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 21 février 1794: Père Henri Beille guillotiné à Carcassonne

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yann sinclair

yann sinclair


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21 février 1794: Père Henri Beille guillotiné à Carcassonne  Empty
MessageSujet: 21 février 1794: Père Henri Beille guillotiné à Carcassonne    21 février 1794: Père Henri Beille guillotiné à Carcassonne  Icon_minitimeMar 21 Fév - 9:11

Père Henri Beille guillotiné à Carcassonne

Père Henri Beille guillotiné à l'angle sud-est de Carcassonne
(place Carnot)
sous la Révolution.


Henri Beille, prêtre du diocèse d’Alet en Languedoc, et vicaire dans une paroisse de la ville épiscopale, en fut exclu, parce qu’il y refusoit de prêter le serment schismatique de 1791.

 
Il se retira d’abord dans le village de Belcaire, près Limoux, où il fut encore sommé de faire ce serment.
 
Il y auroit consenti, si le maire eût voulu lui permettre des restrictions expresses pour tout ce qui pouvoit être contraire à la doctrine catholique.

Le vicaire Beille se tira de cette seconde épreuve aussi pur que de la première et il alla chercher un asile chez son frère, J. B. Beille, dans le village de Roquefeuil, près Quillau, où il crut pouvoir échapper ensuite aux rigueurs de la loi de déportation, et continuer d’administrer les secours de l’Église aux fidèles du canton
 
Mais, le 17 février 1794, deux lieutenants de la brigade de gendarmerie, en résidence à Quillau, vinrent avec cinquante-sept soldats, par ordre de l'administration du district de ce nom, pour arrêter a Roquefeuil des prêtres non-assermentés et soupçonnés d’émigration.
 
Ce fut avec ce formidable appareil militaire que l’on arrêta le vicaire Beille et son frère fut emmené avec lui, comme prévenu de lui avoir donné asile
 
Mais ensuite celui-ci recouvra sa liberté, en affirmant qu’il n’avoit pas voulu recevoir son frère dans sa maison, Amené devant le juge de paix de Quillau le 18 février, Henri Beille déclara qu’il auroit prêté le serment de 1791, si l’on eût voulu admettre ses restrictions
 
Mais, dans un interrogatoire qu’il subit le 2 ventose an II (20 février 1794), devant le tribunal criminel du département de l'Aude, siégeant à Carcassonne, effrayé par la présence des juges et la proximité du supplice, il eut la foiblesse de dire qu’il avoit fait le serment pur et simple à Belcaire, qu’il étoit possible que le maire n’en eût pas tenu registre, et que les communes de Mijanès et de Bonze, voisines de Belcaire, attesteroient cette prestation de serment.
 
Alors il lui fut accordé u un délai de huit jours pour en produire les procès-verbaux, sauf la preuve contraire réservée à faccusateur public.
 
Cette réserve fut un expédient de la grâce pour ramener le vicaire Beille de sa défection: la miséricorde de Dieu ne permit pas qu’après avoir confessé si généreusement la Foi, et rendu tant de services à l’Église, il en perdit ainsi le mérite.
 
Par une combinaison singulière dont la Providence seule avoit le secret, Beille fut ramené le même jour, a deux heures après midi, devant les juges, qui connoissoient trop bien la réputation de ce ministre du Seigneur pour n’être pas convaincus qu’il n’avoit jamais fait le coupable serment.
 
Ils l’interrogent de nouveau, d’après cette conviction; et il répond avec assurance qu’eñ‘ectivement « il ne l’a point prêté; et que s’il avoit tenu un langage différent, il le rétractoit, s’en rapportant à la déclaration faite devant le juge de paix du canton de Quillau, et qu’il réitéroit dans ce moment.»
 
D'après cette généreuse confession de la Foi, le tribunal prononça la sentence de Beille en ces termes "Attendu que le délai dans lequel il devoit se rendre auprès de l’administration du département pour être déporté, étoit plus que passé; attendu encore qu’il avoit été sujet à la déportation, et qu’il étoit prêtre réfractaire, le tribunal le condamne à la peine de mort"
 
Le lendemain , il périt sur l’échafaud de la guillotine.
 
Une bourse de talïetas bleu, contenant un petit corporal, et qui lui servoit pour porter secrètement le S. Viatique aux malades qui étoient éloignés de Roquefeuil, lui ayant été enlevé par les gendarmes, resta au pouvoir des sacrilèges magistrats d’alors.
 
Les différents procès-verbaux des gendarmes, du juge de paix et du tribunal, qui nous ont fourni tous ces détails, sont entre nos mains.
 
Le Sang de la vie: § le destin tragique d'Henri Beille, "prêtre réfractaire
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H. George Kiess
H. George Kiess, 2009 - 382 pages
  





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