Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

 

 24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem

Aller en bas 
AuteurMessage
yann sinclair

yann sinclair


Nombre de messages : 26307
Age : 66
Localisation : Versailles
Date d'inscription : 10/01/2016

24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem Empty
MessageSujet: 24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem   24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem Icon_minitimeLun 25 Mar - 11:10

Jeudi 24 mars 1707
24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem Ob_f0010

Duc de Berry (Portrait par Joseph Vivien vers 1700)


Versailles

24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem Captu352
Le roi dîna de bonne heure et alla se promener à Marly


Monseigneur le duc de Bourgogne (père) et Monseigneur le duc de Berry (Petit-fils de Louis XIV, et troisième fils du Grand Dauphin et de Marie-Anne-Christine de Bavière) coururent le loup, qu’ils prirent sur le bord de la rivière en deçà, près du pont de Sèvre.


La forêt de Marly, ou jusqu'au XVIIIe siècle forêt de Cruye, est une forêt domaniale de 2000 ha située dans les Yvelines à 15 km environ à l'ouest de Paris, entre Saint-Germain-en-Laye et Versailles.


Elle s'étend sur une longueur d'environ 12 km d'est en ouest sur les communes de Louveciennes, Marly-le-Roi, Saint-Nom-la-Bretèche, Feucherolles...


C'est un ancien domaine de chasse des rois de France, puis des présidents de la république.


Elle est entaillée, depuis 1935, dans toute sa longueur par l'autoroute de Normandie (A13)
24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem Ob_e8310
24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem 260px-Roullet_Beringhen
Le marquis de Béringhem, premier écuyer du Roi, avait été enlevé par un parti ennemi, avec une audace stupéfiante, entre Versailles et Paris, dans la plaine de Billancourt.

24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem Pierre_de_Guethem
Le colonel Guethem, originaire de Tourcoing, ancien valet de pied du prince de Conti, qui était à la tête de ces partisans, fut pris, lui quatrième, entre Ham et Péronne, et Beringhen délivré

Guethem, ramené prisonnier sur parole, fut très courtoisement accueilli du Roi, à Versailles, pour avoir traité le premier écuyer de Sa Majesté avec de grands égards par les chemins; il fut "couru de tout le monde et à Paris, aux spectacles, des bourgeois et du peuple, avec une admiration singulièrement indécente"

(Saint Simon)

Monsieur le premier (Monsieur de Beringhem) qui avait suivi le roi à Marly et qui était parti d’ici pour Paris à 7 heures, fut arrêté entre la ferme qui est à MM de Saint-Victor et le cabaret qu’on appelle le Point-du-Jour.


Il était dans son carrosse; on le fit monter sur le septième cheval de son attelage, sur lequel était monté le valet ou cocher qui lui portait son flambeau.


Le carrosse revint ici à Marly, et l’on apprit par le cocher et les valets de pied qui le suivaient que M. le Premier avait été enlevé par 12 ou 15 hommes à cheval.


Voltaire précise qu'ils prirent la chaise du marquis de Béringhem pour celle du Dauphin parce qu'elle avait l'écusson de France

Ayant enlevé le marquis, ils le firent monter à cheval, mais il était âgé et infirme, ils eurent la politesse, en chemin, On en rendit d’abord compte au roi, qui envoya ordre à
24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem 280px-49
Michel Chamillart, qui était à l’Étang et à M. de Torcy, qui était à Paris, aux deux autres secrétaires d’État qui étaient restés à Versailles de faire partir des courriers pour aller en diligence sur les frontières avertir les gouverneurs d’envoyer des troupes sur tous les passages; car le roi ne douta point que ce ne fût un parti des ennemis, d’autant plus qu’il était averti qu’un de leurs partis était entré dans l’Artois sans y faire aucun désordre et qu’il n’était point retourné dans leurs places.


Le roi, avant de se coucher, sut qu’on avait arrêté à Sèvres un homme à cheval qui ne parlait pas bien le français et qui apparemment était de ce parti là; on le fait interroger, et on aura par lui quelque éclaircissement.


Le roi fit monter à cheval un brigadier avec 20 gardes pour aller droit à Saint-Denis, M. de Béringhem, fils de M. le Premier, monta à cheval aussi avec des écuyers et des pages du roi, et l’on prend tant de mesures qu’on redoute pas qu’on ne rejoigne ces gens là et qu’on ne délivre M. le Premier, qui par sa santé n’est pas en état qu’on puisse faire faire une grande diligence.


