17 janvier 1793: jeudi 17 janvier à sept heures du soir

Jeudi 17 janvier 1793
St Antoine, abbé

19H

A lieu l'appel nominal sur la troisième question:

   3°« Quelle peine sera infligée à Louis ? »

C'est alors que Mailhe, le premier à s'exprimer, déclare:

« Par une conséquence naturelle de l'opinion que j'ai déjà émise sur la première question, je vote pour la mort de Louis. Je ferai une seule observation. Si la mort a la majorité, je pense qu'il serait digne de la Convention nationale d'examiner s'il ne serait pas politique et utile de presser ou de retarder le moment de l'exécution. Cette proposition est indépendante de mon vote. Je reviens à la première question et je vote pour la mort »

La question du sursis est posée, d'autant plus que, le 17 janvier, sur demande de Garrau, Mailhe réitère ses observations.

http://www.europe1.fr/emissions/aujourd-hui-dans-l-histoire/17-janvier-1793-la-convention-nationale-est-en-train-de-juger-louis-xvi-3547841
Le 17 janvier 1793, au cœur de la révolution française, comme avant-hier. La convention nationale est en train de juger Louis XVI. Deux jours plus tôt, le mardi 15 janvier, on avait commencé à appeler les députés un à un, département par département en commençant par la lettre G, tirée au sort. Et les députés avaient eu à se prononcer, devant tous, à haute voix, sur les deux premières questions : "1. Louis Capet est-il coupable de conspiration contre la liberté publique et d’attentats contre la sûreté générale de l’État, oui ou non ? 2. Le jugement de la Convention nationale contre Louis Capet sera-t-il soumis à la ratification du peuple, oui ou non ?".
Oui à la première question, à une écrasante majorité ; non à la seconde. C’est le pire cas de figure que les défenseurs de l’ancien roi pouvaient craindre ; Louis est jugé coupable, et l’on ne pourra pas compter sur le vote des Français pour atténuer le verdict.

Justement, ce verdict, quel est-il ?

C’est l’objet d’un troisième vote public des députés, du soir du mercredi 16 janvier au soir du jeudi 17, il y a donc 224 ans aujourd’hui. La question n° 3 a été ainsi rédigée : "Quelle peine sera infligée à Louis ?". 361 députés votent la mort sans condition (c’est exactement le nombre de la majorité absolue) ; 70 autres avaient voté la mort avec amendement ou sursis. Ainsi, Louis XVI sera-t-il guillotiné. La possibilité d’un sursis (quatrième question) ayant été rejetée à une assez nette majorité (380 contre 310), l’exécution (l’un des événements les plus marquants, sans aucun doute, de l’histoire de France) aura lieu sur la place de la Révolution (l’actuelle place de la Concorde), le lundi suivant, 21 janvier.


L'appel nominal a lieu par ordre alphabétique de département en commençant par le Gers.