Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)

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madame antoine

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MessageSujet: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeLun 7 Nov - 11:47

Bonjour à tous les Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

J'ai à coeur de proposer à votre réflexion un très intéressant article de Philippe Delorme, historien et spécialiste de l'époque de la Révolution bien connu de notre Forum.
https://maria-antonia.forumactif.com/search?mode=searchbox&search_keywords=delorme&show_results=topics
A cet égard, Philippe Delorme est notamment l'auteur de l'une des meilleures biographies de la Reine Marie-Antoinette.
https://maria-antonia.forumactif.com/t1173-biographie-de-marie-antoinette-par-philippe-delorme
Il a ainsi longuement étudié les problématiques entourant notre Reine durant de longues années et avec toutes les exigences scientifiques de la Critique Historique. C'est pourquoi le présent article s'avère extrêmement pertinent dans le contexte actuel. Le voici intégralement.

  • Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ?

    La série Marie-Antoinette diffusée sur Canal +, avec Emilia Schüle dans le rôle titre, offre une nouvelle version du destin de la dernière reine de France, revisitée à l'aune du féminisme. L'occasion de revenir sur la nature réelle de ses relations avec le bel Hans-Axel de Fersen.

    Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Telech31

    Durant l’hiver de 1774, Hans-Axel de Fersen, fils d’un riche sénateur suédois, séjourne à Paris. Le 30 janvier, en plein carnaval, il assiste au bal masqué de l’Opéra : "Madame la Dauphine, Monsieur le Dauphin et le comte de Provence y vinrent et y furent au bal une demi-heure sans être connus, écrit-il dans son journal intime. La dauphine me parla longtemps sans que je la connusse, enfin quand elle se fit connaître, tout le monde s’empressa autour d’elle et elle se retira dans une loge."

    Les deux jeunes gens n'ont que 18 ans, et l’année suivante, Marie-Antoinette d’Autriche deviendra reine de France. Mariée dès l’adolescence au futur Louis XVI, il n’est pas question entre eux, de la moindre passion amoureuse. Comment en serait-il autrement ? À l’instar de la majorité de leurs contemporains, il s'agit une alliance d’intérêts auxquels les raisons du cœur sont restées étrangères. D’ailleurs, leur union mettra longtemps à être consommée. L’empereur Joseph II, qui se rend à Versailles au printemps de 1777, écrit à son frère Léopold grand-duc de Toscane : "Ma sœur avec cela a peu de tempérament, et ils sont deux francs maladroits ensemble."

    Depuis deux siècles, des générations d’écrivains, de dramaturges et de cinéastes, ont dressé, face à un Louis XVI hébété et ventripotent, la silhouette avantageuse du beau Hans-Axel de Fersen. Celui-ci réapparaît en effet au cours de l’été de 1778. Amateur de conquêtes faciles, il mène plusieurs liaisons à la fois, drapant ses fredaines sous les faux-semblants du mystère et de la mélancolie. Le comte de Saint-Priest affine le portrait : "Grand, élancé, parfaitement bien fait, de beaux yeux, le teint mat mais animé, il était fait pour donner dans l’œil d’une femme qui cherchait les impressions vives plus qu’elle ne les redoutait."



Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Axel_v10
Hans Axel von Fersen, 1769, Gustaf Lundberg, pastel

© Photo Jens Mohr, Östergötlands museum, Sweden


  • Entre la reine et le Suèdois, un innocent marivaudage

    Au mois d’août 1778, le "grand Axel" – comme le surnomment ses amis – est présenté à la cour. La reine, se souvenant du bal de l’Opéra et toujours charmante avec les étrangers, lui lance : "Ah ! c’est une ancienne connaissance !" Agréablement impressionné par sa tournure, Marie-Antoinette le convie à revenir à Versailles, revêtu de son grand uniforme. N’allons pas imaginer quelque intrigue amoureuse ! La reine en est alors à son cinquième mois de grossesse. On peut penser qu’elle ne songe guère à tromper son royal époux…

    Mais la calomnie a déjà prêté à la reine nombre d’amants – de l’un et l’autre sexe. Hans-Axel entrevoit le péril. S’il réapparaît à la cour après l’accouchement de Marie-Antoinette, il s’engage, dès le mois de mars 1779, dans le corps expéditionnaire français en partance pour les États-Unis. L’ambassadeur de Suède, le comte de Creutz, adresse une dépêche secrète à Gustave III : "J’avoue que je ne puis m’empêcher de croire qu’elle avait du penchant pour lui. J’en ai vu des indices trop sûrs pour en douter. Le jeune comte de Fersen a eu dans cette occasion une conduite admirable par sa modestie et sa réserve, et surtout par le parti qu’il a pris d’aller en Amérique. […] La reine ne pouvait le quitter des yeux les derniers jours. En le regardant, ils étaient remplis de larmes…"

