Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 Les chanteurs de noëls

Aller en bas 
AuteurMessage
Chakton

Chakton


Nombre de messages : 1259
Date d'inscription : 22/10/2017

Les chanteurs de noëls Empty
MessageSujet: Les chanteurs de noëls   Les chanteurs de noëls Icon_minitimeMer 26 Déc - 9:57

Soyons de saison tongue et penchons-nous sur une tradition malheureusement trop oubliée.

La tradition s'est perdue il y a bien longtemps déjà. Pourtant, jusqu'au milieu du XIX siècle et au moins pendant plusieurs décennies avant cela, des adolescents bourbonnais ont entretenu la tradition des noëls.

Cette tradition, dont l’origine précise est difficile à dater ou à définir, a pris fin au milieu du XIXe siècle. Elle n’en est pas moins documentée, notamment au MuPop, mais aussi dans le livret d’une conférence donnée par le Docteur Piquand et les Amis de Montluçon lors d’une veillée de Noël en 1941. Ce dernier s'inspirait lui-même largement des travaux de Francis Pérot (1840-1918), historien spécialiste du Bourbonnais.


  • Du 24 novembre au matin du 24 décembre

Dès le début de son texte, Georges Piquand parle « d’une coutume bien simple, mais si jolie et si gracieuse », de noëls « un peu naïfs peut-être, mais si touchants ». Du 24 novembre au 22 décembre « tous les soirs sauf le vendredi, une troupe de jeunes gens de quatorze à dix-huit ans parcourait les diverses rues de la ville et chantait devant chaque porte un couplet », écrit Georges Piquand.

Le 23 décembre, « le programme était différent, poursuit-il, les chanteurs se réunissaient à l’église, ou mieux au pied d’une vieille croix de carrefour » pour entonner le « Passion du Doux Jésus ».


  • Des groupes « très structurés »

À Montluçon, « il y avait deux groupes : l’un pour la paroisse Notre-Dame se réunissait devant la croix élevée au droit de l’église tout près du passage du Doyenné […]?; les chanteurs de Saint Pierre se groupaient place des Châtaignes, au pied de la croix du Gibet », située à la hauteur de la porte Saint-Pierre.

L’artiste Armand Queyroy, dont la gravure est exposée au Mupop, a immortalisé les chanteurs de noëls bourbonnais, en l’occurrence ici à Moulins en 1862.

Les chanteurs de noëls Noel-m10
(Collection du Mupop)

A Moulins, ces chanteurs étaient notamment originaires du faubourg Chaveau. L'artiste Armand Queyroy les a représentés dans une gravure entre 1866 et 1870.

Le 24 décembre, mais dans la matinée, ces mêmes chanteurs « faisaient la quête à chaque porte de leur territoire pour quémander une récompense : nourriture, argent ou bois pour se chauffer », explique Maxou Heintzen, historien de la musique et membre de La Chavannée, qui a écrit sur le sujet.

Dans un court mémoire qu'il a écrit sur le sujet et intitulé « Nous chanterons Noël, le temps est venu, chanteurs de noëls en bourbonnais aux XIXe siècle », il parle de groupes de chanteurs « très structurés : il est fait mention d'un droit d'entrée pour devenir "chanteurs de noëls", fixé à 3 francs, et d'une transmission du répertoire lors de l'achat de ce droit ».

  • Des fils de jardiniers

À Montluçon, il est établi que ces chanteurs étaient presque uniquement des enfants de jardiniers. Ils venaient soit du faubourg du Châtelet, ou pour l’autre groupe « de la Presle, de la Gironde, du Diénat et plus tard de la Croix Blanche », avait établi le Docteur Piquand. Il parle également « de disputes et même de batailles rangées » entre les chœurs concurrents.

  • Les noëls du duo Cheville-Chavreton

Ces chants, souvent repris sur des airs déjà connus, Georges Piquand en avait à l’époque compilé plusieurs dont ceux d’un duo formé par un avocat, Cheville, et un chanoine du nom de Chavreton. Ensemble, à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, ils ont écrit toute une série de ces noëls en patois.

Dans sa conférence de 1941, Georges Piquand avait évoqué le Noël de Montluçon qui célèbre la fin de la guerre de Succession d’Espagne au début du XVIIIe siècle.

Extrait : « N’annons veire finir la guiarre / vetchi le bon temps revingu (Nous allons voir finir la guerre, voici le bon temps revenu) ». Mais il avait listé bien d’autres chants comme le noël des Bagoulards, le noël des femmes, le noël de la voisine...

Ou, plus étonnant, le noël des bourgeois, qui commençait ainsi :

« Les bourgeois de Néris
Et de Durdat aussi
Firent grande fête
Cette journée ici
Que naquit Jésus-Christ
De la Vierge Marie... »
https://www.lamontagne.fr/accueil.html

_________________
X est la force deux fois pure
Revenir en haut Aller en bas
 
Les chanteurs de noëls
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Les Noëls de Marie-Antoinette ?
» Des Noëls au XVIIIe siècle: airs refrains, ritournelles pour choeur et orgue

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Boudoir de Marie-Antoinette :: Contexte social et économique :: La France au XVIIIe siècle-
Sauter vers: