Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire

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yann sinclair

yann sinclair


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11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Empty
MessageSujet: 11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire    11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Icon_minitimeMar 7 Mai - 15:45


11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Ob_fd5615_bataille-navale-et-siege-d-orbitello-1
Victoire-Louise de Bourbon
Dite Madame Quatrième
même si ell était la cinquième des filles et septième des enfants du roi Louis XV et de son épouse la reine Marie Leszczyńska, née princesse de Pologne.
Madame Victoire
comtesse de Nantes
(Marie Louise Thérèse Victoire de Bourbon)

  • Née le 11 mai 1733 à Versailles
  • Baptisée le 14 août 1745 à l' abbaye de Fontevraud
  • Décédée le 7 juin 1799 à Trieste à l'âge de 66 ans

Parents


  • Louis XV le Bien-Aimé de Bourbon, roi de France 1710-1774
  • Marie Leszczyńska, reine de France 1703-1768



  • Parrain et marraine

    • Gilbert de Montmorin Saint-Hérem 1691-1770
    • Claire Louise de Montmorin Saint-Hérem 1697-1753


  • Filleul: Louis XVIII de Bourbon, roi de France 1755-1824
  • Filleul: Luce, comte de Montmorin Saint-Hérem 1762-1792
  • Filleul: Amédée, marquis de Lur-Saluces 1761-1788
  • Filleul: Stanislas Xavier Le Breton des Chapelles 1770-1858
  • Filleule: Augustine Daiguillon 1770-1848
  • Filleule: Victoire de Donissan 1772-1857
  • Filleul: Henri Benoît de Pierre de Bernis, vicomte de Marsac 1779-1843
  • Filleule: Victoire Louise Marguerite d'Albon 1780-1839
  • Filleul: Louis-Victoire de Villoutreys de Brignac 1777-1791
  • Témoin au mariage de François Martial, comte de Choiseul-Beaupré 1717-1791 et de Charlotte Rosalie Romanet, comtesse de Choiseul-Beaupré 1733-1753


https://fr.wikipedia.org/wiki/Victoire_de_France_(1733-1799)


Madame Victoire à l'âge de 15 ans, par Jean-Marc Nattier (1748)
11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Signat28
Victoire de France, une des huit filles de Louis XV et Marie Leszczynska

Dynastie: Maison de Bourbon

Victoire-Louise de Bourbon
(Marie Louise Thérèse Victoire de Bourbon)

Madame Victoire
comtesse de Nantes


   Née le 11 mai 1733 au château de Versailles
   Baptisée le 14 août 1745 en l' abbaye de Fontevraud
Parrain et marraine
       Gilbert de Montmorin Saint-Hérem 1691-1770
       Claire Louise de Montmorin Saint-Hérem 1697-1753
   Décédée le 7 juin 1799 à Trieste (Italie) à l'âge de 66 ans
   Sépulture: Basilique Royale de Saint-Denis
Parents

   Louis XV le Bien-Aimé de Bourbon, roi de France 1710-1774
   Marie Leszczyńska, reine de France 1703-1768


   Filleule: Angélique de Durfort Civrac 1752-1816
   Filleul: Louis XVIII de Bourbon, roi de France 1755-1824
   Filleul: Luce, comte de Montmorin Saint-Hérem 1762-1792
   Filleul: Amédée, marquis de Lur-Saluces 1761-1788
   Filleul: Stanislas Xavier Le Breton des Chapelles 1770-1858
   Filleule: Augustine Daiguillon 1770-1848
   Filleule: Victoire de Donissan 1772-1857
   Filleul: Henri Benoît de Pierre de Bernis, vicomte de Marsac 1779-1843
   Filleule: Victoire Louise Marguerite d'Albon 1780-1839
   Filleul: Louis-Victoire de Villoutreys de Brignac 1777-1791
   1751: Témoin au mariage de François Martial, comte de Choiseul-Beaupré 1717-1791 et de Charlotte Rosalie Romanet, comtesse de Choiseul-Beaupré 1733-1753
   1773: Témoin au mariage de Charles X de Bourbon, roi de France 1757-1836 et de Maria-Teresa di Savoia, comtesse d'Artois 1756-1805
   1780: Témoin au mariage de Louis-Marthe de Gouy d'Arsy, marquis d'Arcy 1753-1794 et de Amable Hux de Bayeux 1763
   1783: Témoin au mariage de Gabriel, vicomte de Vaulx 1740-1809 et de Elisabeth Bontemps 1762-1834
   1788: Témoin au mariage de Jean-Baptiste Billecocq 1765-1829 et de Angélique Dorothée Hersemule de La Roche 1770-1846


. Elle se distingua par une piétié et la douceur de ses mœurs. Elle naquit, « publiquement » dans la chambre de la reine le11 mai 1733, au château de Versailles.

