24 août 1779: Marie-Antoinette

Il fait si chaud que je porte de simples robes de percale blanche avec de grands chapeaux de paille d'où tombent des voiles de mousseline

C'est charmant, et tellement agréable en été


Le soir, je fais donner des sérénades par les musiciens de la chapelle qu'on installe sur un gradin au milieu du parterre

nous nous promenons, mes soeurs et moi, au milieu de la foule

Les portes du château sont ouvertes à tous

Ce soir, un jeune commis de la Guerre assez spirituel et d'un fort bon ton s'est assis sur un banc, à côté de nous

il m'a adressé la parole sans m'avoir reconnue

On a parlé de la beauté de la nuit, de la douceur de la musique et puis aussi de quelques sociétés particulières de Versailles, que je connais bien puisqu'elles sont formées de gens attachés à ma Maison ou à celle du Roi

J'ai appris beaucoup de choses

Après quelques instants, nous nous sommes levées, nous avons salué le jeune homme et nous sommes parties

Je ne sais pas ce que j'aurais fait s'il m'avait reconnue ...