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 Anne-Louise Brillon de Jouy, compositrice au XVIIIe siècle

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madame antoine

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MessageSujet: Anne-Louise Brillon de Jouy, compositrice au XVIIIe siècle   Anne-Louise Brillon de Jouy, compositrice au XVIIIe siècle Icon_minitimeLun 26 Avr - 9:23

La Croix nous offre un article sur Anne-Louise Brillon de Jouy, une compositrice du XVIIIe siècle.

Dans un double album, le pianiste Nicolas Horvath met en lumière la musique d’Anne-Louise Brillon de Jouy, jusqu’ici inédite. Une rencontre savoureuse avec une artiste raffinée et une femme d’esprit.

Anne-Louise Brillon de Jouy, compositrice au XVIIIe siècle Pochet10

Voici l'entièreté de cet article signé Emmanuelle Giuliani.

Très élégante dans sa robe soyeuse ornée d’une grande collerette blanche, Anne-Louise Brillon de Jouy (1744-1824) séduit plus encore par la douceur rêveuse de son expression. Peinte par Fragonard d’une main virtuose et sensible, cette femme d’esprit, cette artiste de talent, bien oubliée de nos jours, est-elle en train de réfléchir à sa prochaine sonate ? Sa « musique pleine de vie, de drame, rafraîchissante », selon les termes du pianiste Nicolas Horvath, fait aujourd’hui l’objet d’un double album qu’il publie sous le label Grand Piano : une découverte qui intrigue autant qu’elle charme.

Née à Paris, mariée à un homme plus âgé dont elle aura deux filles, Anne-Louise Brillon de Jouy tint un salon réputé qui, plus encore que les belles lettres et la peinture, mit l’art des sons à l’honneur. Car la maîtresse de maison était une claveciniste de qualité, accompagnant ses hôtes, initiant ses enfants au chant et, surtout, composant. Sa condition, son sexe et son siècle cantonnèrent toutefois sa création à la sphère privée et au partage intime avec ses proches et amis. Publier son œuvre eût été « chose inconcevable pour l’élite de cette époque », remarque Nicolas Horvath.

Un portrait musical

Il est ainsi doublement précieux pour l’auditeur contemporain de se confronter à une musique inédite d’une auteure dont, à moins d’être fin connaisseur, il n’avait guère (ou jamais) entendu parler. Anne-Louise Brillon de Jouy se consacra à la musique pour clavier - clavecin et pianoforte - mais on lui doit aussi des pièces de chambre sollicitant la harpe, très en vogue au XVIIIe siècle, le violon et le violoncelle. Le compositeur Luigi Boccherini était d’ailleurs un familier du salon de sa « consœur ».

Nicolas Horvath a choisi un bouquet harmonieux de 13 de ses sonates, à partir de manuscrits inédits, brossant ainsi un portrait musical de leur créatrice. Son toucher à la fois articulé et chantant laisse, dès les premières notes, s’épancher des mélodies volubiles, bondissantes, parfois fantasques, comme si un sentiment inattendu, une impression soudaine modifiaient la ligne directrice en une sorte d’improvisation en effet très « rafraîchissante ».

Défis techniques et expérimentation

On devine à l’écoute combien Anne-Louise Brillon de Jouy la compositrice lance des défis à Anne-Louise Brillon de Jouy l’interprète. Variant les tempi, jusqu’à des envolées d’une étourdissante rapidité, elle n’est jamais avare de difficultés - mains croisées, rythmes décalés, accords exigeant une absolue précision… Cette volonté technique doublée d’une recherche d’écriture peut parfois sembler prendre le pas sur l’inspiration mais, bientôt, le plaisir et l’imagination réclament, et obtiennent, leurs pleins droits ! Comme l’indiquent Deborah Hayes et Nicolas Horvath dans le livret, on sent l’influence de l’opéra dans ces sonates en deux mouvements (sur le modèle italien), avec ses joies et ses angoisses, ses langueurs, son humour aussi…

Écrites entre 1760 et 1770, ces pièces ne résument pas la vie de leur auteure. En esprit curieux et encyclopédique du siècle des Lumières, Anne-Louise Brillon de Jouy se passionnait également pour la philosophie et les sciences. Elle fut en particulier très liée à Benjamin Franklin, devenu son voisin dans le quartier de Passy lors de son séjour en France. Après la Révolution, les temps ayant changé, la musicienne se retira en Normandie, se souvenant, avec nostalgie sans doute, d’un passé enfui. À moins que son esprit ouvert n’ait observé, à distance mais non sans intérêt, la marche du siècle nouveau.
https://www.la-croix.com/Culture/Brillon-Jouy-talent-volubile-dune-compositrice-XVIIIe-siecle-2021-04-23-1201152338

Bien à vous

madame antoine

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