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 21 juin 1815: Napoléon sur le départ

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yann sinclair

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MessageSujet: 21 juin 1815: Napoléon sur le départ   21 juin 1815: Napoléon sur le départ Icon_minitimeMer 2 Sep - 12:20

21 juin 1815: Napoléon sur le départ 14817


après Waterloo: le 21 juin 1815





Fouché inspire et dirige l'opposition




Les derniers jours de l'Empire - H Lachouque - Arthaud, 1965. (p.44)




"Les assemblées ne sont jamais dangereuses, parce que leurs opinions politiques, ainsi que leurs résolutions, dépendent d'une douzaine de bavards qu'il faut avoir le talent d'acquérir ou de dominer."
Il (Fouché) en "domine" beaucoup plus qu'une douzaine à cette "Chambre des représentants", incapables de lutter contre les périls des circonstances, qui ne représente la France d'aucune manière et donne "le spectacle de l'anarchie, de la faiblesse et du décousu".
[...]

Ces maîtres du scrutin qu’ils ont organisé avec l’appui de Fouché, sont des bourgeois: avocats en grand nombre, médecins, notaires, magistrats, banquiers, négociants, industriels, propriétaires, partisans de l’ordre, de la justice, de la « conservation », du juste milieu.
Riches, importants, bavards, frondeurs, égoïstes, infidèles, ralliés aux Bourbons en 1814, attachés à Louis XVIII quand il leur octroya la Charte, détournés de lui lorsqu’il prorogea les Chambres, ils sont revenus aux Bourbons lors du retour de l’Empereur.
Hostiles à Napoléon par peur de l’Homme de la guerre, de la Révolution, des mouvements populaires, du danger, ils sont prêts à tout pour sauver leur argent, leurs profits, leurs intérêts, se disent patriotes sans s’occuper de la Patrie.
Partisans de la liberté pour eux, ils la redoutent chez les autres, acclament les défilés militaires, mais évitent d’entrer dans les rangs et s’insurgent contre la Garde nationale parce qu’ils sont astreints à y servir.
Ils ont inspiré la nouvelle constitution établie par un des leurs, Benjamin Constant, et appelée par euphémisme « Acte additionnel », créé le « libéralisme », cette « lubie du moment », prétexte à rester inerte en calculant les chances, à « mollir » pour « éviter de se compromettre », fabriqué « l’Empire libéral », rallié à eux La Fayette, d’anciens Jacobins fatigués; même Béranger qui, s’adressant à Lise représentant Napoléon, chante:

Lise, deviens bonne princesse,
Et respecte nos libertés…


converti des préfets, des généraux… jusqu’à Savary !… paralysé, le « vieux bras de l’Empereur ».

Cette masse libérale se juge patriote, nationale, croit à sa « probité », son « savoir », son expérience, méprise les généraux qu’elle craint, se méfie de Napoléon, redoute un « réveil de son despotisme », discute de son « abdication»; La Fayette envisage déjà un « coup d’État parlementaire »
Gros propriétaire foncier, vaniteux, ambitieux, froid, haineux, il affecte une supériorité, une sagesse, une confiance en soi, une certitude de donner des leçons à tous, même à l’Europe, lorsque Napoléon aura disparu. Par la flatterie, Fouché inspire ses pensées et ses décisions, le considère comme un « niais », un « vieil imbécile dont on peut se servir à la manière d’un marchepied, d’une courte échelle, et qu’on secoue après s’en être servi»

Fouché inspire et dirige la majorité, la fait mouvoir et agir dans le sens d’une opposition sourde.




Paris




Les derniers jours de l'Empire - H Lachouque - Arthaud, 1965. (p.48)




Arrivé au petit jour à celle [la barrière] de La Villette, l’Empereur, ne voulant pas traverser toute la ville, fait prendre à droite pour longer le mur d’enceinte jusqu’à la barrière du Roule ; la voiture descend alors la « rue du Faubourg » (Saint-Honoré), dont les boutiques sont pour la plupart encore fermées, et entre à l’Elysée vers 6 heures du matin.

Une seule personne se promène dans la cour : le duc de Vicence. Il court rapidement vers le perron, accueille chapeau bas l’Empereur haletant, et entend les phrases lancées par saccades: « L’armée a fait des prodiges… la panique l’a prise…; tout a été perdu; Ney s’est conduit comme un fou; il m’a fait massacrer toute ma cavalerie; je n’en puis plus… Il me faut deux heures de repos pour être à mes affaires » Portant la main à sa poitrine, il dit: « J’étouffe là ! »
Après quoi, précédé de son ministre muet, triste, prostré, suivi de Drouot et du Grand Maréchal épuisés de fatigue, il disparaît dans ses appartements.

Il les occupe depuis le 17 mai.
Sans l’Impératrice et le Roi de Rome, leur cour brillante, les réceptions quotidiennes, les salons des Tuileries, trop vastes, solennels, « tristes comme la grandeur », évoquaient ceux de Fontainebleau l’année dernière… et le séjour lui était devenu insupportable.

Traversant le vestibule d’honneur, deux salons, la « chambre de parade », il atteint son cabinet de travail, s’écroule dans son fauteuil de basane verte, demande un bain très chaud, un bouillon, fait appeler La Vallette, Savary, convoque le Conseil des ministres, tout en hachant son monologue devant les généraux atterrés:
« … Quel destin! Je n’ai plus d’armée! … Je n’ai plus que des fuyards !… La dictature est nécessaire… »

Il ne voudrait pas la prendre; il espère que « la Chambre aura le patriotisme de la lui conférer…; il est seul à pouvoir sauver la Patrie ! … »
Irrité, il s’échauffe et retombe abattu.

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