La mort de son père

Il y a une anecdote qui concerne le moment qui a précédé la mort de François I d'Autriche, le père d'Antonia, en 1765.
Plus exactement le moment où Antonia a vu son père pour la dernière fois : elle avait donc envrion 10 ans, et François I, avant de partir en déplacement à l'extérieur (où et pourquoi je ne me souviens plus... ), disait au revoir à sa famille.
Il commença à partir et à s'éloigner, puis finalement il retourna vers Antonia qu'il prit dans ses bras (les historiens qui parlent de cette anecdote disent qu'il n'a pris qu'Antonia dans ses bras) pour la resaluer encore une fois, comme s'il préseageait sa mort à venir, ainsi que le destin de sa fille la future Reine de France.
Bon le coté "visionnaire" de François I est là peut être qu'un fantasme, mais cette anecdote est-elle confirmée de source sûre?

Il semble que oui. Apparemment Antonia était sa fille préférée. Je crois que c'est Madame Campan qui rapporte cette anecdote que lui aurait racontée la reine. Je n'ai pas le texte sous les yeux, mais il me semble que l'Empereur dit un truc comme : "Il me semblait qu'il m'aurait manqué quelquechose si je n'avais pas serré dans mes bras une dernière fois cette enfant".

Pressentiment inconscient qu'il ne la reverrait plus ?

Je suis peut être une écervelée mais comment est il mort, son père?

Houlà! Excellente question en plus je ne m'en souviens plus!!!

Je vais vérifier car ça me trulupine

Antonia était la petite dernière (fille)...peut être en effet qu'elle était la chouchoute de son père !
J'ai commencé à lire les instructions laissées par François I avant sa mort pour ses enfants...une vraie leçon de religion, de croyance en Dieu etc....impressionnant...en gros il leur dit que Dieu est tout, qu'ils doivent toujours lui faire confiance, croire en lui et en ses décisions....Et au début il leur exprime son amour pour eux...c'est vraiment émouvant

Il a eu une attaque, je crois. Leur médecin les avait déjà prévenus à maintes reprises, lui et Marie Thérèse, qu'ils mangeaient trop.



Le 5 août 1765, nous dit Simone Bertière, l'Autriche était en liesse. On célébrait les noces de Léopold, second fils du couple impérial. Toute la cour s'était transportée à Innsbruck pour la circonstance. Mais les réjouissances furent troublées, d'abord par l'annonce d'un deuil - le duc de Parme, beau-père du fils aîné Joseph, venait de mourir - ensuite par une violente fièvre du jeune marié qui donna des inquiétudes pour sa vie. Dès qu'il fut hors de danger, les fêtes reprirent leur cours. Le 18 août l'empereur, bien qu'il se sentît fatigué, crut devoir faire une apparition à une séance de comédie italienne pour laquelle son épouse avait déclaré forfait. Il se retirait en compagnie de Joseph lorsqu'il éprouva un étourdissement, s'appuya au chambranle d'une porte, se reprit, le temps de dire que ce n'était rien, avant de s'écrouler, mort. Il n'avait que 57 ans.

Marie Thérèse ne s'en remit jamais. Le couple était très uni. Elle ne quitta plus les vêtements de deuil.

Ah oui une attaque c'est ça!

Marie-Thérèse était très amoureuse de son mari....le choc a été rude pour toute la famille...

Chaque fois que je vois un portrait de lui, je me le dis... qu'est-ce Marie Antoinette ressemble à son père !

Je ne connaissais pas celui-là , il est superbe...c'est avant d'avoir pris le poids de sa gourmandise...
C'est vrai qu' Antoinette et Caroline tiennent beaucoup de leur père :
l'allongement du visage, la lèvre, le nez...Tout annonce la physionomie de ses filles...

Bien à vous.

Sur le portrait à la Rose,par exemple, on y constate ,en plus, la similitude du haut front, que ce portrait de Kucharsky ne montre pas...

Bien à vous.

Citation :

que ce portrait de Kucharsky ne montre pas...

... si, si... faut regarder sous les cheveux...

Marie-Antoinette refusait de laisser tomber des mêches de cheveux sur son front pour ne pas que les gens pensent qu'elle veuille cacher ce grand front qu'elle tient de sa famille

Mais en effet elle tient vraiment de son père c'est incroyable! C'est marrant on dit que c'est le type Habsbourg....mais en fait ce serait plus le type Lorrain non?

