Lady Hamilton en quelques coups de pinceau

L'envoûtante Lady Hamilton enflamma l'imagination des peintres de son époque, comme le montrent ces quelques lignes illustrées.

• En peignant des portraits mythologiques d’Emma Hamilton, Élisabeth Vigée Le Brun ajoutait un chapitre pictural à la chronique romanesque de cette courtisane qui aura fasciné l’Europe de la fin du XVIIIe siècle. Le défi était d’autant plus grand pour l’artiste française qu’à ses débuts en Angleterre, Emma Lyon fut la modèle préférée d’un peintre aussi considérable que George Romney.
  

George Romney, Emma Lyon en Circée, ca 1782, Tate Britain



George Romney, Emma Lyon en bacchante, 1785



George Romney, Lady Hamilton en Sybille, ca 1785, National Portrait Gallery

• Devenue la compagne de sir William Hamilton, ambassadeur d’Angleterre à la cour de Naples, Emma excellait dans l’art nouveau du tableau animé. Son aptitude à incarner les héroïnes de la mythologie ou de la Bible était indissociable de son goût du spectacle : telle une sculpture vivante, lady Hamilton jouait de la variété infinie de ses expressions pour figer chaque caractère dans une attitude qui suscitait l’admiration générale. Même Élisabeth Vigée Le Brun succomba au charme de ces improvisations en action au point d’en faire l’argument de plusieurs tableaux, peints à la demande de l’ambassadeur amoureux.
  

Elisabeth Vigée-Lebrun, Lady Hamilton en bacchante, ca 1790, Walker Art Gallery

• La portraitiste choisit d’abord de représenter l’égérie à la beauté « grecque » sous les traits d’une bacchante dansant, les cheveux au vent, en écho aux danses napolitaines qui alliaient érotisme et perte de soi, son portrait le plus célèbre demeure néanmoins celui qu’elle peignit lors d’un second séjour à Naples : Lady Hamilton en Sibylle.

Élisabeth Vigée Le Brun, Lady Hamilton en Sibylle, 1782, huile sur toile, 73 x 57,2 cm, collection particulière

• Dans une grotte, la femme douée du don de prophétie est revêtue d’un châle et d’un turban à l’instar des Sibylles plus réservées peintes au XVIIe siècle par Le Dominiquin. Le regard levé vers le ciel, les yeux embués, la Sibylle est inspirée comme un artiste ou un prophète et s’apprête à consigner ses visions sur un livre. L’œuvre va grandement contribuer à propager la renommée de l’artiste : roulée lors de ses pérégrinations, puis reclouée sur son cadre à chaque étape, Lady Hamilton fut admirée dans les cours et salons européens, au point de devenir indissociable de la réussite d’Élisabeth Vigée Le Brun.
  

Nous ajouterons cette représentation moins connue de la célèbre performeuse en bacchante/Ariane (?) peinte vers 1790 :





Sources :
https://www.connaissancedesarts.com/arts-expositions/elisabeth-vigee-le-brun-en-5-chefs-doeuvre-11154794/
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal

Elle semblait bien charmante, en effet.

Le film d'Alexandre Korda (1941) :

https://ok.ru/video/202288990831

 inoubliable Vivien Leigh.....

Merci à tous pour vos posts. Bint Georch, j'aime infiniment Vigée-Lebrun, mais dans ce cas-ci, je préfère les portraits de George Romney.

C'est aussi mon avis ! je trouve que E. V.L. transforme le visage de façon trop stylisée, conformément à son style, c'est moins ressemblant;

Chère Aglae, nous sommes si souvent d'accord.

Et nous ne sommes pas les seules sensibles à la finesse de Romney, puisque c'est de lui que s'inspire votre si jolie photo de Vivien Leigh :

Pas d'accord avec vous, la sensibilité de Vigée est pour moi incomparable.

Airin a écrit:

Merci à tous pour vos posts. Bint Georch, j'aime infiniment Vigée-Lebrun, mais dans ce cas-ci, je préfère les portraits de George Romney.

Moi aussi.

What a life, what a Lady !

Impossible de choisir, Lady Hamilton est splendide partout.

Meet Lady Hamilton. Isn't she beautiful ?



I like her hat.