Reliques de Marie Antoinette

Ouah, tu n'as pas perdu ton après-midi ! C'est génial !

Tu sembles être étonnée par le mot Fabrique. Mécréante !
Je ne crois pas que ça existe encore aujourd'hui car ce sont désormais les municipalités qui ont en charge les questions matérielles des lieux de culte mais avant c'était une sorte de confrérie chargée des biens des églises catholiques. Par exemple commander les ornements liturgiques, les statues, les bancs ...

Peut-être que Marie-Antoinette a voulu faire un beau cadeau à madame de Cossé-Brissac mais c'était surtout que la reine de France , ainsi que tous les membres de la famille royale n'avaient quasiment rien en propre. Toutes les robes, linge, literie devaient être partagés par les membres des Maisons royales et princières.
Ainsi la famille de Noailles conserve encore une literie ayant appartenu à Marie Lezscynska car la dame d'honneur devait en hériter à sa mort. Les premières femmes de chambre et premiers valets repartaient avec les lits dans lesquels ils dormaient les nuits partagées avec le roi ou la reine au bout de trois ans d'usage. Et ce n'était pas un vilain lit.
Environ tous les sept ans, on réformait la le linge, habits etc, et tous les membres des Maisons repartaient avec des grasses miettes. Ainsi qu'à chaque décès royal ou princier, passage aux hommes, etc. On sait que madame Adélaïde, quand la gouvernante se retira de ses fonctions, cacha une tabatière à laquelle elle tenait afin que son ancienne éducatrice ne l'embarque pas au passage. Et c'était madame Adélaïde qui était dans son tort !

D'où aussi les terribles gaspillages, chacun voulant repartir avec les meilleurs morceaux. Les femmes de chambre avaient par exemple droit aux chandelles et bougies. A peine allumées, elles les éteignaient pour les avoir les moins usagées possible. Et les repas ! La famille royale ne mangeait pas tout ce qui passait sur sa table. Le reste était ensuite servi à des hauts officiers, puis des plus bas et ensuite revendus aux auberges de Versailles. Ce qui laisse imaginer la quantité !
On peut donc raisonnablement penser que Marie-Antoinette ne devait pas porter très souvent ses robes, objets de convoitises de toutes les dames de son service. D'où aussi le nombre incalculable de ses achats en matière de toilettes.

Ce devait être difficile à vivre pour la famille royale. Arriver à de telles extrêmités prouve à quel point le système était arrivé à un point de non-retour. Car les quelques réformes de Louis XVI pour réduire les dépenses de la Cour ont déclenché une terrible levée de boucliers de la part des courtisans. Qui expliquerait aussi pourquoi, il fut tant abandonné.

Merci pour ce reportage émouvant.

olivia a écrit:

Tu sembles être étonnée par le mot Fabrique. Mécréante !

... ben oui !

Chou d'amour a écrit:

Merci beaucoup! Voilà un vendredi bien rentable  

Oui, merci de tout coeur pour tes dévotions, sainte amie !  

Madame de Chimay a écrit:

Merci pour ce reportage émouvant.

En effet, c'est très émouvant pour nous de pouvoir contempler ces reliques grâce à toi. Plein de bisous pour le reportage magnifique que tu nous offres !  

Il n'y a pas de raison de mettre en doute ces reliques-ci, la traçabilité, bien que tortueuse, est établie, la richesse du manteau atteste son origine curiale et le MA assorti d'une fleur de lys ne souffre aucune ambiguïté.

Superbe ! 

Bravo et merci pour le reportage...

La fabrique existe en Belgique. C'est un petit comité qui gère les dépenses liées à l'entretien des églises.

La Belgique n'est pas un Etat laïque !

Madame de Chimay a écrit:

La fabrique existe en Belgique. C'est un petit comité qui gère les dépenses liées à l'entretien des églises.

Merci, chère princesse, pour cette explication qui comble une de mes nombreuses lacunes !

J'ai déjà vu des églises qui indiquaient les dates de commandes de fabriques. Elles étaient bien après 1789. Je me demande même si ce n'est pas après Vatican II.

olivia a écrit:

La Belgique n'est pas un Etat laïque !

Encore un de ses défauts de fabrication.