    Au début de 1780, Fersen fait un bref séjour à Versailles. Son unité n’a toujours pas quitté Le Havre. C’est seulement au printemps que, nommé aide de camp de Rochambeau, il gagne enfin le Nouveau Monde. Sir Richard Barrington, dans ses Souvenirs, dépeint les adieux déchirants du grand Axel et de Marie-Antoinette, qui se quittent pour la deuxième fois : "Son doux et charmant visage rougissait pendant qu’elle fixait des regards noyés de pleurs sur Fersen, lui aussi accablé par [une] émotion invincible […]. Ceux qui les voyaient à cet instant ne purent plus conserver de doute sur la nature de leurs sentiments."

    Nul ne peut nier que, pendant ces quelques semaines d’hiver, la reine a renoué avec le beau Suédois son innocent marivaudage. Le baron Taube s’en fait l’écho, dans une lettre à Gustave III : "Toutes les fois qu’elle vint au bal de l’Opéra cet hiver, elle se promenait toujours avec lui. Elle monta même dans une loge avec lui où elle resta longtemps à lui parler." Au demeurant, la faveur de la reine n’a pas empêché l’incorrigible don Juan de courtiser une jeune veuve, riche et élégante, la comtesse de Matignon, fille du baron de Breteuil.

    Le 23 juin 1783, Hans-Axel retrouve Paris après trois années d’absence. Outre-Atlantique, le Suédois a surtout fait la tendre guerre aux belles Américaines. Il a décidé maintenant de poursuivre sa carrière en France. La recommandation de Gustave III lui vaut le régiment du Royal-Suédois et une pension de 20.000 livres. Des biographes trop sentimentaux n'ont pas manqué de déceler, dans ce revirement et cette promotion, le signe indubitable que Marie-Antoinette et Hans-Axel ont succombé à leur penchant réciproque. La réalité est sans doute plus prosaïque. Le Suédois est certainement flatté de plaire à la reine de France, et cet ambitieux comprend qu'une telle faveur lui ouvre des horizons inespérés. En outre, quel fabuleux trophée ! "L'amant de Marie-Antoinette" ! Ce titre, sans doute usurpé, le grand Axel l'utilisera souvent pour captiver de nouvelles proies, comme pour se délivrer ensuite de maîtresses devenues lassantes.

    Au reste, des documents existent, qui permettent de mieux cerner les relations de Fersen avec la reine. Les années 1783 à 1790 de son journal intime ont disparu, mais les pages concernant la période révolutionnaire ont été conservées. D'autre part, si la plupart des lettres du Suédois sont perdues, on possède en revanche son "livre de correspondance" où il résume leur contenu et l'identité de leurs destinataires. Le prénom de "Joséphine" y apparaît à de nombreuses reprises. On a pu déterminer qu'il désigne plusieurs personnes différentes – dont une femme de chambre qui sert d'entremetteuse à Fersen. Mais il se trouve que "Joséphine" est également le pseudonyme de la reine. Enfin, en 1878, le baron de Klinckowström, petit-neveu de Fersen, publiera une soixantaine de missives adressées par Marie-Antoinette à son ami. Certains passages sont censurés et remplacés par d'énigmatiques pointillés…

    Fersen est si peu amoureux de Marie-Antoinette qu'il s'empresse de la quitter. Le 24 septembre 1783, le marquis de Bombelles indique dans son journal : "La calomnie s'est plu à répandre que la reine, éprise de ce jeune homme, avait surtout désiré de l'attacher plus solidement au service du roi. J'ai été à même de voir que l'intérêt qu'elle prenait à lui était aussi simple qu'honnête. [...] Si la reine eût eu du goût pour lui, rien n'eût été plus facile que de lui faire passer l'hiver ici, au lieu qu'il est parti pour Stockholm depuis huit à dix jours. Cela, dit-on, est le chef-d'œuvre de la conduite dissimulée de Sa Majesté, ainsi que d'avoir traité fort ordinairement en public Monsieur de Fersen. Il faut en convenir, il est heureux que cette princesse soit née avec un caractère doux autant qu'aimable, car on n'a rien négligé pour l'aigrir, ne lui pardonnant pas les choses les moins susceptibles d'être sérieusement blâmées…"



Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Gtsjh10
Jardin Français du Petit Trianon de la Reine Marie-Antoinette
© Photo Thomas Garnier


  • Fersen ne fait pas mystère de sa prétendue conquête

    Au printemps suivant, Hans-Axel annonce son retour. Gustave III, qu’il a accompagné en Italie, compte s’arrêter à Versailles. "Que je ne peux pas venir avant le roi !", soupire Fersen dans ses billets à "Joséphine". Le souverain suédois – alias le comte de Haga – arrive le 7 juin 1784, sans se faire annoncer. Marie-Antoinette donne en son honneur une fête de nuit dans les jardins de Trianon. La pénombre aurait-elle été favorable à une aventure furtive ? Et le deuxième fils de Marie-Antoinette, né le 27 mars 1785, serait-il le fruit de ces amours illégitimes ? Rien ne permet de l’affirmer d’autant que l’étiquette imposait à une reine de France d’être perpétuellement entourée d’une nuée d’officiers et de serviteurs qui épiaient le moindre de ses gestes.

    À mesure que Marie-Antoinette devient de plus en plus la cible des pamphlets et des caricatures, les courtisans la désertent, et elle découvre qui sont ses vrais amis. Hans-Axel se révèle du nombre. Il passe presque tout l’hiver de 1787-88 à Versailles, sans que Louis XVI en fasse le reproche à son épouse. "Sans doute qu’elle lui insinua que, dans le déchaînement de la malignité contre elle, cet étranger était le seul sur lequel on pût compter", explique Saint-Priest. La reine convie le beau Suédois à ses soupers intimes. Comme aux heures d’insouciance, il l’accompagne au bal de l’Opéra.

    Lorsque la Révolution éclate, et après l’installation des souverains aux Tuileries, Fersen va faire office d'émissaire officieux de Gustave III auprès de Louis XVI. Aussi voit-il davantage la reine – moins cependant qu’il ne le laisse entendre. Il ment, par exemple, lorsqu’il écrit à sa sœur le 27 décembre 1789 : "Enfin, le 24, j’ai passé une journée entière avec Elle. C’était la première, jugez de ma joie…" En effet, l’agenda de Louis XVI atteste que la veille de Noël est l’un des jours de l’année les plus chargés en cérémonies et offices religieux. Comment la reine aurait-elle pu se dispenser d’y assister, pour rester en tête-à-tête avec son "amant"?

    Assurément, dans sa correspondance, Fersen ne fait pas mystère de sa prétendue conquête ! Le 4 juin 1790, la famille royale est autorisée à passer la belle saison à Saint-Cloud. Dans ses Mémoires, le comte de Saint-Priest semble confirmer que Marie-Antoinette est alors devenue sa maîtresse : un sergent des gardes françaises aurait rencontré Fersen "à trois heures du matin, sortant du château". Témoignage étrange, car aucun autre contemporain ne fait allusion à une quelconque idylle de ce genre, et cette accusation ne sera même pas évoquée lors du procès de la reine. D’ailleurs un aide de camp de La Fayette couche dans l’antichambre de Marie-Antoinette ! D’autre part, le Suédois déclare lui-même, dans une lettre à sa sœur, le 28 juin : "Le roi et la famille royale sont à Saint-Cloud […] et je n’y suis pas allé." Les médisances de Saint-Priest s’expliquent mieux quand on sait que sa propre épouse a été un moment la maîtresse… de Fersen.  

    Le 20 juin 1791, c’est Fersen qui organise la tentative d’évasion manquée de la famille royale. Si Louis XVI et les siens sont arrêtés à Varennes, le Suédois parvient à trouver refuge aux Pays-Bas autrichiens où il continuera son rôle d’agent de liaison. Ainsi, la reine lui écrira un certain nombre de missives – généralement chiffrées – par l’entremise de l’ancien ambassadeur d’Autriche, Mercy-Argenteau. Or, celui-ci prendra fréquemment une copie des lettres en question, avant de les remettre à leur destinataire. C’est ainsi que les Haus- Hof-und Staatsarchiv de Vienne, possèdent la transcription de plusieurs de ces lettres codées. En outre, les originaux ont été récemment soumis à des examens scientifiques par les Archives nationales.

    En les comparant à l’édition "caviardée" de Klinckowström, on se rend compte que les ratures pratiquées par Fersen ou ses héritiers ne dissimulent en aucun cas des aveux compromettants. Dans un seul billet, daté du 4 juillet 1791, la reine semble exprimer des sentiments vraiment ardents pour Fersen : "Je peux dire que je vous aime et n’ai même le temps que de cela. Je me porte bien. Ne soyez pas inquiet pour moi. […] Adieu, le plus aimé et le plus aimant des hommes. Je vous embrasse de tout cœur." Mais on n’est pas sûr que cette déclaration enflammée soit de la main de la reine.

