Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 14 octobre 1793 (23 vendémiaire an II): Comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal

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yann sinclair

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MessageSujet: 14 octobre 1793 (23 vendémiaire an II): Comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal   14 octobre 1793 (23 vendémiaire an II): Comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal Icon_minitimeDim 13 Oct - 18:48



Lundi 14 octobre 1793


Comparution de Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire
14 octobre 1793 (23 vendémiaire an II): Comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal French11

le Tribunal révolutionnaire est une juridiction criminelle extraordinaire créée par la Convention une première fois le 17 août et supprimée le 29 novembre 1792 (connue sous le nom de Tribunal du 17 août), puis rétablie sur proposition des députés Georges Danton, Robert Lindet et René Levasseur, par la loi du 10 mars 1793 sous la dénomination de Tribunal criminel extraordinaire.

14 octobre 1793 (23 vendémiaire an II): Comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal 798px-10

Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire

14 octobre 1793 (23 vendémiaire an II): Comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal Dufric10

Dufriche-Valazé se poignardant, à la lecture du verdict du Tribunal révolutionnaire le condamnant à mort, plutôt que de monter à l’échafaud.

14 octobre 1793 (23 vendémiaire an II): Comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal 463px-10

Fouquier-Tinville, accusateur public du Tribunal révolutionnaire.

Il sera guillotiné à son tour le 7 mai 1795.

« Tribunal révolutionnaire de Paris »
Joseph Souberbielle - Promis-juré, point de vue personnel de Gilles Marchal


Le lundi 14 octobre 1793, un public nombreux assiste à l'audience du tribunal révolutionnaire, chargé de juger Marie-Antoinette.


La reine est conduite vers un fauteuil, placé bien en vue, sur une petite estrade.


En face, sont assis Armand Herman, entouré de ses assesseurs, Étienne Foucault, Joseph Donzé de Verteuil, et Marie Joseph Emmanuel Lanne.


Dans un coin sombre est assis Fouquier-Tinville. Les douze jurés font leur entrée.


Fabricius, le greffier lit les huit feuillets de l'acte d'accusation.


Commence alors l'interminable défilé des témoins.


Durant quatre séances, étalées sur deux jours, ils seront quarante à être appelés à la barre. Aucun de ces témoins n'apportera des éléments décisifs.


La dignité et la hauteur de vue de la reine lui vaudront l'admiration générale. les témoignages sont fondés sur des racontars ou des affabulations.


Il y a plusieurs instants d'émotion. Le plus célèbre se situe après la déposition de Jacques-René Hébert.


Ce dernier a osé soutenir devant le tribunal que "ces deux femmes (Marie-Antoinette et Élisabeth de France) faisaient coucher (Louis-Charles) (Louis XVII) entre elles deux ; que là, il se commettait des traits de la débauche la plus effrenée.


Qu'il n'y avait pas même à douter, parce qu'a dit le fils Capet, qu'il n'y ait eu un acte incestueux entre la mère et le fils"


Le président Herman est visiblement embarrassé, fait dévier les débats sur "l'affaire de l'Œillet"


Mais après quelques questions, un juré revient sur les propos d'Hébert.


Herman demande alors à Marie-Antoinette de s'expliquer.


L'exclamation indignée de la reine reste dans toutes les mémoires : "J'en appelle à toutes les mères !"



Elle suscita dans l'assemblée un mouvement d'admiration qui fit suspendre les débats.


Avant de clore les débats, le président Herman s'adresse à Marie-Antoinette : "Ne vous reste-t-il plus rien à ajouter pour votre défense ?


La reine lui répondit qu' "hier, je ne connaissais pas les témoins.


J'ignorais ce qu'ils allaient déposer.


Eh bien, personne n'a articulé contre moi aucun fait positif.


Je finis en observant que je n'étais que la femme de Louis XVI, et qu'il fallait bien que je me conformasse à ses volontés"


Hébert a emporté avec lui la déposition de l'enfant le 6 octobre et l'a lue au tribunal le 14 octobre.

Les minutes du procès de la Reine ne révèlent aucune mention de la double confrontation du 7 octobre.

La Reine ignore donc cet événement.

C'est pourquoi Marie-Antoinette parle de l'outrage subi par Madame Élisabeth, mais ne dit mot des réactions possibles de sa fille qui, autant qu'elle sache, ignore ces accusations.

En effet, dans sa déposition, l'enfant met en cause la tante, mais pas la sœur (ce n'est d'ailleurs certainement pas un enfant de 8 ans qui a prononcé le mot copulation )

Or Fouquier-Tinville n'a pas demandé cette confrontation qui n'a donc pas servi contre la Reine.

Elle n'est pas davantage dirigée contre Madame Élisabeth car, le cas échéant, il n'aurait pas été nécessaire d'obtenir, moins de trois semaines plus tard, la nouvelle déposition du 26 octobre qui servira à charge contre elle.

Elle n'a pas davantage été utilisée contre Madame Royale qui n'est jamais passée en jugement.

La double confrontation n'a donc aucune justification judiciaire.

Elle fut donc imaginée dans un autre but.

Lequel?

Et qui en fut le maître d'œuvre?

A l'époque, le maître absolu du Temple, c'est Chaumette.

Ce génie du mal a vite compris que l'assassinat du Roi ne suffisait pas à éradiquer la royauté.

Le vrai germe tueur qu'il fallait introduire dans le sang de la vieille monarchie était le doute quant à la survivance de Louis XVII parce que, dès lors, les successeurs désignés par la loi salique, n'étant plus sûrs de leur légitimité, se condamnaient à l'insignifiance et à la disparition.

C'est donc lui qui organisa cette mascarade dès le lendemain de la première déposition, afin de faire avaliser un substitué par la propre famille royale.

Qui, après cela, oserait prétendre que cet enfant n'était pas le fils de Louis XVI ?

Et alors, tout devient clair.Simple machiavélisme ou démence, la supercherie germée dans les cerveaux révolutionnaires a atteint son but puisque personne n'a contesté l'identité de l'acteur principal, par candeur ou par intérêt.

C'est ce même procédé qui avait déjà été employé pour tromper sur l'identité du même enfant en le faisant visiter par une délégation du Comité de Sûreté Générale le 7 juillet 1793, cette même délégation qui autorisa enfin les promenades de l'enfant.

Tous les chercheurs répètent, les uns après les autres, que Drouet en était, faisant mine de le considérer comme une garantie de l'identité de l'enfant.

Pourtant, il suffit de relire avec attention le récit de l'équipée de Varennes pour constater que cet individu n'a jamais approché le Dauphin pendant ces sinistres journées.

C'est donc un pur mensonge.

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