Louis Joseph Charlier à Robespierre à la Convention le 26 juillet 1794« Quand on se vante d’avoir le courage de la vertu, il faut avoir le courage de la vérité. Nommez ceux que vous accusez ! »Louis-Joseph Charlier
homme politique et révolutionnaire français,
Parti politique: Montagne
Député à l'Assemblée législative, à la Convention, au Conseil des anciens
Député au Conseil des anciens
15 octobre 1795 – 23 février 1797
(1 an, 4 mois et 8 jours)
Président de la Convention nationale
3 – 22 octobre 1793
(19 jours)
Député de la Convention nationale
3 septembre 1792 – 26 octobre 1795
(3 ans, 1 mois et 23 jours)
Député de la Marne
4 septembre 1791 – 20 septembre 1792
(1 an et 16 jours)
Né le 24 janvier 1754 à Chalons-sur-Marne (Marne) rue Croix-des-Teinturiers (actuellement rue Pasteur) à Châlons-en-Champagne. Après ses études au collège de sa ville natale, il fait son droit à la faculté de Reims; diplômé en 1775, il est nommé avoué puis avocat près du Parlement.
Atteint d'une maladie mentale au commencement de l'année 1797, il mit fin à ses jours dans un accès de fièvre chaude le 23 février 1797 (5 ventôse an V), d'un coup de pistolet dans son appartement parisien à 42 ans
Parents
Nicolas Louis Charlier †1802 chirurgien
Marie Anne Adrien 1733-1796
En 1789, il s'engage dans la Révolution et en mai 1790, devenu membre de l'assemblée chargée d'organiser le département de la Marne, il aura un rôle déterminant pour la désignation de Châlons comme chef-lieu. Vice-président du district de Châlons, il assumera de fait la présidence avant d'être élu le 4 septembre 1791, à 36 ans, député à l'Assemblée législative
Marié le 22 février 1783 à Chalons-sur-Marne, Sainte-Marguerite (Marne) avec Marie Anne Champenois,
dont
Marie Anne Françoise
Au Conseil des Anciens
Battu dans la Marne, il est élu le 23 vendémiaire an IV (15 octobre 1795) par le département du Nord et siège au Conseil des anciens. Minoritaire, dans une chambre d'enregistrement, son action sera mineure.
Le Directoire marque pour lui la fin de la Révolution.
Dans le procès de Louis XVI, il vota « la mort »; puis il prit parti contre les Girondins, réclama la mise en jugement de Brissot et se fit le défenseur de Marat.
Il attaqua ensuite violemment les fournisseurs des armées, qu'il accusa de friponnerie, obtint un décret d'accusation contre son collègue Perrin (de l'Aube), chargé de l'examen des marchés.
Charlier se tourna ensuite contre les Jacobins, fit cause commune avec les auteurs du 9 thermidor, et attaqua Robespierre. Pourtant, il s'efforça ensuite d'enrayer le mouvement de la réaction, vota contre les propositions faites en faveur des émigrés du Haut et Bas-Rhin, et se prononça pour le maintien des taxes révolutionnaires,
Son arrestation proposée par Hardy, en 1795, ne fut pas adoptée par l'Assemblée.
Le 23 vendémiaire an IV, Charlier entra comme ex-conventionnel au Conseil des Anciens. Il y fit un jour la proposition que les députés eussent toujours le poignard à la main, pour punir quiconque tenterait de rétablir la royauté.