Rue Chantereine, là où chantent les rainettes.
Au-delà de l’enceinte des fermiers généraux, le quartier de la Chaussée d’Antin, saisi par la fièvre spéculative, voit surgir dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle sur ses terrains maraîchers, potagers et censives ecclésiastiques de somptueuses maisons de plaisance, folies et bagatelles entourées d’élégants jardins pittoresques.
Parmi les maisons que l’architecte Perrard de Montreuil édifie dans la rue vers 1775-1780, l’une d’entre elles est un élégant pavillon implanté au cœur d’îlot, dans un écrin de verdure. Achevé en 1779, il est loué l’année suivante à Julie Careau (danseuse de l’opéra) protégée par le vicomte de Ségur. Peu après « Melle Julie », devenue propriétaire des lieux en 1782, oublie son séduisant amant et lui préfère l’ambitieux acteur Talma. Passion et intérêt mènent au mariage civil en 1790. Cependant les prodigalités de Talma et sa flamme pour une jeune actrice, conduisent le couple à la séparation.
Entre alors en scène Joséphine. Au quartier aristocratique du faubourg St Germain, elle préfère désormais celui, à la mode et plein d’avenir, des milieux d’argent. Elle le loue et s’y installe en octobre 1795.
Maquette de l’hôtel, sis au 6 rue de la Victoire
Passons aux mobiliers qui nous sont parvenus
Lustre, fin XVIIIe
Secrétaire, dit bureau en arc de triomphe (vers 1798-1800 – acajou, bois bronzé et doré)
Les feux : l’étude et la philosophie, et à décor de sphinx (fin XVIIIe – bronze patiné et doré)
Fauteuil de bureau (vers 1795 – acajou)
Ravier et assiette au chiffre JNB (vers 1796 – faïence fine blanche)
Portrait de Jeanne-Marie-Thérèse Tallien, née Cabarrus, future princesse de Caraman-Chimay (an VI – huile sur toile)
Cadeau pour notre chère amie.
Bonbonnière avec les portraits de Joséphine, Eugène, Hortense et Louis. Ces derniers demeurèrent les premiers mois de leur mariage dans l’hôtel(1802/1805 – or)
Portrait de Robert-Marguerite de Tascher de La Pagerie (fin XVIIIe – huile sur toile) Pour ceux qui ont visité l’église de Rueil, son tombeau est situé près de celui de Joséphine.
L’hôtel Bonaparte, rue de la Victoire (1956 – aquarelle avec rehaut de gouache et crayon)
Et pour finir la visite
Cordialement