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 26 mars 1814: Dr Guillotin

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yann sinclair

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MessageSujet: 26 mars 1814: Dr Guillotin   26 mars 1814: Dr Guillotin Icon_minitimeMer 27 Mar - 11:17


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Joseph Ignace Guillotin

né le 28 mai 1738 à Saintes
mort le 26 mars 1814 à Paris

médecin et homme politique français.

Il est connu pour avoir fait adopter, sous la Révolution française, la guillotine comme mode unique d’exécution capitale.

[list=references]
BiographieJoseph Ignace Guillotin est le neuvième des treize enfants de Joseph-Alexandre Guillotin, avocat girondin et de Catherine-Agathe Martin. Une légende familiale veut qu'il soit né près d'une place à Saintes où avaient lieu les exécutions : l'émotion provoquée par les cris d'un condamné fit Madame Guillotin se sentir prise des douleurs de l'enfantement et elle le mit au monde1.Il fait des études théologiques pendant sept ans dans le collège des jésuites de Bordeaux et y obtient son baccalauréat. Jésuite, il est d'abord professeur du Collège des Irlandais à Bordeaux. En 1763, il choisit les études de médecine d'abord à Reims (où les études sont moins onéreuses) puis en 1768 à Paris, pendant trois ans grâce aux bourses d'étude. Il devient pupille à la Faculté de Médecine de Paris, obtient un doctorat de régent en 1770 et enseigne l'anatomie, la physiologie et la pathologie dans cette même faculté (de 1778 à 1783). En même temps, il exerce en cabinet2 et effectue des expériences scientifiques sur le vinaigre ou les caractéristiques de la rage. Le 14 juillet 1787, il se marie avec Elise Saugrain3.L'homme politiquePeu avant la Révolution française, Guillotin se rend célèbre pour avoir publié plusieurs ouvrages politiques et avoir proposé un certain nombre de réformes.Dans sa Pétition des six corps (ou Pétition des citoyens domiciliés à Paris) rédigée le 8 décembre 1788, il réclame le vote par tête (et non par ordre aux États généraux) et que le nombre des députés du Tiers état soit au moins égal à celui des députés des deux autres ordres. Cette proposition lui vaut au départ la réprobation du roi (plusieurs personnes avaient déjà adressé ce genre d'écrit au souverain, mais dans une correspondance personnelle et non en en appelant à lui publiquement par voie de requêtes) et il passe en jugement. Le Parlement de Paris la condamne le 20 décembre 1788 pour la forme et non pour le fond, comme le fait remarquer le conseiller Lefebvre : « Ce jugement concerne la forme de votre écrit et son mode de diffusion. Quant au fond, le Parlement, dont je suis ici l'interprète, n'y trouve rien à redire ». La pétition est alors interdite de diffusion. Le 27 décembre 1788, sur la demande de Necker, elle est acceptée par le Conseil d'État du roi.Il fut médecin du Comte de Provence, futur Louis XVIII.Initié en 1772 à la loge la Parfaite Union d’Angoulême, il devint en 1776 vénérable maître de la loge la Concorde fraternelle à l’orient de Paris et en 1778 membre affilié à celle des Neuf Sœurs (côtoyant les peintres Jean-Baptiste Greuze ou Claude Joseph Vernet, Voltaire, le duc d’Orléans ou le duc de Chartres)4. Il fréquente tout au long de sa vie des ateliers et des cercles tel les Philalèthes et empreints de rationalité, de connaissance et de liberté. Il joue un rôle important dans la formation du Grand Orient de France et devient orateur de sa « chambre des provinces » qui recevait chaque année le tableau des membres de toutes les loges de provinces, et exerçait sur elle une tutelle. Il cesse ces activités maçonniques pendant la Révolution et ne réintègre pas la franc-maçonnerie à l'issue de celle-ci, malgré l'insistance d'Alexandre Roëttiers de Montaleau5.