Son frère le Duc de Bourgogne

Ce portrait donné par Majesté nous donne l'occasion d'ouvir un sujet sur le frère ainé de Louis XVI :



Le Duc de Bourgogne, contraitement à Louis-Auguste, impressionnait beaucoup de monde par sa répartie, son sens de la politique et son état d'esprit propre aux souverains...selon beaucoup, c'est lui qui aurait dû gouverner, car il en avait la capacité, et même plus encore : l'envie

Malheureusement la maladie l'emporta très vite...

Charmant enfant en effet, s'il avait survécu c'est peut-être qui aurait épousé Marie Antoinette.
Fleurdelys

En même temps, pour le petit Berry, placé en garde et amuseur auprès de son aîné mourant, ce ne devait pas être drôle tout les jours... Le malade était devenu une sorte de petit tyran...

Fleurdelys a écrit :

Citation :

Charmant enfant en effet, s'il avait survécu c'est peut-être qui aurait épousé Marie Antoinette

Oui en effet je n'y avais jamais réfléchi...ah tout ne tient qu'à un fil c'est terrible! Qui sait? La vie de Marie-Antoinette aurait été toute autre!
Mais bon là on en revient à l'uchronie

Pim a écrit :

Citation :

En même temps, pour le petit Berry, placé en garde et amuseur auprès de son aîné mourant, ce ne devait pas être drôle tout les jours... Le malade était devenu une sorte de petit tyran...

Oui...et en voyant son frère ainé mourant, Louis-Auguste se voyait de plus en plus proche du trône, et par conséquent de plus en plus proche d'une situation ultra délicate qu'il ne souhaitait pas...les regards commençaient à lui tomber dessus, ainsi que les messes basses, lui qui était selon un bon nombre de courtisans, inférieur en tout point à son frère...il est clair que Louis XVI a souffert d'un complex d'infériorité par rapport au Duc de Bourgogne...

Citation :

il est clair que Louis XVI a souffert d'un complex d'infériorité par rapport au Duc de Bourgogne...

Sans doute, en effet, par rapport à ce frère prodige que tout le monde mettait en évidence. Mais il y a plus, s'il est vrai que Berry dut s'occuper de son frère malade. C'est une bien lourde responsabilité pour un enfant si jeune que d'amuser un mourant...

Comment, investi de cette mission quasi magique, ne pas ressentir par la suite de culpabilité de n'avoir réussi à le retenir parmi les vivants ? N'était-ce pas un peu ça que les parents attendaient du petit Louis Auguste ? Que sa jeunesse et son affection produisent des miracles ?

pimprenelle a écrit:

N'était-ce pas un peu ça que les parents attendaient du petit Louis Auguste ? Que sa jeunesse et son affection produisent des miracles ?

Or, ce n'est que Roi que Louis-Auguste acquerira ces pouvoirs "magiques" comme en témoigne la peinture de Doyen, le mettant en scène le 13 juin 1775, à Reims, après son sacre :
Entouré de médecins et de chirurgiens, il touche deux mille quatre cents scrofuleux , en leur disant :
"Dieu te guérisse, le roi te touche ! "

Bien à vous.

Bonne remarque en effet!

Il est clair que Louis-Auguste a souffert d'un complexe d'infériorité envers son frère aîné, mais aussi d'un sentiment de culpabilité, et ce pour deux raisons :
- ne pas avoir pu le sauver, comme tu l'as dit Pim,
- devoir être Roi à sa place, alors qu'il avait largement moins de compétences en ce domaine que lui...il s'est dit qu'il était alors un fardeau pour la France, et qu'il prenait la place d'un autre qui méritait plus de gouverner...

Il n'est pas impossible qu'il ait été animé très jeune de sentiments aussi lourds. Mais, d'un autre côté, son père était toujours vivant, son grand père en forme et encore roi. Il avait le temps de grandir et de se former.

Ben...avec le temps il a fini par s'y faire en faisant avec...il s'est entouré de ministres expérimentés comme Maurepas pour gagner en confiance, puis il a fini par gouverner à sa façon, et il a accepté ses propres idées.

Mais je pense que durant tout son règne, il ne s'est pas vraiment senti à sa place...j'ignore s'il a toujours eu ne serait-ce qu'un infime sentiment d'infériorité vis à vis de son frère mais...

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Merci à vous

Parfois je me dis que pour Louis-Auguste il aurait été mieux que ce soit son frère ainé qui gouverne :s:

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sur ce dernier pastel, est-ce le choix des couleurs, les traits inachevés ?- Louis Joseph a un air maladif très significatif et les traits tirés, bien qu'il ne semble pas vraiment amaigri...

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Là encore je découvre ces portraits

Il est vrai que sur le 1er portrait le duc de Bourgogne semble atteint de sa maladie :s:
Celui où il est avec sa mère est touchant je trouve

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Il s'agit de la même maladie qu'a contracté Louis-Charles non?

Quelle douceur et subtilité dans ces portraits d'enfants au pastel !!!!! C'est pure merveille ! Pauvre pauvre petit Bourgogne ! Il paraît que Berry était un peu son souffre douleur, mais lui était très attaché et admiratif de cet aîné plein de qualités.
Merci, chère Madame Sophie !!!

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Les descriptions du petit Louis-Joseph, à la fin de sa maladie, sont terribles !!! Il semble que sont état se soit dégradé très rapidement à partir du moment où il est passé aux mains des hommes, du duc d'Harcourt en l'occurence. Mais il était fragile depuis longtemps ...
Je trouve très sensiblement rendue la déchéance physique de Bourgogne, entre le premier et le deuxième portrait. Le visage s'est aminci, les yeux se sont creusés. L'expression est douloureuse.

Justement madame Sophie j'avoue avoir un doute sur la tuberculose qu'avait Louis-Joseph, j'aurais dit une tuberculose osseuse (lui qui avait les vertèbres dérangées ainsi que les hanches) et plus une tuberculose pulmonaire pour Louis-Charles...mais je ne suis pas sûr

Il paraît que "tuberculose osseuse" comme on a appelé celle de Louis-Joseph, est une expression poétique impropre pour tuberculose tout court.
Ce fut certainement parce que, comme vous le rappelez Chou, ce pauvre gosse avait le squelette complètement déformé. Marc de Bombelles écrit qu'il ressemblait à un vieillard !

En effet, il marchait très difficilement et de manière bancale, il avait le dos tout courbé et tordu du fait de ses vertèbres désordonnées et donc des douleurs persistantes. C'est donc ce qui me fait penser à une tuberculose osseuse.
Mais vous avez raison, maintenant que vous le dîtes je crois en effet que la tuberculose est une maladie osseuse à la base :s:

Je me suis mal exprimée : Non justement, tuberculose "osseuse" est impropre, même si les os en prennent un coup. A la base, comme vous dites, la tuberculose est bel et bien pulmonaire.
Comme dirait le médecin de Molière : " Le poumon !!! "

Ah bon pulmonaire? Mince du coup je suis encore plus embrouillé
Cela dit Louis-Charles avait bien cette forme là de la tuberculose qui restait la maladie de base, donc oui vous avez raison