11 janvier 1708: Mariage de Michel Chamillart et Marie-Françoise de Rochechouart de Mortemart

Michel Chamillart
(Michel II Chamillart)


marquis de Cany
Grand maréchal des logis de la maison du Roi

Il est nommé en 1707 secrétaire d’état à la guerre en survivance de son père et grand maréchal des logis du roi en 1716.

C’est le fils de Michel Chamillart ministre de la guerre et des finances du roi Louis XIV.



Marié le 11 janvier 1708 en l'église Saint Sulpice à Paris 6ème avec Marie-Françoise de Rochechouart de Mortemart Dame du palais de la reine Marie Lecszinska (5 mai 1725 jusqu'en 1740) 1686-1771
(témoins : Louis XIV le Grand de Bourbon, roi de France 1638-1715, Louise-Françoise de Bourbon 1673-1743, Louise-Elisabeth de Bourbon-Condé, princesse de Conti 1693-1775, Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon 1635-1719, Thomas de Dreux, marquis de Brézé 1677-1749, Louis d'Aubusson, duc de Roannais 1673-1725, Guy Nicolas de Durfort, duc de Lorges 1683-1758, Jean François Chamillart 1657-1714, Philiberte Guyet 1682-1774, Catherine Chamillart 1683-1739, Marie Thérèse Chamillart 1684-1716, Geneviève Chamillart 1685-1714) (le contrat de mariage est rédigé par les notaires Savalette et de Beauvais, avec copie au Cabinet des titres (Bibliothèque nationale de France))




Cette union ne fait pas l’unanimité dans la famille de la jeune fille comme l’indique le duc de Saint-Simon:
« Le duc et la duchesse de Beauvillier prirent donc le dessein de faire le mariage de la fille de la duchesse de Mortemart qui n’avait aucun bien et qui ne voulait point être religieuse. Au premier mot qu’ils en touchèrent à la duchesse de Mortemart, elle bondit de colère et sa fille y sentit tant d’aversion que la marquise de Chârost lui ayant demandé sa protection en riant, lorsqu’elle serait dans la faveur : et moi la votre lui répondit-elle lorsque par quelques revers je serai redevenue une bourgeoise de Paris ; « Le mariage s’accomplit au cuisant déplaisir de toute la famille des Mortemarts qu’ils ne prirent pas soin de trop cacher »
Il est vrai, que la différence de rang, entre Marie-Françoise qui est issue d’une des plus anciennes familles de la noblesse française et Michel qui lui est issu d’une famille de la bourgeoise parisienne, est énorme. Ce mariage a donc choqué de nombreux contemporains car ils considéraient que c’était une mésalliance pour la jeune fille
La noce se fit à l'Étang avec joie et magnificence, mais sans rien d'outré, et la nouvelle marquise de Cani jouit environ six semaines de toute la splendeur de son beau-père. Mais sa santé devenant tous les jours plus mauvaise et son crédit plus tombé, faute d'avoir pu tenir tous les engagements que la nécessité des affaires lui avait fait contracter, et que cette même nécessité l'empêchait de remplir, il songea tout de bon à tirer de ce mariage le principal avantage qu'il s'en était proposé. ...