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 Limoges au XVIIIe siècle

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Noche de Varennes

Noche de Varennes


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MessageSujet: Limoges au XVIIIe siècle   Limoges au XVIIIe siècle Icon_minitimeMer 27 Mai - 8:32

La belle ville de Limoges a connu de grands changements au XVIIIe siècle. Focus dans la chronique de Laurent Bourdelas


  • Au XVIIIe siècle, la ville – important centre textile où va bientôt se développer l’industrie de la porcelaine – se transforme. L’intendant Claude Boucher d’Orsay et Tourny agrémentent Limoges de promenades et de jardins. En 1730, le jardin d’Orsay prolonge la promenade du cimetière des Arènes, sur les ruines de l’amphithéâtre gallo-romain, ancien repaire mal famé.

    Tourny fait tracer une place (aujourd’hui place Jourdan), ouvrant sur les allées Tourny (aujourd’hui avenue des Bénédictins), et fait réaliser la porte Tourny (carrefour du même nom).

  • Plan d’urbanisme

    Turgot, qui établit un plan d’urbanisme (et d’alignement) avec l’ingénieur des ponts et chaussées Trésaguet et le dessinateur Alluaud, fait raser les remparts, en mauvais état, imagine des places à formes géométriques (place Magnine, où l’on songe à implanter un marché au vin), ceinture la ville de boulevards (déviant par ailleurs une partie de la circulation pour éviter l’engorgement de la ville) en 1770. L’intendant fait construire, rue des Anglais, la maison de force – on y enferme mendiants, fous, épileptiques, galeux, aveugles et muets –, et le nouveau collège : au fond du jardin, un grand bâtiment s’élève en bordure du nouveau boulevard (entrée principale du lycée Gay-Lussac aujourd’hui).

    Parfois, certains s’élèvent contre la disparition du vieux patrimoine ; ainsi l’abbé Legros qui regrette, en 1773, la destruction de la porte des Arènes. Nicolas D’Aine (1775-1783) poursuit l’entreprise d’ouverture sur l’extérieur, même si l’intérieur même de la ville change peu. Dans ses Travels in France (1792), Arthur Young, savant et agronome anglais, observe : « la ville est mal construite, avec des rues étroites et tortueuses, les maisons hautes et peu plaisantes. Elles sont bâties en granit et en bois, avec des lattes et du plâtre, pour éviter la chaux, article cher ici, car on la fait venir d’une distance de douze lieux ; les toits sont couverts de tuiles ; ils font saillie et sont presque plats, preuve évidente que nous avons quitté la région des neiges. »

  • Places et hôtels particuliers

    En 1781, une place ronde est aménagée : la place Montmailler, rebaptisée Dauphine à la naissance de l’héritier de la couronne (c’est l’actuelle place Denis-Dussoubs), bientôt décorée par une fontaine ornée de quatre dauphins de bronze vert-antique et deux écussons aux armes du Dauphin. On entreprend une politique nécessaire d’assainissement.

    Limoges au XVIIIe siècle Banque10
    Banque de France Photothèque Colmar :copyright: Populaire du Centre


    Les bourgeois de Limoges rénovent leurs maisons et de nouveaux bâtiments sont édifiés. Les plus riches – comme Jean-Baptiste Bourdeau et Naurissart – font bâtir de beaux hôtels particuliers. Le palais de l’intendance (architecte Joseph Brousseau) et le présidial, accolé à l’église Saint-Pierre, sont achevés en 1784-85 (lors des travaux de ce dernier, une grande quantité de tombes et d’ossements sont mis au jour, indiquant la présence d’un ancien cimetière).

    Louis Duplessis d’Argenté pose la première pierre du nouveau palais épiscopal – construit par Brousseau – en 1766 ; il en prend possession en décembre 1777. Les jardins en sont magnifiques. Joseph Brousseau réalise aussi la chapelle de La Visitation.

    Le 7 octobre 1776 et les jours suivants, on pose à l’extrémité de chaque rue et au milieu des plus longues, des plaques sur lesquelles on inscrit leurs noms. Les propriétaires de voitures doivent indiquer sur celles-ci leur nom, surnom et adresse sous peine d’amende. L’historien Georges Vérynaud parlait d’« une sorte de renaissance » pour Limoges sous le règne de Louis XV. Il n’avait pas tort…

    Laurent Bourdelas
    https://www.lepopulaire.fr/

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