L'architecture du visage, en effet, c'est saisissant ! Surtout sur ce portrait, qui les montrent tous deux sous l'angle du même trois quarts. Le nez ! Fou !

On sait que Marie Thérèse adorait son mari... mais, quand bien même... il n'y a aucun doute sur la paternité ! :pirat:

Oui là pas besoin d'analyses ADN, François I peut dormir tranquille

En effet le nez aquillin est vraiment le même....le bas des joues aussi....et le faux menton...
Marie-Antoinette a dû récupérer la lèvre Habsbourg de sa mère par contre!

Je suis toujours en train de lire les instructions laissées par François I à ses enfants, et après avoir longuement expliqué la nécessité de la religion, il explique la nécessité de la carité auprès des pauvres, en voici un petit extrait :

"[...] la charité et la compassion pour les pauvres est donc aussi nécessaire, et cette qualité montre un bon coeur, et je vous la recommande mes chers enfants puisque cela vous portera mil bénédictions de ceux qui en participent, il faut considérer que si Dieu a mis cette créature telle que vous dans un état déplorable, elle n'est pas moins une créature faite à son image et ressemblance, et envers le Créateur nous sommes tous égaux, et ce c'est pas le bien qui nous distingue, et il n'y a donc que nôtre conduite qui peut nous doner de la préférence sur les autres créatures[...]"

Le verbe "doner" est écrit comme cela

Marie-Antoinette a du se souvenir longtemps de ce passage, elle qui pratiquait régulièrement la charité

Puis François I conseille a ses enfants de ne pas accorder leur amitié à des personnes peu sûres qui ne voudraient que profiter d'eux...décidément il était un père vraiment prévoyant....

Toujours dans les instructions de François I, voici un autre passage assez intéressant, à propos des jeux de hasard :

"[...]j'ai trouvé nécessaire de le dire ici ayant trouvé ce deffaut dangereux, pour vous avertir mes chers enfants de n'y pas tomber en aucune occasion et de ne faire du petit jeu qu'un amusement, et non une passion ce que le gros jeu est toujours."

Le gros jeu étant pour lui les jeux d'argent où l'on joue pour gagner et non pour s'amuser
Là par contre Marie-Antoinette a du lire ce passage assez vite...

Le jeu sévissait dans toutes les cours, y compris celle de Vienne. Marie Thérèse, paraît-il, ne boudait d'ailleurs pas son plaisir !

Marie-Thérèse? C'est vrai?

Je ne savais pas!! Et c'est étonnant en effet! Elle qui était la première a enguirlander sa fille quand elle s'amusait de trop...

Elle s'est bien éclatée, Marie Thérèse ! Plaisirs de la chère et de la chair (même si c'était avec son mari), cavalcades... c'était un tempéramment bouillant, toujours sous adrénaline.

La maligne! "Faites ce que je dis mais faites pas ce que je fais" en gros

Même si j'exagère...car la fidélité avec son mari et l'assiduité au travail, de ce coté là elle montrait le bon exemple

Mais oui, c'était un tempérament puissant, une force de la nature. Elle savait très bien se gérer, s'auto-discipliner. Et elle connaissait assez sa fille pour savoir que, de son côté, à elle, ça laisserait à désirer !

Et voilà... cette mère à la poigne d'acier, qui téléguidait ses rejetons depuis son QG de Vienne, n'a en fait obtenu que rébellions et désobéissances plus ou moins larvées.

Logique...

L'épitaphe de Joseph est éloquent sur l'apprentissage de la liberté : "Ci gît Joseph II, qui fut malheureux dans toutes ses entreprises".

Je crois cependant que Marie-Christine,de son coté , nest restée assez fidèle aux principes de sa mère non? Ce qui énervait assez Marie-Antoinette d'ailleurs

"Sympa" L'épitaphe de Joseph II.....c'est vrai qu'en politique il s'est fait plus d'ennemis que d'amis...mais en politique intérieur il ne semble pas avoir fait trop de bêtises...enfin cela dit on ne sait pas vraiment...

Et sentimentalement, ce n'était pas la réussite non plus...

Oui...et pour ses compagnes non plus en passant...

L'épitaphe de Joseph a-t-elle été écrite par lui ou bien par ses proches?
En tous les cas, elle est terrible et à ne souhaiter à personne !

Bien à vous.