Quo non ascendent
D’une famille de robe, Fouquet, entré au Parlement de Paris à 20 ans, est devenu procureur général de cette haute juridiction, puis surintendant des finances sous Mazarin.
En 1656, il décide de faire bâtir, dans sa seigneurie de Vaux, un château qui atteste sa réussite. Faisant preuve d’un goût excellent, il appelle auprès de lui, trois grands artistes :
Louis Le Vau
Charles Le Brun
André Le Nôtre
Les constructeurs ont reçu carte blanche, 18 000 ouvriers travaillent aux chantiers et trois villages sont rasés. Le Brun crée un atelier de tapisserie à Maincy (transporté à Paris, après la chute de Fouquet, il deviendra la Manufacture royale des Gobelins). En cinq ans, tout est terminé : un chef d’œuvre est né, que Louis XIV voudra surpasser à Versailles.
Après ce petit résumé, en route pour la visite.
Le musée des équipages situé dans les anciennes écuries
Wourch par A. F. Clochez à Paris vers 1840 – attelé à 2 ou 4 chevaux, menés en poste ou en guide (*).
Chaise à mules – XVIIIème siècle de fabrication française ou portugaise
Voiture à gibier du château de Laversine (dépôt du baron Elie de Rothschild). La forme de cette voiture dérive de la charrette de ferme attelée à un cheval de trait et spécialement aménagée pour transporter les oiseaux tués à la chasse.
Voiture à orangers (1880) attelée à 2 ou 3 chevaux.
Pompe à incendie.
Break de chasse par Belvallette à Paris (vers 1880) attelé à 2 ou 45 chevaux et mené par son propriétaire ou un cocher.
Drag par Kellner à Paris (vers 1880) attelé à 4 chevaux menés par son propriétaire et pouvait transporter 11 à 12 personnes sur le toit et 4 serviteurs à l’intérieur. Le Drag est une version privée du Mail-Coach anglais qui assurait aussi le service de la poste. Il s’était taillé une réputation extraordinaire de rapidité et de régularité.
Spider phaéton par Armbrust à Györ Hongrie (1900) attelé à 1 ou 2 chevaux menés par son propriétaire.
Berline de ville à 4 lanternes par W. Kings & Co – Londres (1840), attelée à 2 ou 4 chevaux et menée par un cocher.
Calèche du comte Molé, premier ministre (1836-1839) du roi Louis-Philippe, par Ehrler à Paris vers 1830, attelée à 2 ou 4 chevaux et menée par un cocher.
Landau par Hooper & Cie – Londres, attelé en poste à 2 ou 4 chevaux vers 1880.
(*) Attelages :
En poste : cette expression désigne l’un des deux usages pour « mener » un équipage. Longtemps l’homme a été plus cavalier que cocher. Les attelages menés par un cavalier, le postillon en selle sur le cheval porteur, sont appelés attelages en poste. Si l’attelage comporte deux chevaux, le porteur est à gauche et le cheval à droite, non monté, est appelé sous-main.
En guide : très tôt et concurremment aux équipages menés en poste, l’usage s’est développé des cochers (ou des propriétaires) menant les chevaux depuis la voiture elle-même par l’intermédiaire de longues guides en cuir. Si cette manière de mener est assez simple, avec un attelage à un cheval ou en paire, elle nécessite un long apprentissage pour mener en grandes guides quatre ou six chevaux. Le meneur qui tient 4 ou 6 guides dans la même main (la gauche) doit pouvoir maintenir l’allure de chacun des chevaux , remédier à l’écart de l’un deux, maintenir la cohésion de l’attelage et assurer le passage sans accrochage de l’encombrant équipage.
Passons dans la sellerie :
Bottes de postillon, que l’on nommait aussi bottes de 7 lieues (environ 28 kilomètres, distance moyenne entre deux relais) aussi large, épaisses et raides qu’une baratte en bois, protégeaient la jambe du postillon toujours menacée et souvent heurtée par le timon qui sépare les deux chevaux.
Harnais
Mors
Canne de maquignon pour mesurer les chevaux
Couteau de chaleur pour écumer les chevaux
Prochain billet : le château
Cordialement