Le musée du parfum
(parfumerie Fragonard - rue Scribe)
À l'origine, les parfums ont une fonction religieuse : ce sont la myrrhe, l'encens (résine à l'odeur pénétrante), l'iris (dont les racines sentent la violette), le lotus, le lys, le safran (dont les étamines ont un parfum âcre et brûlant), la cannelle ou cinnamome (sorte de laurier originaire de Ceylan), le styrax ou storax (qui signifie arbre ou baume, dont on tire, en incisant une résine), le benjoin et d'autres encore... Ils traversent ainsi les siècles, tour à tour ou simultanément mystiques, médicaux ou esthétiques.
Vers le milieu du XVIe siècle, Catherine de Médicis, qui aimait tant s'entourer de décors étranges et d'un luxe rare, se lassa des parfums exotiques qu'elle faisait venir d'Orient à grands frais. Ayant ouï dire que les bords de la Méditerranée provençale recélaient les fleurs les plus odorantes, elle manda l'un de ses savants, le Florentin Tombarelli, afin que par son art il transforme ces pétales sauvages en essences précieuses.
Grasse était à l'époque une ville célèbre pour ses tanneries. Les tanneurs grassois, pour effacer l'odeur du cuir, utilisèrent les essences naturelles de la région. C'est ainsi qu'une nouvelle corporation naquit : celle des Gantiers Parfumeurs. L'industrie du gant déclina peu à peu et les tanneurs de Grasse abandonnèrent complètement le gant au profit des parfums, et ce au milieu du XVIIIe siècle.
En route pour la visite, désolée de n'avoir pas trouvé la manip pour que ce message soit parfumé
Paire de pots pourris, époque Louis XVI
Essenciers et alambic
Pomanders (XVIIIe) objet en métal rempli de parfum solide
Flacons
Brûle-parfums en laque rouge (Saxe Meissen XVIIIe)
Nécessaire en galuchat vert (fin XVIIIe)
Boîte à mouches et à fard en galuchat (XVIIIe)
Nécessaire email et or en vermeil (1762-1768)
Cave à parfums
Moules à savon
Cordialement
PS : je ne savais pas que les photos étaient interdites le pictogramme se trouvant à la sortie