-chose de sa vie. On sait qu’il est fils de maître menuisier, qu'il a travaillé dans sa ville natale avec l’architecte Le Brument, qu'il fut formé au dessin, art dans lequel il excellait, par Jean-Baptiste Descamps. Il a ensuite reçu deux prix de l’Académie de Rouen en 1776 et 1778, puis une bourse qui lui permet de partir pour Paris. Il se dit « architecte de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen1 »_________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜
Dernière édition par yann sinclair le Mer 2 Jan - 14:53, édité 1 fois |
| | | Sido Scorpion
Nombre de messages : 697 Date d'inscription : 05/08/2015
| Sujet: Re: 14 septembre 1757: Jean-Jacques Lequeu Mer 2 Jan - 12:26 | |
| Expo Jean-Jacques Lequeu au Petit Palais. Le Petit Palais réhabilite cet architecte oublié du XVIIIe siècle dont les projets d’une folle extravagance ont inspiré les surréalistes. Pour les amateurs d’architecture utopique, Jean-Jacques Lequeu (1757-1826) est un mythe, comme Claude-Nicolas Ledoux et Etienne-Louis Boullée. La différence, c’est qu’il n’a quasiment rien construit, même s’il a réalisé la plupart des esquisses de l’hôtel de Montholon, sur les Grands Boulevards à Paris. Or les hasards de la vie et peut-être aussi sa personnalité, qui conserve aujourd’hui une part d’ombre, l’ont fait tomber dans un oubli relatif. Pour la première fois, le Petit Palais dresse un passionnant portrait de ce dessinateur génial, en « architecte de papier », tout en resituant son œuvre dans son contexte historique et artistique. Formé à l’école d’architecture de Rouen à la fin du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Lequeu entre dans l’atelier de Jacques-Germain Soufflot, qui travaille alors à l’église Sainte-Geneviève à Paris – l’actuel Panthéon. Mais Soufflot meurt prématurément, laissant Lequeu livré à lui-même. Employé de bureau au cadastre, candidat malheureux à de nombreux concours, il continue néanmoins à dessiner, sans parvenir à vendre ni à publier son œuvre dont il finit par faire don à la Bibliothèque royale (devenue Bibliothèque nationale, coorganisatrice de l’exposition). Redécouvert dans les années 1930, son travail attire l’attention des surréalistes. Et l’on comprend pourquoi. Les dessins de Lequeu semblent être sortis sans filtre de son inconscient, avec une extraordinaire diversité de sujets. Il dessine des physionomies grimaçantes qui sont autant de masques, comme le saisissant « Grand baailleur », « Le borgne grimacier », ou le « Jeune homme faisant la moue » avec les yeux écarquillés. Lequeu est aussi l’auteur de dessins érotiques délirants, dont l’un des plus connus est une femme nue, vue en raccourci dans une architecture, libérant un oiseau-lyre – et d’autres beaucoup plus crus, presque des planches anatomiques. Jean-Jacques Lequeu a réuni ses dessins dans un album, « Architecture civile », qui est pour lui comme un journal intime. Libres de toute contrainte technique liée au monde réel, les bâtiments et les jardins sont merveilleusement fantasques : une étable en forme de vache, des kiosques et « fabriques » pour aller prendre un verre au fond d’un parc, le « Rendez-vous de Bellevue », avec sa tour médiévale, sa loggia vénitienne, son demi-fronton grec et ses ouvertures toutes différentes, une planche qui a passionné Marcel Duchamp et Raymond Roussel. Ses dessins sont entourés d’inscriptions, de titres fantaisistes, de détails techniques, de paragraphes entiers recopiés de Voltaire ou de Buffon. Ils montrent toute la liberté de son trait, et sa poésie brute. « Jean-Jacques Lequeu, bâtisseur de fantasmes », Petit Palais, Paris VIIIe, jusqu’au 31 mars 2019. https://www.parismatch.com/ _________________ Avais-je atteint ici ce qu'on ne recommence point ?