Victoire-Louise-Marie-Thérèse de France, dite « Madame Quatrième » puis « Madame Victoire » (1745),
est la cinquième fille de Louis XV et de Marie Leszczynska, est certainement moins connue que sa sœur aînée, Mme Adelaïde, dont elle partagera le destin et connaîtra l’exil pendant la révolution

Une enfance angevine:

Elle fut élevée par la « gouvernante des Enfants de France » au château de Versailles, avec ses frères et sœurs . Elle fut soumise, dès son plus jeune âge, à l’étiquette, qui gérait la vie quotidienne des princes, quel que soit leur âge. Mme Victoire avait de nombreuses sœurs, qui encombrèrent peu à peu le château de Versailles, car la naissance répétée des filles de France fut une véritable tragédie pour l’État.

Le cardinal Fleury, premier ministre, était ménager des deniers publics. Or cette pouponnière royale coûtait une dépense terrible si l’on jugeait l’énorme effectif de la « maison » des Enfants de France , chaque princesse disposait, dés sa naissance, de huit femmes de chambre, soit rien qu'une cinquantaine de caméristes pour les seules filles du Roi !

Le Cardinal déclara que Mesdames embarrassaient le château de Versailles et décida, outre l’avis des parents - qui durent s’incliner - d’envoyer les princesses parfaire leur éducation dans le couvent lointain de Frontevrault.
Louis XV ne contredira pas son ancien précepteur et Marie Leszczynska, tremblante, n’osera pas protester devant le vieux ministre despote.
Fleury gardait probablement une tenace rancune à la reine d’avoir naïvement aidé le Duc de Bourbon lorsque celui ci tenta de l’évincer. Il se vengea en exilant si cruellement les innocentes fillettes à une telle distance de Versailles, que compte tenu de l’étiquette, une visite royale aurait été une expédition ruineuse, donc impossible.

11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Jean_m10
Portrait par Jean Marc Nattier, en "Eau", en 1751

Présentation




Mme Victoire partit donc avec ses petites sœurs, escortées de leurs domestiques et de leurs sous-gouvernantes pour la lointaine abbaye angevine, abbaye de Fontevrault.

Elle y fera un long séjour , qui durera de juin 1738 à mars 1748..
« la reine des abbayes »
Ni ses parents, ni des membres de la famille royale n’allèrent jamais prendre de ses nouvelles. Mme Félécité, une de ses sœurs s’étiola et mourut là-bas à huit ans. Les autres princesses menèrent une vie monotone de recluses.
Victoire vécut ainsi pendant dix ans., « accoutumée à être peu contrainte », manifestant parfois une humeur impérieuse. On la punissait en l’enfermant dans un caveau dit la « lanterne des morts ». La princesse allait en garder sa vie entière des terreurs paniques et irraisonnées.


Son abbesse, née Louise-Françoise de Rochechouart de Mortemart, avait 74 ans et était considérée comme une supérieure à la fois ferme et sage.

En 1742 lui succéda Louise-Claire de Montmorin de Saint Hérem. « Madame Quatrième » reçut le baptême en 1745, en même temps que ses sœurs et se vit appeler désormais Victoire.

Victoire est la plus belle des filles du plus beau des rois: « Ses yeux sombres ont une douceur inquiétante; la longue frange de cils ombre ses joues; la bouche est sensuelle, le menton étroit, le front large; les cheveux noirs (comme son père) s'harmonisent au teint mat et doré; la robe brodée d'or, l'écharpe de soie jaune, les dentelles blanches semblent parer un corps voluptueux » écrira Pierre de Nolhac commentant le portrait peint par Nattier.

Victoire revint à la cour en mars 1748

Débuts à la Cour:

A son retour à Versailles, elle sera, un temps, la coqueluche de la Cour, créant une rivalité éphémère à son ainée Mme Adelaïde, à qui elle volait la vedette. Jalousie passagère, à laquelle succédera la plus franche amitié puis une profonde tendresse. Elle partagera avec ses sœurs aimées, leur « maison » et leur appartement, car dès lors, elles vivront toujours ensemble.
Mme Victoire dut s’adapter, au quotidien monotone d ’une princesse de France, c’est à dire des journées réglées par l’étiquette interrompues par de rares distractions, où elle devait, entre autres, faire sa toilette et manger en public, changer plusieurs fois de robes, endurer le Grand habit de Cour, « faire sa cour » au roi et à la reine, recevoir les visites et les ambassadeurs, s’amuser sans joie dans des bals et divertissements réglés d’avance.

