Vadier, président du Comité de Sûreté Générale

olivia a écrit:

A quand l'histoire de la misogynie de la Révolution française ?

Chuuuut !!! ........ notre Princesse va nous produire dix références comme par magie !

J'y avais pensé !

Princesse, je vous terrasse et je vous ligote !!!

Allez-y , je vous attends , na !

.... à la une, à la deux .....

Vadier occupa avant tout un poste de combat. Il joua dans le grand drame un des premiers rôles. Le personnage peut inspirer une antipathie des plus répulsives : on ne s’en trouve pas moins en présence d’une pièce essentielle dans le formidable outillage d’attaque et de défense intérieure du gouvernement révolutionnaire.

Le représentant qui, dès le lendemain de la fuite à Varennes , réclamait à la tribune de la constituante, la déchéance et le jugement du roi ; le législateur qui présida successivement le Comité de Sûreté Générale , le Club des Jacobins , la Convention elle-même ; l’homme à qui Fouquier-Tinville était obligé de rendre un compte quotidien des opérations du tribunal révolutionnaire ; le député qui, en attendant d’être à son tour attaqué et proscrit , entra victorieusement en lutte contre Danton , dont il remplissait de colère et d’effroi l’âme magnanime , contre Robespierre , dont la dictature lui paraissait aussi rétrograde qu’injustifiable , mérite mieux que les appréciations sommaires de la grande histoire et la rancune tenace d’adversaires intéressés.

Comme président du Comité de Sûreté Générale, Vadier dirigea les opérations d’un service dont le fonctionnement allait devenir redoutable . Il fut le chef de la police révolutionnaire. Lorsque la Convention nationale , sous l’énergique impulsion de Danton eut enfin établi un gouvernement , la nécessité d’une police générale politique devint évidente en face des résistances intérieures qui trouvaient un appui dans les pouvoirs locaux. De là le Comité de Sûreté Générale et l’importance du rôle de Vadier. La fonction était rendue difficile par l’insuffisance d’une organisation centrale d’agents : il fallut y suppléer par les missions des représentants et la création des agents nationaux , secondés par les comités de surveillance dont le Comité de Sûreté Générale sut faire un si large emploi.
C’était la police volontaire , la meilleure de toutes , vu le zèle à l’heure du péril , mais dont le rôle fort heureusement ne peut être que passager. Le grand reproche adressé à Robespierre au 9 thermidor fut d’avoir cherché , dans un but personnel , à s’emparer de la police générale ; C’est l’origine de sa lutte avec Vadier , qui dans cette circonstance crut céder à la raison , à l’intérêt de la patrie.

Son grand -père Pierre Vadier était originaire de la ville d’Amiens.
Sa grand –mère s’ appelait Anne de Traversier. Ils se marièrent le 6 janvier 1705. Elle apportait en dot la terre de Mongascon , située près de Chalabre.
Le contrat de mariage fut signé par Mgr Jean-Baptiste de Verthamon , évêque et seigneur de Pamiers , président né des Etats de Foix.
De cette union naquit Guillaume Vadier, receveur des décimes du clergé , qui fut le père du conventionnel.
Son grand oncle , qui implanta la famille dans le comté de Foix , y avait été amené par son compatriote François de Camps , fils d’un quincaillier d’Amiens.
Mgr de Verthamon était un prélat exemplaire, hostile à la pluralité des bénéfices et résidant dans son diocèse. Eclairé , prudent , sincère , il était d’un tempérament fier, hardi , bouillant.
D’une extrême bonté et de belle prestance , estimant les dames d’illustre qualité, il a laissé le souvenir d’un prélat magnifique , d’un administrateur vigilant et plein de générosité.
Guillaume Vadier bénéficia de ses largesses.

http://ot.pamiers.free.fr/La_Terre/Personnags.htm

Mgr de Verthamon



Pour l'avoir en plus grand, il suffit juste de cliquer dessus.

Pour info
http://www.histariege.com/roquefixade.htm

Autre livre sur Vadier que me mentionne The Library of Congress à Washington

Vadier, président du Comité de sûreté générale sous la terreur : d’après des documents inédits de
Albert Tournier ; préface de Jules Claretie.
Ernest Flammarion, [1896], 348 p

http://lccn.loc.gov/02024980

Par donation du 17 juillet 1710 , Messire Jean-Baptiste Verthamon , conseiller du Roy
En ses conseils , « pour récompenser Guillaume Vadier, son maître d’hôtel des bons et agréables services que le dit Seigneur et Evêque a receus de luy , et qu’il espère et entend qu’il lui rendra à l’avenir » lui alloue une pension viagère et annuelle de 400 livres.
Nous retrouvons des actes ultérieurs , notamment le 26 mai 1719 , pour l’acquisition , moyennant 12 600 livres , du domaine de Peyroutet par le même Guillaume Vadier élevé au rang de receveur des deniers du clergé. Nous insistons sur ces moindres détails , car les ennemis du conventionnel ne manquèrent pas de le lui reprocher , comme une tare d’origine , cette demi-domesticité épiscopale.

