Les Années Lumières (Enrico) et Les Années Terribles (Heffron), avec Jane Seymour

Avant cette galerie de révolutionnaires, nous en étions restés aux journées d'octobre. Voilà la famille royale installée aux Tuileries. Le scénario place ici une scène grinçante : le roi reçoit le docteur Guillotin et c'est lui qui propose le détail améliorant sa machine...








Rapide et efficace...

Cette histoire, pour symbolique qu'elle soit, n'est rien de plus qu'une trouvaille scénaristique. Voici d'ailleurs pour en savoir plus sur Joseph Ignace Guillotin.

Quant à Marie Antoinette, elle rencontre Mirabeau.





Le film opte pour le mystère et préfère le jardin au salon, pourtant sans doute plus historiquement correct.





Le tribun semble plus doué pour parler à un public qu'à une reine. Un brin lourd, il lui fait remarquer qu'elle est de plus en plus belle !  

Le ton est donné. Pendant tout l'entretien, Jane Seymour offrira à Peter Ustinov une expression défiante, limite excédée...











Aussi inaccessible que les brumes de la nuit...

pimprenelle a écrit:

Cette histoire, pour symbolique qu'elle soit, n'est rien de plus qu'une trouvaille scénaristique.

En es-tu certaine, Pim? J'avais entendu cette anecdote comme étant authentique...Mais était-ce avant ou après le film, sachant qu'il est sorti lorsque j'avais 12 ans...j'ai du mal à faire la part des choses...

Bien à vous.

Vient alors la fête de la fédération, qui nous offre le visage soucieux de la reine :





Mais aussi de beaux portraits de famille :











Qu'est-ce qu'ils sont mignons, les gosses ! Et, dans cette série, on ne peut pas dire qu'ils comptent pour rien. Ils dépassent le statut de prétextes pour acquérir une existence propre.

Quelle superbe photo...Merci Pim !!!!
C'est encore plus impressionnant que dans le film !
Elle est superbissime !

pimprenelle a écrit:

Le ton est donné. Pendant tout l'entretien, Jane Seymour offrira à Peter Ustinov une expression défiante, limite excédée...

"Vous trahissez des deux côtés...C'est superbe!" lui lance-t-Elle avec crânerie lorsqu'il Lui propose son aide ...Elle semble planer au gré de la brume face à ce lourd Mirabeau ,dont Peter Ustinov incarne bien la jovialité un peu obséquieuse...

Bien à vous.

Citation :

En es-tu certaine, Pim? J'avais entendu cette anecdote comme étant authentique...Mais était-ce avant ou après le film, sachant qu'il est sorti lorsque j'avais 12 ans...j'ai du mal à faire la part des choses...

Il me semble avoir lu dernièrement que cette amélioration avait été proposée par quelqu'un d'autre. Mais, comme je lis dix mille trucs à la fois, pour le moment...

Il est possible, en effet, que cette histoire, un rien trop belle, à mon sens, ne soit tout de même pas une légende :

La machine est adoptée le 3 juin 1791 après la proposition du député Le Peletier de Saint-Fargeau qui soumet l'idée que « tout condamné à mort aura la tête tranchée ». Pourtant la machine n'est guère au point. En effet, le couperet est en forme de croissant, ce qui aboutit à un manque de précision. Les députés demandent donc une amélioration du procédé. Guillotin et Antoine Louis se penchent sur le problème et l'on dit que c'est Louis XVI qui leur proposa la solution de la lame en trapèze... Effectivement, Louis XVI était extrêmement bricoleur et se passionnait pour les problèmes de serrurerie... (cette légende n'est pas prouvée). Le premier condamné (pour vol) à « tester » l'invention sera un certain Nicolas-Jacques Pelletier le 25 avril 1792.

pimprenelle a écrit:

Qu'est-ce qu'ils sont mignons, les gosses ! Et, dans cette série, on ne peut pas dire qu'ils comptent pour rien. Ils dépassent le statut de prétextes pour acquérir une existence propre.

Tu l'as dit !
Ce sont les enfants de Jane Seymour qui incarnent Marie-Thérèse et Louis-Charles...
Cette dernière photo du sourire de la Reine qui porte en triomphe Son fils chéri fait plaisir à voir...