Cette vie de pure représentation deviendra pour elle une véritable corvée. Les moindres prétextes qui pouvaient faire sortir Mesdames de ce train de vie emprisonnant étaient saisis avec empressement , comme des visites de couvents, des cures à Plombières ou à Vichy, ou plus tard, plusieurs séjours en Lorraine chez leur grand père, le roi Stanislas ou les « petits voyages » avec Louis XV à Choisy, Bellevue ou Marly etc...

Très proche de sa mère, la reine Marie Lesczynska, de son frère, le dauphin Louis et de ses sœurs, elle souffrit avec eux des adultères du roi, de la rigidité du protocole, de la bassesse des courtisans et se retira peu à peu comme le faisaient également ses proches, de la vie mondaine de la cour.


Et encore des déménagements d’appointements:

A cette époque, commença, à travers le château de Versailles et durant plusieurs années, des déménagements incessants de logements.

Il était de tradition à la Cour que les princesses résidassent ensemble dans un appartement unique, où chacune avait sa chambre et son cabinet particulier, le reste de l’appartement leur étant commun.

Ce n’est qu’après sa « remise au roi », que Mme Victoire obtint un appartement et une « maison » tout à fait indépendante en 1754 et en 1775 , par rapport à ses sœurs cadettes.

Le commandant de sa "maison" était Guillaume Antoine de Montigny


Elle n'en fut pas moins une fille obéissante et dévouée que son père surnommait affectueusement « Coche »

Victoire apprit comme son frère et ses sœurs à jouer de divers instruments de musique (on rapporte qu'elle excellait au clavecin et plusieurs compositeurs comme Jacques Duphly et Armand-Louis Couperin lui dédièrent des pièces ou des recueils), mais n'appréciait pas les bals où elle devait paraître

11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Jean-m13
Portrait en 1757 par François Hubert Drouais (les trois soeurs, Victoire, Sophie et Louise)

Elle montra un goût particulier pour les jardins et les plantes exotiques, un loisir à la mode.

Projets matrimoniaux:
Citation :Comme pour sa sœur Adelaïde tous les projets de mariages ne se réaliseront jamais : Mme Victoire fut pressentie pour épouser le roi d’Espagne , Ferdinand VI, veuf d’une infante du Portugal. L’esprit un peu dérangé du roi fit que l’union n’aura pas lieu...
Sa sœur aînée, Élisabeth, mariée dès 1739 à un infant d'Espagne, souhaitait en 1753 que Victoire épousât son beau-frère, le roi Ferdinand VI d'Espagne

11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Jean_m11
Portrait par Jean Marc Nattier, en "Hébé", en 1753


Une vie tranquille:
Mme Victoire était une jeune fille d’une très grande beauté brune qu’elle conservera, semble-t-il, bien plus longtemps que sa sœur aînée. Elle était un peu grasse, et manquait d’aisance. Elle possédait cette bonté qui seul la faisait aimer de tout le monde. Elle était si indolente qu’elle en plaisantait elle-même.
Un jour, une de ses dames lui demanda si elle entrerait au couvent comme sa sœur, elle lui répondit « J’aime trop les commodités de la vie » et montrant une bergère confortable « Voila un fauteuil qui me perd »
Elle appréciait trop franchement les commodités de la vie et la bonne chère. Affable, elle vivait avec la plus aimable simplicité dans une société qui la chérissait car elle était adorée de toute sa maison. Bonne, confiante, douce, elle resta attachée, malgré tout à sa sœur, au point d’y être totalement soumise.
Elle savait cultiver l’amitié, se montrant très affectueuse autant que l’on pouvait l’être. Comme tous les Bourbons , on la savait très gourmande, remplissant avec exactitudes les devoirs de la religion en observant rigoureusement les jeunes et les carêmes.

