Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Le XVIIIe rêvé de la sculpture

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madame antoine

madame antoine


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Date d'inscription : 30/03/2014

Le XVIIIe rêvé de la sculpture Empty
MessageSujet: Le XVIIIe rêvé de la sculpture   Le XVIIIe rêvé de la sculpture Icon_minitimeDim 12 Jan - 12:46

Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Nous avons abordé à maintes reprises le fait que la peinture du XIXe siècle idéalisa abondamment le siècle qui précéda. Nous avons vu que c'est même parfois le cas du XXe. A toutes fins utiles, voici les liens qui permettront de vous référer aux différent sujets et artistes abordés.
https://maria-antonia.forumactif.com/t6163-le-xviiieme-siecle-de-george-barbier
https://maria-antonia.forumactif.com/t6403-le-xviiieme-siecle-reve-de-faustin-besson
https://maria-antonia.forumactif.com/t6086-le-xviiie-reve-par-vicente-garcia-de-paredes
https://maria-antonia.forumactif.com/t6303-le-xviiieme-siecle-reve-de-franz-von-persoglia
https://maria-antonia.forumactif.com/t6074-le-xviiieme-siecle-reve-de-juan-pablo-salinas-y-teruel
https://maria-antonia.forumactif.com/t6162-le-xviiieme-siecle-de-federico-andreotti
https://maria-antonia.forumactif.com/t6592-le-xviiieme-siecle-reve-par-arturo-ricci
https://maria-antonia.forumactif.com/t6452-le-xviiie-de-konstantin-somov

Nous allons voir également, grâce aux indications de l'expert Aymeric Rouillac, que cette idéalisation ne fut pas le fait de la peinture uniquement.

Nostalgie libertine d’un buste en bronze

Que penser du regard de biche effarouchée de cette élégante à la tenue affriolante ? Coiffé d’une plume d’aigrette, le modèle est paré d’un simple ruban noué autour de son cou et vêtu d’une robe découvrant un important décolleté. Le drapé aux innombrables plis se termine par des motifs végétaux stylisés, faisant transition avec le piédestal à doucine qui supporte l’ensemble de la composition. Le bronze patiné est signé Dubois au revers de l’épaule droite.

Le XVIIIe rêvé de la sculpture 5e192910

Ce portrait nous plonge au XVIIIe siècle, témoins des grandes heures d’un roi galant… Comment en effet ne pas penser aux maîtresses de Louis XV, comme Madame du Barry ou la Pompadour à Ménars ? Pour autant, cette œuvre n’est pas le fruit d’un artiste du siècle des Lumières, mais d’un auteur du XIXe siècle, nostalgique de l’Ancien Régime. Face à l’industrialisation et aux progrès techniques et technologiques, le XIXe siècle est en effet propice au retour de nombreux styles hérités d’un passé idéalisé. L’Antiquité, le Moyen Âge ou la Renaissance sont le leitmotiv des artistes, et très demandé par les amateurs. Sous le Second Empire, l’impératrice Eugénie recréé même dans les salons du thé du château de Compiègne un décor de style Louis XVI, composé à la fois d’éléments anciens provenant des garde-meubles de la Couronne et de mobilier contemporain dans le goût du XVIIIe, commandés aux meilleurs artisans. On parle alors de style Marie-Antoinette-Impératrice pour illustrer l’imprégnation artistique des deux souveraines. Si les sources d’inspiration sont nombreuses, des critiques émanent néanmoins contre ce style éclectique, à l’exemple d’Alfred de Musset qui conclut amèrement qu’il « n’y a pas de style à [son] temps ».

La signature Dubois est-elle celle du sculpteur Paul Dubois (1829-1905), chef de file des artistes dits florentins, car inspirés par la Renaissance italienne… ? Revenu à Paris après quatre ans de séjour à Rome, il présente au Salon de 1865 son célèbre Chanteur florentin, dont un exemplaire est aujourd’hui conservé au Musée d’Orsay. Rien n’est moins sûr, il faut plutôt y voir celle d’un homonyme vers 1900.

Au regard de la photographie parvenue, il semble que le buste soit bien en bronze, ce qui permettrait d’estimer ce charmant modèle entre 150 et 300 euros. Un conseil pour l’entretien : rien n’interdit à la caresse des yeux d’adjoindre celle de la paume de la main afin de raviver la patine de votre bronze… renouant également avec le geste d’un roi galant !
https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/nostalgie-libertine-d-un-buste-en-bronze

Bien à vous

madame antoine


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Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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