Si Monseigneur, à sa chasse, est passé la rivière et que la nuit fût survenue, peut-être aurait-il été en quelque danger, car on ne doute pas que ces gens-là n’eussent de plus grands desseins que celui d’enlever un particulier.


Ce parti avait résolu d’enlever Monseigneur  le duc de Bourgogne ou un des princes ses fils: c’est pour cela qu’il demeura si longtemps sans rien faire.


Enfin lassés d’attendre, dans la peur d’être découverts, trompés encore par la livrée et le carrosse du roi, ils enlevèrent le premier écuyer.


Le roi en fut piqué à l’excès, et toutefois GUESTHEM en fut traité avec des faveurs et couru de tout le monde, et à Paris, aux spectacles, des bourgeois et du peuple avec une admiration singulièrement indécente.


De leur côté, la famille et les amis de M. de Béringhem ne restaient pas inactifs


En effet, M. de Béringhem, fils de Monsieur le Premier, la marquis de Vassé, son beau-frère, le chevalier de Cassaux, frère de celui qui accompagnait à Meudon le Duc de Bourgogne et le Duc de Berry, enfin, deux écuyers de la petite écurie du Roi, nommés Despinets et Louvain prirent les meilleurs chevaux et coururent là ou ils espéraient délivrer M. le Premier qui était fort aimé


Trois d'entre eux, avec 20 gardes du corps, prirent la route de Normandie mais ils revinrent sans avoir rien remontré, les deux autres, le chevalier de Cassaux et Louvain, après s'être dirigés sur Saint-Denis poussèrent jusqu'à la route de Meaux et de la Fierté-Milon, puis s'étant rabattu sur l'Oise , ils apprirent que Ghethem avait passé cette rivière à Vernerrie  (?)


Alors, jugeant la course inutile, Cassaux revint à Chantilly pour voir un des partisans qui avait été pris par le capitaine de chasse du Prince de Condé et qui lui donna quelques détails sur Ghethem et la route qu'il avait prise.


puis ils revinrent à Versailles où ils arrivèrent au moment où Chamillart interrogeait le prisonnier du Pont de Sèvres


Croyant ses compagnons en sécurité, Bostal raconta qu'il était un lieutenant des Dragons su parti qui, au nombre de six lieutenants et quatre capitaine avaient enlevé le marquis de Béringhem qu'ils avaient plusieurs relais en chemin avec 4 maréchaux des logis et des dragons qui les attendaient


Ils étaient du parti de Courtrai et devaient ramener le prisonnier à Ath


Chamillart indigné voulu le menacer et le traiter de voleur, mais il répondit fièrement qu'il n'était pas un voleur, qu'il était un officier des troupe du roi Charles VI et que le même traitement qu'on lui faisait, les gens de son parti le feraient à celui qu'on venait de nommé Monsieur le Premier


24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem 260px-Michel_Chamillart
Michel Chamillart
http://theses.enc.sorbonne.fr/2002/penicaut

Maison de Chamillart

Secrétaire d'État de la Guerre
1701-1709

Contrôleur général des Finances
1699-1708

Officier de l'ordre du Saint-Esprit
Chevalier de l'ordre de Saint-Michel

le 02 janvier 1652 à Paris
Décédé le 14 avril 1721 à Paris à l'âge de 69 ans

Il est issu d'une famille de robe originaire de Sens.

Son père Guy Chamillart est procureur puis intendant.

Pierre Bureau est dans sa jeunesse son précepteur ecclésiastique.

Comme beaucoup de ses contemporains ambitieux, il commence sa carrière comme conseiller au Parlement de Paris en 1676.

Il fait la rencontre du roi vers 1684 lors d'une partie de billard.

Sa réputation de joueur hors pair l'avait fait connaître de Louis-Joseph de Vendôme et de Louis de Lorraine, qui le prirent en affection et le firent admettre à une partie auprès de Louis XIV, grand amateur de ce jeu et qui apprécia, outre ses talents au billard, sa modestie1.

Sa carrière prend par la suite un tournant de plus en plus favorable: le roi le fait maître des requêtes en 1686, puis intendant de Rouen en 1689, et il retourne à Paris en 1690 pour devenir intendant des finances2

Il est l'un des rares ministres de son époque à ne devoir son élévation qu'au bon vouloir du monarque, sans l'aide de clientélisme ou d'un réseau d'amis ou de parents influents. En effet, il était dépeint comme solitaire, ne se reconnaissait pas dans la mondanité des courtisans et semblait manquer de confiance en lui3. Pour l'historien Thierry Sarmant, c'est l'effacement, la commodité et l'obéissance de Chamillart (tout comme la discrétion de ministres tels d'Aligre, Boucherat ou Pontchartrain) qui l'auraient favorisé auprès de Louis XIV, lui-même de nature timide et préférant éviter d'avoir à imposer sa volonté auprès de personnalités trop affirmées5.