Élu député du Tiers-État de la ville et des faubourgs de Paris aux États Généraux de 1789, c'est lui qui proposa la réunion dans la salle du Jeu de paume, lorsque les députés trouvèrent leur salle fermée le 20 juin. C'est également lui qui fut chargé d'aménager la salle des séances. Il fut chargé d'organiser les séances parlementaire souvent chahutées. S'inspirant des théâtres anatomiques, il imagina de réunir les élus du peuple dans une salle en demi-cercle, afin que tous puissent se voir et s'entendre, donnant naissance à l'hémicycle du Palais Bourbon, ce qui lui valut des attaques malveillantes de la presse parlementaire déçue par la mise en discipline des séances6.Mort le 26 mars 1814 dans sa maison du 209 rue Saint-Honoré à Paris7, il fut enterré deux jours plus tard dans une concession temporaire au cimetière du Père-Lachaise. Sa tombe, dans l'actuelle 8e division, a depuis longtemps disparu8.Guillotin et la « guillotine »Avec l'appui de Mirabeau, député et secrétaire de l’Assemblée nationale constituante, Guillotin propose le 9 octobre 1789 un projet de réforme du droit pénal dont le 1er article dispose que « les délits de même genre seront punis par les mêmes genres de peines, quels que soient le rang et l'état du coupable. » Ce même jour il est nommé membre de la commission chargée de rechercher à Paris, au plus près de la personne du roi, « le local qui convient » à l'Assemblée9. Il demanda dans la séance du 1er décembre 1789 que « la décapitation fût le seul supplice adopté et qu'on cherchât une machine qui pût être substituée à la main du bourreau. » L’utilisation d’un appareil mécanique pour l’exécution de la peine capitale lui paraît une garantie d’égalité, qui devait selon lui ouvrir la porte à un futur où la peine capitale serait finalement abolie. En effet, jusqu’alors, l'exécution de la peine capitale différait selon le forfait et le rang social du condamné : les nobles étaient décapités au sabre, les roturiers à la hache, les régicides et criminels d'État écartelés, les hérétiques brûlés, les voleurs roués ou pendus, les faux-monnayeurs bouillis vifs dans un chaudron. La proposition de Guillotin vise également à supprimer les souffrances inutiles. Son idée est adoptée en 1791 par la loi du 6 octobre et, malgré ses protestations, on attribue son nom à cette machine, qui existait pourtant depuis le XVIe siècle. Après plusieurs essais sur des moutons puis trois cadavres à l'Hospice de Bicêtre le 15 avril 1792, la première personne guillotinée en France fut un voleur, du nom de Nicolas Jacques Pelletier, le 25 avril 179210.L’appareil est mis au point en 1792 par son confrère Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l'Académie de chirurgie (d’où son premier nom de Louison), et se voit rapidement affublé du nom de guillotine, contre la volonté du docteur Guillotin qui en manifesta le regret jusqu'à sa mort en 1814, appelant sa fameuse machine « la tache involontaire de [sa] vie »4.Guillotin espérait instaurer une exécution plus humaine et moins douloureuse. Mais, pendant la Terreur, celle qui est désormais affublée de nombreux surnoms (comme le rasoir national, le moulin à silence, la veuve, puis la cravate à Capet après son emploi sur Louis XVI), a largement contribué à multiplier les exécutions capitales.Emprisonné durant la Terreur, Guillotin est remis en liberté après la mort de Robespierre. Il passa le restant de ses jours loin de la vie politique et ne se consacra plus qu'à la médecine, s’activant à propager la pratique de la vaccination contre la variole et, sous le Consulat, il est chargé d’installer le premier programme cohérent de santé publique en France à l’échelle de la nation. Il est nommé médecin chef de l'hôpital Saint-Vaast d'Arras. Guillotin est également le fondateur de la Société des premiers médecins de Paris, ancêtre de l'actuelle Académie nationale de médecine.Par pure coïncidence, un médecin lyonnais, J.M.V. Guillotin (pas de relation) fut exécuté par la guillotine. ce qui contribua à répandre la rumeur selon laquelle Guillotin aurait lui-même été exécuté par « sa » machine. Joseph Ignace Guillotin est en réalité mort de causes naturelles.« Il y a des hommes malheureux. Christophe Colomb ne peut attacher son nom à sa découverte; Guillotin ne peut détacher le sien de son invention » — Victor Hugo11Œuvres et publications