C’est à tort , comme on a pu le voir , que , pour l’humilier , les ennemis de Vadier ont écrit que son père était porte-queue et laquais . Le fait importe très peu en lui-même , mais néanmoins cette tradition fausse a été pieusement recueillie par ses adversaires . Vadier répondit à l’un d’eux : « Avec quelle bassesse ce calomniateur prend –t-il l’occasion d’attaquer jusqu’à mon origine ? …Tu mens là-dessus , vil imposteur , comme sur tout le reste ; mon père eût-il été tel que tu le dépeins , je ne rougirois pas de lui appartenir , puisqu’il a vécu sans reproche , et qu’il a emporté à sa mort les regrets et l’estime de tout le monde , et surtout des pauvres ; il était receveur des décimes et non pas cuisinier.
S’il a existé des épigrammes là-dessus , le mépris qu’elles méritoient a dû en éterniser l’oubli. «

Aux Archives départementales de l’Ariège se trouvent divers documents , entr’autres le procès du 30 avril 1735 entre les fermiers de la dîme de Saurat et le chapitre de Pamiers où Marc-Guillaume Vadier, père du conventionnel , instrumenta comme collecteur des dîmes du diocèse. Nous avons eu sous les yeux divers procès-verbaux relatifs à la succession de Mgr de
MM de Verthamon et de Fénélon-Salignac ( 1741 ), évêques de Pamiers où le sieur Vadier est désigné avec son titre de receveur des décimes du diocèse.
Les fonctions des ascendants de Vadier s’exerçant sur toute l’étendue d’un diocèse , étaient équivalentes à celles de trésorier payeur général.

Le domaine dudit Sieur Vadier

http://www.tombes-sepultures.com/crbst_116.html

Le domaine de Peyroutet

http://www.histariege.com/montaut.htm

Ce n'est pas mal pour un conventionnel de s'être fagoté un bon petit domaine de derrière les fagots . Jugez-en plutôt :

Ses terres et château à Peyroutet, les terres de Nicol et le domaine de Belpech, à la limite de l'Ariège et de l'Aude formaient un ensemble de 185 hectares.


Pas mal , non ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Guillaume_Alexis_Vadier

Au moins , Robespierre était probe lui ! ( Attention , je le défends pas ! ) mais il a expié sur l'échafaud ses méfaits !

Et Vadier voulait encore agrandir son domaine . Mais on le lui refusa .
Fi donc les vilains !
La révolution et la terreur allaient être des armes pour assouvir sa haine contre eux !
Ah, quelle charogne ! C'est lui qui aurait dû monter sur l'échafaud !
A côté de lui , Robespierre paraît pur !

Il paraît qu'il traitait Danton de turbot farci !

Il ne fut pas un ange. Max Gallo lui trouve une fidélité à ses convictions. Il y eut plus pourri que lui; surtout chez ses accusateurs.

per a écrit:

Il ne fut pas un ange. .

En effet ! Il désigna Robespierre comme suspect de contrerévolution ( ou presque ), lorsque l'Incorruptible fit rappeler à Paris Fouché et Barras coupables d'excès dans l'exercice de leurs fonctions .

Le fils de Pierre Vadier fut l’héritier de son oncle Guillaume : il lui succéda comme collecteur des décimes et eut de son mariage avec Dame Philippe de Massot , Marc-Guillaume né à Pamiers le 17 Juillet 1736.
Cet enfant vit un rajout de prénom par ordonnance du sénéchal de Pamiers qui ordonne
Que le nom d’Alexis sera joint à ceux de Marc-Guillaume Vadier, ayant été omis au baptême dudit sieur Vadier.
La maison natale de Vadier est située rue des Nobles ou du Vieux Evêché . La mère du futur conventionnel la vendit le 9 octobre 1755 à Jean-Baptiste Doumenc , chirurgien-juré , et acquit celle de la rue Boulbonne , habitée par Vadier avant la révolution

Vadier est responsable de nombreux crimes imputés à Robespierre


http://desirsdavenir73.over-blog.com/article-23391123.html

Dans le genre, les fripouilles se soutiennent entre elles , ce beau geste de Cambacérès en faveur de Vadier

http://belcikowski.org/ladormeuseblogue/?p=4171