Apprécié par Louis XIV, qui le rencontre plusieurs fois par jour et avec qui il joue au billard, les deux hommes entretiennent également une amitié, voire au point de s'échanger des confidences3.

Il est protégé à la Cour par Madame de Maintenon, ce qui lui permet d'intégrer les services centraux de l'administration du royaume à Versailles.

Dans la capitale, il sait se faire apprécier du monde des financiers, mais surtout gagne l'amitié de Madame de Maintenon, qui va lui confier une partie de l'administration de son école pour filles Saint-Cyr3.

Il se fait connaître pour son affabilité, sa facilité d'accès et sa disposition à servir, en plus de se faire des amis tels les ducs de Chevreuse ou de Beauvilliers1. Une fois les portes de l'administration publique ouvertes, on le verra occuper la fonction de contrôleur général des finances suite à la démission de Louis de Pontchartrain en 1699, puis, en parallèle, celle de secrétaire d'État à la Guerre dès 1701, en dépit de son inexpérience complète de la chose militaire. Il devient ainsi, à la stupéfaction générale, « Colbert et Louvois tout ensemble », la plus importante charge jamais confiée au sein du gouvernement, et le principal collaborateur du roi4.

Chamillart se sent d'ailleurs bien plus à l'aise lors des séances de travail en privé avec le souverain où il peut entre autres lui rapporter ce qu'il a vu et entendu — au grand plaisir de ce dernier — que lors des réunions où tous les ministres sont présents et surenchérissent afin de se mettre en valeur6.

Il est nommé contrôleur général des finances en 1699 et secrétaire d'État à la guerre l'année suivante.

il dut faire face à la crise financière de 1709 et à la guerre de Succession d'Espagne.

Le soir

Il y eut comédie


Versailles le 24 mars 1707 à minuit



Monsieur



Le Roi vient d'apprendre que M. le marquis de Béringhem, son premier écuyer a été enlevé aujourd'hui sur les huit heures du soir entre Sèvres et Paris, dans son carrosse, par douze ou quinze hommes à cheval



Comme il y a lieu de croire que c'est un détachement d'un parti ennemi qui a fait ce coup là et que l'on ne sait point quelle route il aurait prise pour son retour, Sa Majesté m'ordonne de ce dépêcher ce courrier pour vous informer  de cette fâcheuse aventure et vous faire savoir que son intention est que vous donniez tous les ordres qui dépendront de vous

Dans l'attendue de votre commandement pour essayer de le joindre dans sa retraite , que vous fassiez arrêter à tous les passages les gens suspects qui pourraient s'y présenter en troupes ou séparément, battre l'estrade dans les bois , le long des rivières et partout où vous croyez qu'il pourraient passer et que vous donniez cet avis aux autres commandants des postes qui sont à portée de vous, afin qu'ils s'y conforment


Signé: Chamillart

_________________
24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem C_icgp11
👑    👑   👑
   ⚜king
Revenir en haut Aller en bas
http://louis-xvi.over-blog.net/
yann sinclair

yann sinclair


Nombre de messages : 26307
Age : 66
Localisation : Versailles
Date d'inscription : 10/01/2016

24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem Empty
MessageSujet: Re: 24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem   24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem Icon_minitimeLun 14 Aoû - 16:35

Qui est donc ce Pierre de Guethem?


En ce début de mars 1707 tout le monde se rappelle la cuisante défaite infligée au printemps précédent  à Ramillies par Malborough aux armées de  Villeroy 
L’intelligence et la vivacité du premier firent ressortir une fois de plus les insuffisances du second.
Le malheur veut que les qualités humaines de Louis XIV, sa fidélité en amitié, lui aient fait conserver sa faveur à un homme qui n’était pas à la mesure des épreuves que le rang, où le Roi l’avait hissé, lui imposait 
Ce triste général laissera au Nord le même pitoyable souvenir qu’il avait laissé en Italie. 
À Versailles  Villeroy c’est pour tout le monde l’homme de Crémone 1702, l’homme qui s’est fait capturer par un commando au milieu de son armée, dans une ville qu’il tenait. 
Un chanoine avide de promotion et  inclinant du côté de ceux qui pouvaient satisfaire ses saintes aspirations avait révélé l’existence d’un égout romain passant sous la ville. 
Le chef d’un commando speleo-militaire: un certain Pierre de Guethem natif de Tourcoing, avait été converti à la cause espagnole par les multiples facéties «  étripatoires» de la soldatesque française dans les guerres incessantes motivées par la conquête de ce qui deviendra la Belgique. Pierre de Guethem se plaça comme valet, un peu musicien, chez le Prince de Bavière. 
Ce dernier entrant en guerre aux côtés de l’Empereur notre serviteur se fait soldat et y trouve son bonheur. 