Un quotidien bourgeois:
Après les morts de Mme Henriette et de Mme de Pompadour, Louis XV se rapprocha de ses filles, enfin toutes réunies au château. Le roi, au contraire de la reine, qui obéissait avec beaucoup de scrupules à l’étiquette, traitait ses filles avec cette attitude assez déconcertante, on le voit dans les surnoms célèbres qu’il donna aux princesses : Adelaïde était Torche ( un peu brouillon), Victoire Coche ( à cause de son bel embonpoint ) Sophie Graille ( une jolie laide ressemblant à un corbeau) et Louise Chiffe ( un peu chiffon):
Victoire partageait en famille chez Mme Adelaïde le fameux café matinal. Cette fine odeur du café matinale était révélatrice, voire symbolique. Elle signifiait qu’au-delà des apparences, Versailles accomplissait une importante mutation, la famille royale commençait à vivre dans la plus grande intimité et à réclamer le confort autant que la gloire, autant dans sa manière de vivre que dans la composition de leurs appartements. Louis XV aimait le préparer lui même, et par un escalier dérobé, la cafetière à la main, il se dirigeait chaque matin chez Mme Adelaïde, qui, entendant son pas, agitait une sonnette pour appeler Mme Victoire chez elle, qui faisait de même, avertissait à son tour par une sonnette sa sœur, Mme Sophie, avant de se diriger chez sa sœur aînée. Mme Sophie faisait de même, pour alerter Mme Louise de l’heure du petit déjeuner familial.
La dernière princesse arrivait toujours en retard, juste avant que son père ne se leva pour aller présider au rituel de son lever public, parce qu’elle avait un long parcours à effectuer à travers les appartements... Mesdames revoyaient le roi, en public, durant son « débotté » ( cérémonie du retour ,de la chasse) en fin d’après midi....

Insignifiantes et inutiles, Mme Victoire et ses sœurs s’adapteront donc à un quotidien monotone, s’occupant , comme leur mère à de nombreuses bienfaisances, étant très aumônières et pieuses. Elle visitaient quotidiennement les pauvres. Bien que son éducation fut terminée, Mme Victoire continua à étudier avec différents « maîtres », ainsi qu’à prendre des leçons de musique. Victoire tout particulièrement, comme son frère et ses sœurs, fut très bonne musicienne, excellant à la harpe ou au clavecin, organisant fréquemment des charmants concerts auxquels assistait la famille royale. Beaumarchais fut son professeur de harpe. On sait que Mozart dédia un concerto à cette princesse...
Accaparée par l’autorité prononcée de sa sœur Adelaïde - princesse à « forte personnalité » - Victoire se contentait, bien calée dans ses moelleuses bergères, de suivre toutes les vues politiques de sa sœur. Aussi la pieuse princesse prêcha et demanda, comme sa sœur, le retour des jésuites sans grand succès, participera à l’intrigue du remariage royal et partagera le dégoût qu ’éprouva Adelaïde pour la liaison de son père avec Mme du Barry. Aucune des princesses n’aura d’influence sur le roi, encore que les chagrins des deuils fréquents survenus dans la famille royale, favorisaient l’intimité. A la fin de la vie de son père, elle s’enferma dans son intérieur, dans la société constituée par le cercle de sa dame d’honneur, Mme de Chastellux chez laquelle elle passait toute ses soirées. Elle figurera, néanmoins, en bonne princesse de sang royal, aux grandes cérémonies de Versailles.

Une autre tante de Louis XVI :
Son rôle restera tout à fait insignifiant car elle ne se mêlera de rien. Moins méchante que sa sœur aînée, Victoire, foncièrement bonne et ne désirant rien que la paix, accueillera de manière bien plus courtoise la jeune dauphine, à laquelle elle offrit un passe-partout pour accéder à toute heure dans ses appartements. Elle se détachera du joug d’Adelaïde mais devra s’incliner devant sa sœur ambitieuse et la suivra, dans son éloignement forcé au château de Bellevue.
Mme Victoire, fervente du grand air et des paysages rustiques, y résidera, en simple particulière, s’occupant à ses fleurs préférées dans ses jardins fleuriste, botanique et potager de Bellevue et de ses ouvriers agricoles de son hameau ( comme Marie-Antoinette à Trianon, elle se fera construire un village similaire dans le jardin du château de Bellevue ), car elle avait la main verte . Mesdames, feront l’achat du château de Bellevue (1775 acheté au roi ) et d’une terre en Champagne et du château de Louvois.(1776). Mesdames aimaient fort l’étiquette et les prérogatives du rang, elles maintiendront les usages dans cette résidence, car on les laissa vivre à leur guise. Elles représenteront la « vieille Cour ».



