Beau mélange
- La harpiste Valérie Milot, le bassoniste Mathieu Lussier et la soprano Marianne Lambert ont transporté le public dans un autre univers avec le récital L’Amant jaloux.
PHOTO COURTOISIE, LOUISE LEBLANC
Une voix de soprano, un basson et une harpe, c’est tout ce qu’il fallait pour envoûter les amateurs de musique classique et de chant.
À l’affiche une seule fois, à l’occasion du Festival d’opéra de Québec, le récital humoristique L’Amant jaloux mettait en vedette des airs et des musiques de Grétry, Mozart, Devienne, Méhul, Ozi, Gebauer et Dussek.
Un concert qui était présenté en plein milieu d’après-midi à l’Auditorium Sandra et Alain Bouchard du Musée national des beaux-arts du Québec.
- Dans un autre univers
Marie-Antoinette (la soprano Marianne Lambert) s’ennuie. Son mari, le roi Louis XVI (le bassoniste Mathieu Lussier), est trop occupé et la néglige. Elle tombera en amour avec un diplomate étranger et virtuose de la harpe (Valérie Milot), jusqu’à ce que l’on découvre que c’est une femme.
Le basson et la harpe sont rarement mis à l’avant-plan dans les concerts de musique classique ou symphonique. Quel superbe mélange envoûtant ! On a été, durant plus d’une heure, transporté dans un autre univers.
Le trio, qui portait des costumes d’époque, mélange virtuosité et légèreté avec des petits clins d’œil humoristiques bien intégrés et bien dosés.
Mathieu Lussier, qu’on connaît pour son travail avec les Violons du Roy, cabotine un peu. Son personnage souffle dans l’anche de son instrument et joue du kazoo afin de perturber cette idylle naissante.
Il menacera même sa bien-aimée avec son basson, qu’il tient comme une mitraillette, pendant que Valérie Milot joue quelques mesures de
Eye of the Tiger du film Rocky.
On a même eu droit aux berceuses
Ah ! vous dirais-je maman et
Au clair de la lune, où Mathieu Lussier et Valérie Milot ont offert un beau duel basson et harpe presque jazz.
L’Amant jaloux propose d’abord et avant tout de la virtuosité et de superbes moments chantés et musicaux. La harpe et le basson s’imbriquent parfaitement. On entend même, parfois, les doigts du bassoniste sur les clés de son instrument.
La soprano Marianne Lambert et Mathieu Lussier offrent un beau moment lorsqu’ils se répondent durant l’air
La Fauvette de l’opéra
Zémire et Azor.
Léger, amusant et bien dosé,
L’Amant jaloux s’est avéré une belle surprise.
https://www.journaldequebec.com/
Tout en subtilités, et bien tournant autour de Marie-Antoinette.