madame antoine
Nombre de messages : 6889 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Le Musée des Beaux-Arts de Besançon Lun 7 Jan - 9:04 | |
| Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette, Je vous propose ce matin de visiter les collections riches et méconnues du musée des Beaux-Arts de Besançon. Plus vieux que le Louvre, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de la préfecture du Doubs a été rénové. C'est une renaissance pour le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. Installé dans une ancienne halle aux grains du xixe siècle, l’endroit s’était métamorphosé en 1970 avec le renfort de Louis Miquel. Ce disciple de Le Corbusier conçut un extraordinaire bâtiment de béton dans le bâtiment de pierre. On y circule à travers des coursives et par une monumentale rampe en guise d’invitation à la flânerie. Mais le temps, les cloisons et les faux plafonds avaient fini par dissimuler cette réalisation. Le musée ferma ses portes en 2014 et le chantier de rénovation fut confié à Adolfo Scaranello, architecte bisontin remarqué pour son formidable travail dans les musées de l’Abbaye à Saint-Claude et Camille-Claudel à Nogent-sur-Seine. Ici, il s’est efforcé de renouer le respectueux dialogue entre l’ancien édifice, les audaces de Louis Miquel et la ville.
De la rue, il est désormais possible d’apercevoir la collection, dont les tableaux sont accrochés à même le béton brut. Seule exception, la fantastique Déploration sur le Christ mort, de Bronzino, s’admire à l’abri d’une paroi qui recrée l’intimité de la chapelle à laquelle le tableau était destiné. Accessible par une entrée unique, la collection égyptienne, elle, prend place dans un espace confiné digne d’une sépulture de la vallée du Nil. Au rez-de-chaussée, les objets gallo-romains sont brillamment mis en scène, en particulier le spectaculaire Taureau d’Avrigney, un bronze découvert par un laboureur au XVIIIe siècle.L’animal à trois cornes côtoie un ex-voto gaulois en bois d’une magnifique noblesse. D’autres pièces d’exception complètent les collections : cinq tableaux de Lucas Cranach (seul le Louvre fait mieux en France), L’Allégorie sur la poursuite de la fortune, du trop méconnu Lambert Sustris, ou encore la Nature morte à la timbale renversée, de Willem Claesz Heda. Pour le XIXe siècle, on citera le saisissant Hallali au cerf, de Courbet, et plus près de nous, les toiles de Marquet, Valloton, Signac et deux Bonnard de grande taille, qui justifieraient à eux seuls le voyage à Besançon : La Place Clichy et Le Café du Petit Poucet. Magique ! https://www.telerama.fr/ madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
|
|