    D’ailleurs, en ce XVIIIe siècle "sensible", de tels transports n’ont rien d’extraordinaire. Ils ne signifient nullement des relations charnelles. À la même époque, par exemple, le marquis de Vaudreuil écrit à Charles-Alexandre de Calonne : "Adieu, vilain homme que j’aimerai toujours tendrement". Assurément, il n’est pas question de nier la douce inclination de Marie-Antoinette à l’égard de son "chevalier servant". Ne lui fait-elle pas parvenir deux anneaux gravés de trois fleurs de lys, avec cette inscription : "Lâche qui les abandonne" ? Mais c’est là davantage un objet de fidélité politique qu’un témoignage d’amour.



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Lettre de la Reine Marie-Antoinette au Comte Axel de Fersen
https://maria-antonia.forumactif.com/t5603-correspondance-entre-marie-antoinette-et-fersen


  • "Marie-Antoinette fut imprudente sans doute"

    Au début de 1792, alors que les périls s’amoncellent, Fersen médite de se rendre à Paris pour exposer à la reine de nouveaux plans et ranimer sa détermination chancelante. Le danger est grand et la reine tente de l’en dissuader : "Ce serait risquer notre bonheur, et quand je le dis, on peut m’en croire car j’ai un extrême désir de vous voir". Malgré cela, Fersen repasse la frontière clandestinement. Il arrive à Paris le 13 février dans la soirée. Le secrétaire de la reine, Goguelat, l’accompagne sans retard aux Tuileries. Le Suédois consigne dans son journal intime : "Allé chez Elle, passé par mon chemin ordinaire, peur des gardes nationaux. Son logement à merveille. Resté là". Or, "Resté là" – qu’il écrit toujours en suédois – est l’expression conventionnelle qu’affectionne notre séducteur pour signifier qu’une femme lui a accordé ses faveurs…

    Cet ultime tête-à-tête de Marie-Antoinette et de son "amant" a fait couler d’intarissables torrents d’eau de rose ! On aimerait que la reine ait connu cette ultime consolation, mais de nombreux arguments se dressent pour défendre sa vertu. Les Tuileries, d’abord, sont truffées d’espions "patriotes" et de gardes nationaux qui campent jusqu’au pied de son lit ! D’autre part, Marie-Antoinette, à 36 ans, n’est plus la ravissante bergère de Trianon. Les cheveux gris, le teint enflammé, les paupières rougies et le corps décharné, elle n’offre plus que l’ombre de sa splendeur passée.

    En outre, les mots "Resté là" raturés et presque illisibles ne sont qu’une conjecture. Et même en l’admettant, il n’est pas assuré que cette allusion concerne la reine. En effet, la principale maîtresse du Suédois est alors une femme entretenue du nom d’Eléonore Sullivan, qui apparaît dans son journal intime sous le diminutif El. Cette similitude entre Elle – la reine – et El – Eléonore – en dit long sur la pureté des sentiments de Fersen à l’égard de l’infortunée Marie-Antoinette. Cette Éléonore Sullivan a pour "protecteur" le banquier Quentin Craufurd. Tout dévoué à la cause monarchiste, celui-ci héberge Fersen dans son hôtel particulier de la rue de Clichy, sans rien soupçonner. Dès lors, on peut comprendre la note du journal intime de la manière suivante : Fersen va dans la soirée aux Tuileries présenter ses hommages à la reine, avant de retourner chez Craufurd, où il "reste là" dans les bras de la belle Éléonore.

    Le lendemain soir, à 6 heures, le Suédois est reçu en audience par Louis XVI qui lui confirme son intention de demeurer à Paris. Fersen s’entretient ensuite longuement avec Marie-Antoinette – ce qui prouve d’ailleurs qu’il n’avait pas passé toute la nuit et la journée auprès d’elle. Le 21 février, il reviendra faire ses adieux au roi et à la reine. "Je pris le thé et soupai avec eux, note-t-il. À minuit, je les quittai." Trois jours plus tard, il était de retour à Bruxelles sans encombre. Les "amants" ne se reverront plus... Mais laissons le dernier mot au futur Louis XVIII qui jugera l'attitude de sa belle-sœur en ces termes : "Marie-Antoinette fut imprudente sans doute. Mais il y a loin de là à être criminelle, et je ne crois pas que personne au monde puisse prouver qu’elle l’ait été."

