yann sinclair
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 | Sujet: 19 avril 1777: Visite de l'Empereur Joseph II a Versailles  Ven 19 Avr - 10:36 | |
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Visite de l'Empereur Joseph II a Versailles
Arrivé le 18 avril à Paris, le lendemain ,l'Empereur Joseph II,frère de la Reine Marie Antoinette,arrivait a Versailles pour visiter Leurs Majestés.
L'empereur voyageait sous le nom d'incognito de « Comte de Falckenstein »
Il arriva au château a neuf heures trente,et c'est l'abbé Vermond qui l'accueillit,et le conduisit par des quelques corridors prives (il voyageait "incognito"pour éviter tout faux pas d'étiquette et cérémonies encombrantes ) jusqu'aux cabinets intérieurs de la Reine.
Un peu inquiète par d'éventuelles réprimandes de son frère, les retrouvailles se déroulent, on ne peut mieux, Joseph ,étant subjugué par la grâce de sa soeur attendrie. Le frère, la sœur et le mari purent alors se confier intimement et sans pudeur, sur le problème du « fatal article du fiax lux’ c'est-à-dire le fameux problème de la non consommation du mariage et le retard du « débridement », car tel était le but déguisé de ce premier voyage de l’empereur à Versailles.
En savoir plus sur le phimosis de Louis XVI
Il a refusé tout appartement et équipage du roi et de la reine, préférant louer chez un simple baigneur de Versailles deux modestes chambres où il dort sur un lit de camp et une peau d'ours et circuler dans une " méchante petite voiture découverte" !
Au cours de ce premier voyage, l’empereur profite de son ‘ incognito » pour tout voir, admirer le spectacle d’un dimanche à la Cour et tout critiquer … en observateur neutre.
Il a laissé des impressions sur la famille royale, peu complaisantes : l’étrange exemple du roi et de ses frères qui s’amuse devant son nez à des enfantillages, Artois traité de « petit maître », sa femme de ‘ femme nulle et d’imbécile absolument » Provence « indéfinissable et d’un froid mortel » et Madame enfin « laide, grossière, remplie d’intrigues et pas piémontaise pour rien … »
Le roi lui fit meilleur impression et il lui reconnaît un peu de faiblesse mais une intelligence évidente.
Les seules qui ont grâce à ses yeux sont bien entendu sa sœur, mais aussi la jeune Mme Elisabeth, toute en beauté, sur les charmes desquels l’empereur ne fut pas insensible.
Les courtisans sont fortement décriés, à commencer par Mme de Guéménée et son salon de jeu, jugé comme un « véritable tripot » !
Le même jour,le Roi,la Reine et l'Empereur, assis sur des grands pliants au pied du lit de la Reine,soupaient "en famille", devant les courtisans étonnés , rassemblés dans l'embrasure de la porte entrouverte, par cet bouleversement de l'étiquette , car il s'agissait d'un faux " petit couvert" semi public et semi privé ( alors que l'on sait que le petit couvert , excepté ceux de Louis XIV , étaient privés dans les chambres, servis derrière les portes closes )
Ce qu'était le " petit Couvert"
Pour la première fois,une Reine de France prend un dîner en public avec un homme qui n'était pas membre de la famille Royale.
Les vêtements des convives scandalisera aussi les courtisans:le Roi porte un habit violet,Joseph II vêtu de noir et la Reine en "déshabille" et sa chevelure sans poudre.
Le 4e jour de la visite, la reine offrit un dîner à l’empereur , venu seuil sans suite, à Trianon, suivi d’une promenade dans le jardin. C’est au cours de cette visite des jardins, que le moment tant redouté par la jeune reine arriva : l’empereur chapitra sa sœur.
L’empereur repartit le 31 mai. La reine très émue, attristé – et probablement assez contrarié par les remontrances et les rappels à l’ordre de son frère sur sa vie dissipée - eut des ‘ convulsions de nerfs assez violentes »
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