Dourakine
Nombre de messages : 105 Date d'inscription : 30/04/2018
| Sujet: Jean-Nicolas Bouilly Ven 21 Mai - 16:06 | |
| Dramaturge, proche de Marie-Antoinette. Malheureusement tombé dans l'oubli. - Parmi les habitants de la place Jean-Nicolas Bouilly (1763-1842) de Joué-lès-Tours, près de la mairie, combien connaissent l’œuvre de celui-ci ? Impossible à dire mais la proportion est sans doute faible. La faute à l’oubli historique qui frappe ce dramaturge aux quarante pièces de théâtre, ami de la reine Marie-Antoinette, franc-maçon aux côtés de Charles X ou proche de Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon…
S’il repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris, où il est mort, Jean-Nicolas Bouilly est né à Joué-lès-Tours en 1763. Il vécut ainsi quelques mois à la Coudraye, demeure du sud de la ville, avant de déménager à Tours après la vente de la propriété. Qu’il rachètera trente ans plus tard avant de la revendre en 1795. « Il s’est débarrassé de ses derniers biens en Touraine en 1797 », précise Jean-Philippe Marcovici, co-auteur avec François Cavaignac de La Terreur et les Honneurs, Jean-Nicolas Bouilly, artiste et Franc-Maçon. L’ouvrage est sorti fin avril et retrace la vie de Jean-Nicolas Bouilly, « décrit comme opportuniste par Pierre Larousse. D’autres parlent de lui comme d’un poète lacrymal ou larmoyeur, avec parfois un embonpoint de sentiments », sourit Jean-Philippe Marcovici.
- Il a inspiré Beethoven
Pour écrire ce livre, il a fallu deux ans de recherches et de travail. « François avait découvert Bouilly après avoir travaillé sur la franc-maçonnerie. Mais il lui manquait la partie tourangelle de son histoire. Nous avions une volonté de restaurer sa mémoire. C’est un personnage qui savait très bien se tirer d’affaire, sauver sa peau. Il a su s’adapter à tous les régimes. Il pouvait avoir ses entrées à Versailles, écrire à la gloire de Louis XVI puis être aux côtés du tiers-état, de Mirabeau, La Fayette ou Condorcet au moment de créer la constitution de la Première République », relate Jean-Philippe Marcovici. Les deux auteurs n’oublient pas de souligner son rôle lors de la Terreur (1793-1794) - « il a donné l’ordre de guillotiner » - alors que Jean-Nicolas Bouilly omettait soigneusement ce détail dans ses mémoires… « C’était un personnage ambigu et complexe, représentatif de son époque, résume Jean-Philippe Marcovici. Le but du livre est de le réhabiliter. Il n’est pas question de comparer les deux mais, avec Balzac, ce sont deux contemporains. Sauf que Bouilly est passé de mode, avec son écriture désuète. Mais l’une de ses pièces - Léonore, ou l’Amour conjugal -, a tout de même inspiré Beethoven pour son unique opéra, Fidelio. » « La Terreur et les Honneurs, Jean-Nicolas Bouilly artiste et Franc-Maçon », par François Cavaignac et Jean-Philippe Marcovici, Cépaduès Édition, 261 pages, 22 €. https://www.lanouvellerepublique.fr/ En plus il était bien de sa personne. _________________ Aussi longue est la nuit qui me fait penser à vous
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