    https://www.pointdevue.fr/histoire/histoire-de-france/marie-antoinette-et-le-comte-de-fersen-amis-ou-amants


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Eléonore Sullivan, maîtresse du Comte de Fersen
https://maria-antonia.forumactif.com/t439p350-des-amis-de-la-reine-le-couple-craufurd



La pertinence et les connaissances sur lequel repose cet intéressant article suscite notre admiration. C'est pourquoi, chers Amis et Lecteurs du Boudoir de Marie-Antoinette, nous vous conseillons chaleureusement la lecture de la Biographie de la Reine Marie-Antoinette par Philippe Delorme.
https://maria-antonia.forumactif.com/t1173-biographie-de-marie-antoinette-par-philippe-delorme

Bien à vous

madame antoine

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Aglae

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeLun 7 Nov - 16:18

Merci beaucoup, chère Madame Antoine;

Personnellement, et ceci n'engage que moi, je n'apprécie guère cet historien;

si vous voulez quelques précisions = https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Delorme

Comme mon manque d'enthousiasme ne repose que sur quelques intuitions, je n'émettrai pas de critique argumentée; simplement ceci = d'après les sujets des ouvrages qu'il a écrit, ses qualifications ( licence, master) me semblent insuffisantes, et je soupçonne ses recherches d'être influencées .....

Que ceci n'empêche personne de se construire une opinion mieux fondée.....
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Airin

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeLun 7 Nov - 16:23

Article ô combien intéressant, chère Mme Antoine. Je me permets quant à moi d'ajouter à la réflexion l'apport essentiel des travaux de Mme Aristide et son équipe sur la correspondance de Marie-Antoinette et Fersen.
https://maria-antonia.forumactif.com/t46904-marie-antoinette-axel-de-fersen-correspondance-secrete#393186

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Oberon Saint Laurent

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeLun 7 Nov - 16:27

madame antoine a écrit:
A cet égard, Philippe Delorme est notamment l'auteur de l'une des meilleures biographies de la Reine Marie-Antoinette.
https://maria-antonia.forumactif.com/t1173-biographie-de-marie-antoinette-par-philippe-delorme

Moi aussi j'ai beaucoup aimé sa biographie. Elle date un peu mais c'est l'une des meilleures, c'est vrai.
(avec celle de Simone Bertière). Wink

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Dourakine

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeLun 7 Nov - 17:49

Encore Fersen ? Vous n'avez pas autre chose à discuter ?

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Maria Cosway

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeLun 7 Nov - 20:30

So relevant !

Let me also mention Elena Maria Vidal's erudite, sensible and so well documented book.

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Cyrio

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeMar 8 Nov - 18:02

C'est un article super bien documenté. Il maîtrise, Delorme Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) 914132

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Therese Belivet

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeVen 11 Nov - 22:11

Philippe Delorme fait partie des historiens sensés.

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Sunset Boulevard

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeDim 13 Nov - 18:29

Je ne le connais pas, mais son article est sensé, en effet.

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flower power

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeLun 5 Déc - 21:36

Excellent article, excellente analyse, excellent historien.

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Ririh

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeMer 7 Déc - 14:23

Très intéressante analyse.

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Chateaubriand

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeDim 5 Mar - 15:51

Merci pour l'analyse. Elle est très érudite (contrairement à ce que l'on peut lire trop souvent).
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Unhappy Housewife

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeLun 3 Avr - 16:12

Je ne viens pas assez souvent (trop occupée) sur le forum, j'ai zappé cette discussion. Vous semblez tous d'accord avec Philippe Delorme. Pas moi ! Quand un homme et une femme s'aiment à ce point, ils sont amants.
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zebulon

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeDim 23 Avr - 12:12

Unhappy Housewife a écrit:
Je ne viens pas assez souvent (trop occupée) sur le forum, j'ai zappé cette discussion. Vous semblez tous d'accord avec Philippe Delorme. Pas moi ! Quand un homme et une femme s'aiment à ce point, ils sont amants.

Donc pour vous, l'amitié entre un homme et une femme, ça n'existe pas ? Shocked

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Je vous décrirai ce qui nous sépare.
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Unhappy Housewife

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MessageSujet: Re: Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme)   Marie-Antoinette et le comte de Fersen : amis ou amants ? (Philippe Delorme) Icon_minitimeMar 25 Avr - 10:45

Non. C'est impossible. Je suis formelle. La nature a fait en sorte que nos hormones s'affolent pour la reproduction. C'est irrésistible. C'est scientifique.
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Aglae

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