  • Articles sur les lois criminelles, dont l'Assemblée nationale a ordonné l'impression le premier décembre 1789, pour être discutés dans la séance du 2., Paris : Impr. nationale, (s. d.), In-8° , 3 p.
  • Pétition des citoyens domiciliés à Paris, du 8 décembre 1788 ([Reprod.]), chez Clousier, imprimeur du Roi, & des Six-corps (Paris), 1788, 1 microfiche ; 105*148 mm, disponible [archive] sur Gallica.
  • Projet de décret sur l'enseignement et l'exercice de l'art de guérir, présenté au nom du Comité de salubrité par M. Guillotin, Paris : Impr. nationale, 1791, In-8° , 39 p.
  • Présentation du rapport du Comité central de vaccine au Premier consul, par le citoyen Guillotin, Paris, impr. de Plassan, (s. d.), In-8° , 3 p.

En collaboration

  • avec Docteur Salle: Le Grand spécifique, ou L'ordonnance de MM. Guillotin et Salle, docteurs en médecine, sur la maladie et le traitement de très-haut et très-puissant seigneur, monseigneur, le haut clergé de l'église gallicane ([Reprod.]) [s.n.], 179., 1 microfiche ; 105*148 mm, disponible [archive] sur Gallica.

Notes et références[list=references]
[*]↑ Henri Pigaillem, Le docteur Guillotin. Bienfaiteur de l'humanité, Pygmalion, 2004, p. 11
[*]↑ Il se partage avec son confrère Jean-Paul Marat la clientèle des maisons des frères du roi, le comte de Provence, futur Louis XVIII et le comte d'Artois.
[*]↑ Malheureux Guillotin, philanthrope incompris ! [archive] Entretien avec Jacques Battin, auteur de Médecins et malades célèbres, Édit. Glyphe, 2009.
[*]↑ a et b Guillotin, frère du peuple, L'Express, 3 février 2009.
[*]↑ Daniel Ligou, Dictionnaire de la franc-maçonnerie, Paris, Presses universitaires de France, 2017 (réimpr. 1998), 5e éd., 1 376  p. (ISBN 2-13-055094-0), p. 571
[/list]
[*].
[*]↑ Bruno Fuligni, Si le palais-Bourbon m'était conté. 150 ans de vie parlementaire vus pas les députés, Moment, 2011, p. 61
[*]↑ Isabelle Calabre, « Tout près de la mort », p. 21, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs - Paris - Île-de-France, n°2213, semaine du 5 au 11 avril 2007, p. 12-21.
[*]↑ Marie Beleyme, « Mais où fut donc inhumé le bon Docteur Guillotin ? », Père-Lachaise : 1804-1824,‎ 24 mars 2016 (lire en ligne [archive], consulté le 4 novembre 2016)
[*]↑ Archives Parlementaires, t. 9, Séance du 9 octobre 1789, p. 390, Lire en ligne. [archive]
[*]↑ Jean Maillet, Poubelle, Colt, Béchamel, Silhouette et les autres: L'histoire étonnante de 101 noms propres devenus noms communs, Opportun, 2011 (lire en ligne [archive]), p. 86.
[*]↑ Littérature et philosophie mêlées, 1834 (lire sur Wikisource), « Journal des idées et des opinions d’un révolutionnaire de 1830 ».
[/list]


    Bibliographie

    • Henri Pigaillem, Le Docteur Guillotin, bienfaiteur de l'humanité, Pygmalion, 2004, 247 p.
    • Edmond-Jean Guérin, « Le docteur Joseph-Ignace Guillotin », in: Bulletin de la Société des Archives Historiques de Saintonge et d'Aunis, tome 28, 1908, disponible [archive] sur Gallica.
    • Alphonse Cordier, Le docteur Guillotin : épisode du régime de la Terreur, Bibliothèque populaire (Paris), 1869, 1 vol. (188 p.) ; 18 cm, disponible [archive] sur Gallica.
    • « Le Docteur Guillotin », in: Le progrès médical, [supplément illustré], 1938, no 3, p. 17-24 , Texte intégral [archive]
    • André Soubiran, Jean Théodoridès, « Guillotin et la rage: un mémoire inédit. », in: Histoire des sciences médiales, 1982, 16 (4), p. 227-238, Texte intégral [archive].

  • Joseph Ignace Guillotin [archive] notice bio-bibliographique dans le site de la Biu Santé [archive].
  • Joseph Ignace Guillotin [archive] dans la Banque d'images et de portraits de la Biu Santé [archive].
  • Joseph-Ignace Guillotin [archive] dans le site Medarus [archive].
  • 1738-1814 - Joseph-Ignace Guillotin : sa généalogie et sa guillotine [archive]


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26 mars 1814 : le jour de la mort du Dr Guillotin

Nous sommes le 26 mars 2018, mais en quel 26 mars partons-nous ?

Le 26 mars 1814, jour de la mort du docteur Guillotin qui, contrairement à une légende, n’est pas mort sur l’échafaud mais tranquillement dans son lit. Autre idée fausse, et pourtant répandue : Joseph Ignace Guillotin n’est pas l’inventeur de la machine elle-même. Celle-ci a été conçue par le docteur Antoine Louis, de la Faculté de Médecine et de Chirurgie – d’où son premier surnom : la louisette. Louis s’inspirait de modèles existant ailleurs en Europe – il y avait, par exemple, une machine à décapiter en Ecosse, dès le XIIe siècle ! Guillotin, pour sa part, s’est chargé de défendre politiquement la réforme ; c’est lui qui, pour des raisons d’égalité et d’efficacité, a défendu l’idée de la décapitation, sans distinction d’origine sociale ou de nature de crime et de la façon la moins douloureuse.

L’adoption de la guillotine était une mesure humanitaire ?

Et pourquoi pas ? N’oubliez pas que ce mode opératoire remplaçait toute une batterie d’anciens supplices plus ou moins dégradants, plus ou moins interminables. La décapitation, avant 1789, était réservée aux aristocrates ; lorsque le bourreau manquait d’adresse, elle pouvait tourner à la scène de boucherie.

Cela fait froid dans le dos ! Quand la "guillotine" a-t-elle été officiellement adoptée ?

Au printemps 1792. C’est le roi Louis XVI qui a signé le décret instituant, comme moyen uniforme d’infliger la peine de mort, une décapitation "en un instant et d’un seul coup", c’est-à-dire au moyen de cette machine qui prendra, plus tard, le nom de guillotine ! C’est une singulière ironie de l’histoire, lorsque l’on sait que Louis XVI lui-même, moins d’un an plus tard, sera exécuté de cette façon. L’ironie va d’ailleurs plus loin, puisqu’il semblerait que ce soit le roi en personne qui ait eu l’idée de donner au couperet la forme d’un biseau !
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