Bien à vous.

Katherine et Sean Flynn ! C'est pour ça qu'ils ont le même nom ! Merci du renseignement ! On voit que c'est un de tes films cultes, à toi aussi...  

Par contre, je n'ai pu trouver nulle part le nom du petit acteur qui fait le premier dauphin. "Monsieur de La Fayette ? Celui de l'Amérique ?". A croquer aussi !

Quand je dis que les enfants occupent plus qu'un espace symbolique, Mousseline tient toute une conversation à Fersen au moment des préparatifs de Montmédy.














Cette scène a son importance, elle montre le dégré d'intimité dans lequel Fersen se trouvait au sein de la famille royale. Il avait clairement le statut d'ami de la famille.

Suivent alors les inévitables ferseneries...   Mais la caméra reste sur le registre de la délicatesse. Des regards échangés...

Pour vibrer ensuite sur la gamme de l'ambiguïté...














Les coeurs ne vibrent d'ailleurs pas tout à fait au même diapason. Elle s'accroche à lui comme à son sauveur, il la désire, dirait-on. L'image reste en cela conforme à l'histoire connue.

Pendant ce temps, le roi reçoit la bénédiction.








Le film présente donc la fuite à Montmédy comme l'oeuvre de la reine, aidée en cela par son cher Fersen. Le roi, lui, tente de démêler ses problèmes de conscience. Elle est sur le registre du sentimental, lui du religieux.


A Varennes, on voit beaucoup la berline, peu la famille.

















Mais, même pour l'adorable dauphin déguisé en fille, ils évoquent la consternation.





On n'échappe malheureusement pas à la fameuse scène de Drouet, particulièrement odieuse. Remarquez, dans le fond, le silhouette de la reine. C'est le seul plan qui la montre sur tout l'épisode.

Les clichés suivants illustrent la politique de la reine. Elle écrit, elle appelle à l'aide.

Je vais en mettre des tonnes... mais j'adore voir Marie Antoinette écrire !  














Nos ennemis sont à l'intérieur de la France, nos amis à l'extérieur.

Quelques images du 20 juin :

















Du roi que l'on sent de plus en plus désorienté.

Voilà, dans ce scénario, le responsable du manifeste de Brunswick :











On voit Fersen lire à haute voix le texte d'un écrit au bas duquel Brunswick ne fera qu'apposer si signature.

Conséquence : les événements du 10 août.










Il ne sert à rien d'aller passer en revue des troupes qui sont tombées dans les bras des révolutionnaires.

Le roi et la reine sont perdus. Je vais mettre beaucoup de photos, je sais... Mais les sentiments divers qu'expriment les acteurs sont tellement riches que ça vaut la peine.

C'est donc la triste issue que nous connaissons. La famille royale quitte les Tuileries...








La foule en armes se fend plus qu'elle ne s'écarte. Le roi et sa famille avancent comme des naufragés. Les oiseaux chantent. Le dauphin court donner la main à son père. Marie Antoinette dans sa robe blanche flotte, spectrale.

"Messieurs, je viens ici pour éviter un grand crime."

Les voici enfermés dans la loge du logographe. On réconforte les enfants.

Et, même si le petit Charles ne comprend pas très bien, son père lui explique qu'il n'y a plus de roi en France.





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Et maintenant, je fais un break, parce que, même si j'adore Jessye Norman, j'en ai soupé, des accents libérateurs du générique !  

Cadeau !   On a bien besoin de se défouler !  

On remarquera Fersinou derrière...

Ah... ça fait du bien !  

Merci de tout coeur ! T'es un amour de rire qui fait tant de bien c'est vrai !!!!!!! Rien qu'à les voir : on ne peut s'empêcher d'être embarqué par leur bonne humeur !

Bien à vous !

Oui, hein !   Surtout celle-ci :



C'est qu'il fallait prendre un bon bol de joie avant de nous enfouir dans les remugles des "Années Terribles"...

... mais pas tout de suite, pas le courage, préfère rester sur le rire de la reine !

T'as raison ! Ce bien-être est le bienvenu pour accompagner notre après-midi...

Bien à vous.

Merci pour ces belles images Pim Jane Seymour incarne si merveilleusement la reine qu'on a un peu l'impression de la voir.