Décidément, l'histoire ..... cause...n'importe où ...

Au vu des chasubles... je me fais tout de suite REINE DES NONNES !

Magnifique et pieux reportage, ma chère amie.

Mardi prochain (7 décembre) aura lieu une vente aux enchères à Drouot au cours de laquelle un fragment d'une robe de Marie-Antoinette sera mis en vente. Le descriptif est le suivant : "Relique. Petit carré de soie rose brochée à fleurs, conservé sous carton étiqueté : "dernière robe de Marie Antoinette Reine de France. Ayant été donné à la famille de Beauregard (authentique)"".

La valeur estimée est de 400/500 euros. La mise à prix sera donc sans doute autour de 350 euros. ça ne m'étonnerait pas que ça atteigne des sommets ! Je précise que les "frais" de vente sont de 27,508 %. A ce niveau-là je considère ça comme du vol qualifié !!

Je viens juste de regarder justement sur le site de Drouot.
Ils en parlent mais pour en savoir plus, il faut payer pour le catalogue!!!!

Nous en parlons déjà ici
https://maria-antonia.forumactif.com/t952p700-ventes-aux-encheres

Bien à vous.

Oups !!! désolé pour la redite.

Lors de la vente des objets de la succession de Madame la Comtesse de Paris, j'ai vu passer à la vente une bague contenant un tressage de cheveux de la Reine Marie Antoinette, et de son époux. cette bague en argent n'avait rien de joli, mais sa valeur historique me semblait importante.
Lors de cette même vente a été vendu un médaillon représentant le petit Louis XVII au temple, dessin en couleur fait par un gardien, cet objet a été vendu pour un prix dérisoire, encore une fois les musées de France ne s'y sont pas intéressé.
Il y avait d'autres objets ayant appartenu à la reine je crois aussi une petite pochette brodée par la Reine lors de son emprisonnement au temple.
Tous ces objets dispersés pour des sommes dérisoires.
Je ne me permettrai pas de juger la famille d'Orleans, mais cette dispersion m'a surpris.
Je suis nouvellement arrivé sur ce forum et je ne maitrise pas bien les forums, comment répondre, comment y acceder, je compte sur les administrateurs pour replacer ce message à sa place.

Intéressant, merci.

tearikki a écrit:

Lors de la vente des objets de la succession de Madame la Comtesse de Paris, j'ai vu passer à la vente une bague contenant un tressage de cheveux de la Reine Marie Antoinette, et de son époux. cette bague en argent n'avait rien de joli, mais sa valeur historique me semblait importante.
Lors de cette même vente a été vendu un médaillon représentant le petit Louis XVII au temple, dessin en couleur fait par un gardien, cet objet a été vendu pour un prix dérisoire, encore une fois les musées de France ne s'y sont pas intéressé.
Il y avait d'autres objets ayant appartenu à la reine je crois aussi une petite pochette brodée par la Reine lors de son emprisonnement au temple.
Tous ces objets dispersés pour des sommes dérisoires.
Je ne me permettrai pas de juger la famille d'Orleans, mais cette dispersion m'a surpris.
Je suis nouvellement arrivé sur ce forum et je ne maitrise pas bien les forums, comment répondre, comment y acceder, je compte sur les administrateurs pour replacer ce message à sa place.

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Dans Les tombeaux des rois sous la terreur de Max Billard, on lit:
"[...]Depuis, ce cœur de Louis XVII fut porté par M.Maurice Pascal à l'aîné des Bourbons, Mgr le duc de Madrid, qui le fit déposer dans la chapelle royale de Froshdorff où il est actuellement avec plusieurs souvenirs de la Famille Royale, entre autres le fichu ensanglanté que portait sur l'échafaud Marie-Antoinette."

Il me semble que le fichu ensanglanté est une légende : les cheveux de Marie-Antoinette ont été coupés; elle ôte elle-même son petit bonnet d'un coup de tête .
Comment pourrait-elle avoir encore un fichu sur les épaules ?
Elle n'a pas de fichu, bien-sûr .

Je pense comme toi. Quand bien même notre pauvre reine aurait eu un fichu, le bourreau le lui aurait ôté pour lui dégager la nuque.