Simple recrue il révèle très vite des compétences en coups de main, coup tordus, coups de force, un technicien supérieur dans sa spécialité. Il se distingue en 1683  au siège de Vienne contre les Turcs, dans divers combats en Hongrie, à Neufchâtel, Bade, Belgrade. Arrivé au pied de la muraille de Crémone en 1702 avec le grade de major il y gagnera le grade de colonel et l’anoblissement pour son fait d’arme exceptionnel.
Les Français peuvent suivre l’évolution de sa carrière en faisant la liste des mauvais coups qui leur sont portés. Guethem est d’abord l’homme de l’Empire, puis du Prince Eugène ennemi farouche et très personnel de Louis XIV, nous le trouvons ensuite aux côtés de Malborough 
Comme le meilleur général est souvent celui qui prend les meilleures décisions et comme ces décisions dépendent des renseignements, Malborough conserve à ses côtés un homme si précieux. 
S’il parie sur la balourdise de Villeroy avec le succès que l’on sait à Ramillies, c’est sûr, Gethem n’est pas loin. 
Cet homme ne connaît pas l’échec. Il est assez indispensable pour obtenir que sa ville natale soit épargnée par les armées quelles qu’elles soient. 
Les Tourquennois lui en seront et lui en  sont encore reconnaissants. L’hiver 1706 / 1707 voit Guethem et son « groupe » en garnison [url=http://books.google.fr/books?id=p4oDKgcYM0sC&pg=PA279&lpg=PA279&dq=Ath+reprise+par+Marlborough&source=bl&ots=sQ4lcdEfvF&sig=JSRJBNZiRpJtiAzISKyYYDwstuQ&hl=fr&sa=X&ei=oDRnT76gC4ew8QOF2MyRCA&ved=0CDYQ6AEwBA#v=onepage&q=Ath reprise par]à Ath reprise aux Français depuis l’été[/url]. 
Lancée comme une bravade ou comme un projet sérieux l’idée d’enlever le Dauphin reçoit l’approbation de ses supérieurs. 
Sans aucun doute la distribution des passeports et mots de passe n’a pu se faire sans la permission de Malborough, car, d’où viendrait la supposition que l’entreprise, conduite par des militaires francophones des pays bas espagnols,  était anglaise ?   
Ses innombrables succès attirent tous les regards sur lui. 
C’est un homme à surveiller, à suivre, voire à prendre comme modèle. 
Il en a assez fait pour qu’on se méfie de lui. 
Ça tombe bien car, si la France ne compte pas dans ses rangs les meilleurs  généraux, elle dispose depuis trois quart de siècle des meilleurs services de renseignement du monde. 
Comme le Royaume Uni, Venise , Rome, Madrid etc…Versailles emploie toute une accumulation hétéroclite de colporteurs, grands et petits marchands, publicistes, musiciens, valets, moines en vadrouille, à l’occasion ou en permanence.
 S’ils tombent, personne ne les connaît. 
Plus centralement, plus officiellement, mais encore plus secrètement, tout le courrier qui circule en France est surveillé et susceptible d’être ouvert et rapporté au Conseil des Dépêches futur Conseil du Dedans. 
Ces opérations se combinent avec la surveillance des Ponts des Ports et des Routes. 
Ce « cabinet noir » se distingue de ses concurrents par les prouesses d’une dynastie de prodiges du cryptage et du cassage de codes: les Rossignol. 
Ils porteront cet art à un niveau inégalé par leurs rivaux 
À l’extinction de la dynastie des Rossignols le secret restera insurpassé et se perdra  pendant presque deux siècles. 
Le quotidien du travail de cet office est fait des messages reçus et transmis aux intendants de province, chefs d’armée et gouverneurs de place.
Aussi Saint Simon ne s’avance-t-il pas quand il nous apprend qu’une trentaine d’hommes a traversé la frontière et n’est pas revenue par « des informations venues d’Artois » 
Nous sommes en plein conflit de la guerre de succession d’Espagne, qui dit Artois, dit Malborough, Ramillies, Guethem 
En disant peu il dit beaucoup. 
Depuis la soirée où le projet avait été lancé, à Paris  on attendait la bande: « le parti ».
Contrairement à ce que prétend faussement Voltaire, le roi ne fut nullement en colère d’apprendre l’enlèvement de Beringhen. 
Son calme conservé ne peut traduire/trahir qu’un immense soulagement.
 Louis Moreiri dans son grand dictionnaire de 1732 (page(121) évoque des « ordres si précis et si prompts »
Penchons-nous sur  Le Marquis de [url=http://books.google.fr/books?id=3qnOAAAAMAAJ&pg=PA56&lpg=PA56&dq=Beringhen+au+service+de+henri+IV&source=bl&ots=QVCcuEfp5A&sig=49pxuL4ISWO69Wvqh_3bEK_oNFw&hl=fr&sa=X&ei=dkVnT4mvG8rV8gOy3LmxCA&sqi=2&ved=0CCAQ6AEwAA#v=onepage&q=Beringhen au service de henri]Beringhen.[/url]