Mais la reine d'Espagne, bien qu'affligée d'une santé des plus médiocres, ne mourut que cinq ans plus tard. Le roi étant lui-même à la dernière extrémité, le mariage ne se fit pas.

Elle fit la connaissance, probablement en 1784, du bailli de Suffren à son retour de la campagne des Indes.

Ils devinrent amis, et Suffren lui rendit souvent visite, Victoire adorant entendre le récit de ses combats.

C'est chez elle, le 5 décembre 1788, que Suffren se trouva mal après que son médecin lui avait pratiqué une saignée car elle lui trouvait mauvaise mine.

Le bailli décéda chez lui cependant, car il était impossible, comme le voulait l'usage du temps, que quelqu'un décède dans les appartements d'une princesse de sang royal.

Pendant la Révolution française, il ne restait plus qu'elle et Madame Adélaïde des dix enfants qu'avait eus le Bien-Aimé avec la reine.

Les deux princesses, opposées à la politique anti-chrétienne de l'assemblée révolutionnaire, quittèrent la France en février 1791, non sans avoir subi quelques avanies sur leur chemin d'exil.

L'exil en Italie:
Quand la tempête de la révolution se leva, Mesdames Adelaïde et Victoire, les deux seules survivantes des filles de Louis XV, obtinrent de l’Assemblée l’autorisation de quitter la France en février 1791.
Accompagnée de sa sœur, Victoire partit juste à temps pour éviter le pillage de Bellevue, puis fut arrêtée à Arnay le Duc. Elle commencera son exil à Chambéry chez sa nièce, reine de Sardaigne, puis gagna Turin, Parme et Rome. Les six années du séjour en la ville éternelle seront marquées par le contrecoup des événements de France. Trois ans après, Victoire et Adelaïde devront fuir de nouveau, le pape ayant signé la paix de Tolentino avec la France.
11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Victoi15

Portrait en 1791 par Elisabeth Vigée Lebrun


Elles ne durent leur salut qu'à l'intervention de Mirabeau.

Elles se réfugièrent de plus en plus loin en Italie

D'abord à Turin, où vivait leur nièce Clotilde, épouse du prince de Piémont, puis à Rome, protégées par le pape Pie VI qui les hébergea au palais Farnèse.

Lors de l'arrivée des troupes françaises, elles rejoignirent Naples, où régnait une sœur de Marie-Antoinette, Marie-Caroline d'Autriche, fort peu ravie de les voir.


Elles n’y finiront pas leur exil en paix.

En 1799, les troupes françaises prennent Naples dont les souverains se sauvent en Sicile, en oubliant dans leur fuite les malheureuses princesses, qui devront alors faire jusqu’à Trieste, par leur propres moyens, un voyage apocalyptique. Mme Victoire, épuisée par ce voyage et très malade souffrant du scorbut, ne put en supporter plus.

Elle y expira doucement, calme et résignée dans les bras de sa sœur, le 7 juin 1799, âgée de soixante six ans.
Sa dépouille fut ensevelie dans la cathédrale de Trieste puis transférée , sur l'ordre de Louis XVIII, dans la crypte de la nécropole de St Denis, où elle se trouve toujours...

 
11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Victoi10
Portrait en 1770 par François Hubert Drouais

Les deux vieilles dames durent de nouveau fuir en 1798 et traversèrent l'Adriatique sur une barque à huile.

Victoire s'éteignit la première, à Trieste, d'un cancer du sein, le 7 juin 1799.

Adélaïde ne lui survécut que huit mois.

Leurs corps furent rapatriés en France sous Louis XVIII, un autre de leurs neveux, et furent inhumés en l'abbaye de Saint-Denis, sépulture de la famille royale.

Un roman de Frédéric Lenormand, Les Princesses vagabondes (1998), décrit la fuite de Mesdames en Italie à partir de 1791 et jusqu'à leur mort.

On peut citer aussi la biographie de Bruno Cortequisse, Mesdames de France, dans laquelle l'auteur rend honneur aux filles de Louis XV et décrit leur existence pleine de vacuité.
11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Robert15
Portrait en 1771 par Anne Coster Vallayer

11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Victoi11
Portrait en 1773 par Etienne Aubry
11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Victoi12
Portrait en 1786 par Heinsius Johanne Ernst Jules

11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Victoi13

Portrait en 1787 par Adelaide Labille Guiard
11 mai 1733: Naissance de Madame Victoire  Victoi14
Portrait en 1787 par Adelaïde Labille Guiard


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