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| | | Sublime&Silence
Nombre de messages : 205 Date d'inscription : 31/08/2017
| Sujet: Re: 14 septembre 1757: Jean-Jacques Lequeu Mer 2 Jan - 13:19 | |
| Pour se faire une idée Un peu spécial Infos biographiques : Six mois avant de disparaître dans le dénuement et l’oubli, Jean Jacques Lequeu déposait à la Bibliothèque nationale l’une des oeuvres graphiques les plus singulières et les plus fascinantes de son temps. Cet ensemble de plusieurs centaines de dessins présentés ici au public dans toute son étendue pour la première fois, témoigne, au-delà des premières étapes d’un parcours d’architecte, de la dérive solitaire et obsédante d’un artiste hors du commun. Fort de l’outil précis et technique de l’épure géométrique et du lavis, qu’il truffe de notes manuscrites, Lequeu, à défaut de réaliser des projets, décrit scrupuleusement des monuments et des fabriques imaginaires peuplant des paysages d’invention. Mais ce voyage initiatique qu’il accomplit sans sortir de son atelier enrichi des figures et des récits tirés de sa bibliothèque, et qui le conduit de temples en buissons, de grottes factices en palais, de kiosques en souterrains labyrinthiques, se résout en fin de compte par une quête de lui-même. Tout voir et tout décrire, avec systématisme, de l’animal à l’organique, du fantasme et du sexe cru à l’autoportrait, est dès lors la mission qu’il s’assigne. Typique représentant de ce milieu artisanal, qui tente à la faveur des Lumières et de la Révolution de s’élever socialement et de s’affranchir du monde des métiers, mais qui rapidement déchante, quand se reconstruisent un nouvel ordre et de nouvelles hiérarchies, Lequeu, fils de son siècle, celui du libertinage et des jardins anglo-chinois, n’en poursuit pas moins une voie entièrement libre et singulière. Réduit à un emploi de bureau subalterne, ignoré des gens en place, loin désormais de ses racines, mais affranchi de tout poids social ou académique, avec l’obstination tenace du bâtisseur, il a su traquer sans concession ses chimères. COMMISSAIRES :Laurent Baridon, professeur à l’université de Lyon II ; Jean-Philippe Garric, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Martial Guédron, professeur à l’université de Strasbourg ; Corinne Le Bitouzé, conservateur général, adjointe au directeur du département des estampes et de la photographie de la BnF ; Christophe Leribault, directeur du Petit Palais. http://www.petitpalais.paris.fr/expositions/jean-jacques-lequeu-1757-1826 _________________ Le vide aurait suffi
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6889 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: 14 septembre 1757: Jean-Jacques Lequeu Mar 15 Jan - 9:05 | |
| Voici également un complément d'information. Dany Boon, rédacteur en chef du Figaroscope cette semaine, s'est reconnu dans cette œuvre fantasque et drôle ressuscitée en gloire par le musée parisien.
«Le Grand Bailleur», de Jean-Jacques Lequeu, BNF
«Cette tête qui grimace sous un chapeau rond, on dirait un Magritte. Elle m'épate…» Peut-être Dany Boon, ou en tout cas le grand comique qui est en lui, s'est-il aussi un peu reconnu dans Le Grand Bailleur. Cette tête d'expression d'une étrangeté irrésistible fait en tout cas penser à son personnage de traumatisé du K-Way. On peut l'admirer au Petit Palais, au sein de la rétrospective Jean-Jacques Lequeu (1757-1826).
De la vie et de l'œuvre de ce dessinateur architecte fantasque oublié, qui fut incompris de ses contemporains au point de finir obscur fonctionnaire au Cadastre, on pourrait tirer un film. On le suggère au réalisateur de Raid dingue . Il écoute, hausse un sourcil indice d'intérêt. Mais, de Paris à Hollywood, l'humoriste, acteur, scénariste, réalisateur et producteur, croule sous tant de propositions. Le cas Lequeu, il verra...
Lequeu, artiste délirant En attendant, ceux qui comme lui aiment sortir des sentiers battus pour savourer les richesses d'une folie légère se précipiteront devant ce fond de dessins conservé à la BnF. Certaines feuilles, en particulier celles d'anatomies féminines, étaient remisées dans le fameux Enfer.
Les surréalistes, Duchamp et aussi Le Corbusier, dont Dany Boon possède un dessin, ont été les premiers découvreurs. Lequeu s'avère merveilleux avec notamment, traités d'une ligne claire, des plans délirants tel celui pour une étable en forme de vache géante ou ce poulailler autochauffé censé accélérer les éclosions. Lequeu a également développé des idées pour les Halles, pour l'église de la Madeleine. Il a rêvé son théâtre royal, son palais pour l'Empereur et un mausolée à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde. Avec lui, Paris aurait été plus drôle…http://www.lefigaro.fr/culture/ madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2229 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: 14 septembre 1757: Jean-Jacques Lequeu Mar 26 Fév - 11:43 | |
| Lequeu, architecte sans chantiersOriginaire d'une famille de menuisiers de Rouen, il reçoit une formation de dessinateur technique. Surdoué en la discipline, il est placé en 1779 chez Jacques-Germain Soufflot, architecte de l'actuel Panthéon. La disparition, un an plus tard, de son employeur torpille la carrière du jeune Lequeu qui tente alors de répondre, sans succès, et pour son propre compte, à de riches commanditaires privés. La Révolution française achèvera de balayer les ambitions de cet architecte sans chantiers. Et c'est grâce à sa science de dessinateur qu'il travaillera dans les bureaux du cadastre et à l'Ecole polytechnique, nouvellement créés... (suite https://www.lemoniteur.fr/article/lequeu-architecte-sans-chantiers.2022550 ) _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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