Les Beringhen originaire de Gueldre sont passés au début du XVIIème siècle au service de la France et de la personne d’Henri IV. 
Un Beringhen est connu pour avoir servi d’agent de liaison entre le roi et ses nombreuses maîtresses. 
Il passa ensuite au service de Louis XIII et joua un rôle favorable à Richelieu lors de la journée des Dupes. L’histoire officielle prétend que Richelieu lui retira sa faveur quand ce serviteur d’un genre particulier suivit la Reine mère dans ses tribulations politiques. 
Prétendre qu’il y a là le meilleur moyen de se tenir au courant de tous les complots qui se tramaient dans l’entourage de La Médicis serait sans doute faire preuve de complotisme aigu. 
Voir  dans le passage au service du roi de Suède Gustave-Adolphe, ensuite, une confirmation de sa qualité d’agent de renseignement confirme votre diagnostic c’est du complotisme aggravé. Richelieu mort  la justification des errances de Beringhen  loin de la France ( sa couverture) disparaissait avec le Cardinal. 
Louis XIII pour les quelques jours qu’il lui restait à vivre le rappela auprès de lui. 
C’est là, près du trône  que  nous trouvons ses descendants et c’est ainsi qu’un Henri de Beringhen devient Premier Ecuyer avant son fils  Jacques Louis.
 Euhhh Pardon.
Il faut bien se risquer à apporter certaines réponses à certaines questions qui semblent, on peut m’en faire le reproche, n’avoir été posées par personne depuis 300 ans.
  • Peut-on impunément emprunter le carrosse du Dauphin de France en pleine guerre ?


Voltaire et toute son ironie mordante gobe sans broncher ce bobard, Le Mercure aussi, et comme la première édition des Mémoires n’aura lieu qu’en 1788 l’heure et la mode de l’époque n’était pas à l’ouverture d’un blog réclamant un Nenquête Nindépendante
Quand plus d’un siècle après les faits les historiens se sont penchés sur cette révélation la double qualité de l’œuvre et de son auteur les a conduits à l’accepter sans sourciller.

https://www.disons.fr/?p=27529

[url=https://books.google.fr/books?id=3qnOAAAAMAAJ&pg=PA56&lpg=PA56&dq=Beringhen+au+service+de+henri+IV&source=bl&ots=QVCcuEfp5A&sig=49pxuL4ISWO69Wvqh_3bEK_oNFw&hl=fr&sa=X&ei=dkVnT4mvG8rV8gOy3LmxCA&sqi=2#v=onepage&q=Beringhen au service de henri]Beringhen&f=false]https://books.google.fr/books?id=3qnOAAAAMAAJ&pg=PA56&lpg=PA56&dq=Beringhen+au+service+de+henri+IV&source=bl&ots=QVCcuEfp5A&sig=49pxuL4ISWO69Wvqh_3bEK_oNFw&hl=fr&sa=X&ei=dkVnT4mvG8rV8gOy3LmxCA&sqi=2#v=onepage&q=Beringhen%20au%20service%20de%20henri%5DBeringhen&f=false[/url]

_________________
24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem C_icgp11
👑    👑   👑
   ⚜king
Revenir en haut Aller en bas
http://louis-xvi.over-blog.net/
 
24 mars 1707: Le roi et Pierre de Guethem
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» 30 mars 1707
» 27 mars 1707: Versailles
» 24 mars 1707: Versailles
» 29 mars 1707
» 30 mars 1707

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Boudoir de Marie-Antoinette :: Au fil des jours :: 1700-1710 :: Mars-
Sauter vers: