Uchronies

C'est-à-dire ?

Oui, il s'est pris le melon. Avant de partir en Amérique, à son retour, il se prenait pour le héros national. Dans la Révolution, il a abandonné sa classe pour se prendre pour le héros du peuple. Il est exag à fond.

J'aime bien vos dialogues. C'est toujours avec votre copain ?

Avec une amie cette fois-ci

Vous voilà donc revenus à des rôles classiques, vous en homme et votre amie en femme. N'éprouvez-vous pas de difficultés à vous couler dans la peau d'une femme, comme lorsque vous endossez la psychologie de Marie-Antoinette, par exemple (mais j'imagine que ce ne fut pas la seule expérience) ?

C'est bien fichu. Perso j'aime bien aussi me mettre dans la peau d'une femme. Cool et puis ça permet de mieux les comprendre.

Je vous remercie !

Cela n'est pas vraiment difficile pour moi non.. il suffit juste de beaucoup lire sur la psychologie du personnage que l'on souhaite l'incarner pour voir un peu comment il fonctionne.

Et qui sait, peut-être ne suis-je pas un homme IRL ?

Voulez-vous dire que vous seriez une femme inscrite sous l'avatar d'un homme ?

Rho les gens vous devenez carrément spychanalitiques.

Voilà, cher Monsieur de La Fayette, j'ai retrouvé la petite uchronie que j'avais imaginée. Mais ne vous attendez pas à un dialogue bien construit comme les vôtres, c'est juste un petit texte...  

• Et si Madame Mère avait su...
  
  
  Voilà bien une question qui me taraude, et à laquelle je voudrais pouvoir répondre d'une traite : "oh, non, si Madame Mère avait pu prévoir vers quel destin horrible elle envoyait sa fille, elle ne l'aurait jamais fait !"
  
  Pourtant... Pourtant, Maria Theresia était empereur autant qu'elle était mère. Elle aimait tendrement ses enfants, mais considérait son "poulailler" de filles comme son meilleur atout politique dans ses jeux d'alliances aux quatre coins de l'Europe.
  
  Lorsque Maria Josepha, l'archiduchesse qu'elle comptait marier avec Ferdinand de Naples, mourut de la petite vérole, elle en désigna une autre pour la remplacer, comme si ses filles étaient interchangeables.
  
  Pire encore, la malheureuse enfant aurait été contaminée d'avoir dû obéir à sa mère, dit-on. En effet, très pieuse, Marie Thérèse n'a pas voulu qu'elle quitte Vienne sans s'être recueillie dans le caveau de sa belle-soeur récemment décédée de cette maladie...
  
  
  
  Marie-Thérèse d'Autriche en 1759, avec le sceptre et la Couronne de saint Étienne, par Martin van Meytens, Académie des beaux-arts de Vienne
  
  
  Et que penser de cette laconique mention alors que le 10 décembre 1763 la petite Antonia était très mal ? L'Antoinette a des convulsions ; elle est sans connaissance depuis une heure, écrit sa mère.
  
  Point. Pas la moindre trace d'inquiétude.
  
  Voilà qui semble bien en contradiction avec les charmantes scènes familiales qu'affectionnait l'impératrice...
  
  
  
  matin de  la Saint Nicolas, dessiné par Marie Christine
  
  
  C'est vrai, Marie Thérèse était une autocrate inflexible qui tenait ses états et régentait sa famille d'une main de maître.  Toujours vêtue de noir depuis la mort de son mari adoré, François Etienne, elle avait de quoi faire peur...
  
  Et pourtant... Revenons aux faits: en réalité, Maria Josepha avait contracté la petite vérole avant de descendre dans le caveau. Marie Thérèse n'est donc pas responsable. Et, si l'impératrice consigne sans sourciller les crises de la petite Antoinette, sa lucidité ne l'empêche pas de l'aimer tendrement, comme en attestent ses lettres. Quand elle mourra, en 1780, la reine de France sera effondrée, car elle aura perdu une mère, mais aussi une amie et une précieuse conseillère dans la vie de tous les jours.
  
  Maria Theresia était ferme, dure parfois, elle envoyait ses filles vers des destinées politiques où leurs chances de bonheur n'avaient que peu de prix. Mais, si elle avait su à l'avance le sort atroce que la France réservait à sa cadette, je crois sincèrement qu'elle ne l'aurait jamais confiée au roi Louis XV.
  
  Et pas seulement parce que, disent ses biographes, elle avait un faible pour cette petite dernière... aussi pour éviter qu'un pareil affront soit jamais infligé à son sang et à l'Autriche. Raisons du coeur et de l'état auraient fusionné dans la même répulsion, à mon avis.
  
  
  Allee im Garten Schloss Schönbrunn
  
  
  Alors, laissons-nous aller à rêver... Nous sommes à Vienne, un matin de juin 1769. Maria Theresia marche dans une allée de Schönbrunn. Il fait beau et doux, mais l'impératrice ne le sent pas. Sa nuit a été agitée de cauchemars. Tous concernaient l'Antoinette.
  
  Pourtant, l'heure devrait être à la fête, puisque Versailles vient enfin de faire sa demande officielle. Depuis le temps que Marie Thérèse attend ça !
  
  Mais ce rêve...
  
  L'impératrice est une femme pragmatique. Elle resserre son châle noir et presse le pas. Il faut répondre à la France au plus vite.
  
  Un vent aigre s'est levé. Les arbres tanguent et s'inclinent, dévorant la lumière. Marie Thérèse lève les yeux vers une trouée dans le ciel. Une image de la nuit vient de lui revenir, confuse. Sa fille... sa fille les mains liées, dans une charrette...
  
  C'est ridicule ! Il y a eu trop de fatigue, trop de soucis, ses nerfs sont ébranlés. Pourtant, ce n'est pas le moment de se laisser aller !
  
  
  
  Burgtheater in Wien
  
  
  Même jour, début de soirée. La famille impériale se rend au Burgtheater. La foule salue l'équipage tout le long du chemin, mais Marie Thérèse ne le voit pas. Elle est préoccupée.
  
  Au moment où elle descend de carrosse, une vieille femme se précipite vers elle. Les gardes, son fils, ses dames, tout le monde se presse pour intervenir, mais l'impératrice les arrête d'un geste.
  
  La bohémienne lui prend la main. Mais elle ne regarde pas dedans, ce n'est pas nécessaire. Et Marie Thérèse n'a pas besoin de comprendre ce qu'elle lui dit dans une langue étrangère. Elle sait, elle aussi.
  
  Demain, elle répondra aux Français que ce n'est pas possible, qu'Antoinette n'est pas prête. Elle trouvera toutes les excuses diplomatiques qu'il faudra, mais elle ne laissera pas sa fille partir dans ce pays.
  
  Parce que, si elle conclut ce mariage, elle l'envoie à la mort. Elle ne sait pas comment ni pourquoi, mais elle l'a vu, elle l'a senti. Son instinct de mère le lui a dit.
  
  La petite sera très déçue. Elle ne sera pas reine du plus beau royaume d'Europe. Mais tant pis. Marie Thérèse lui trouvera un autre établissement.
  
  Et elle ne lui dira rien, surtout. Jamais.
  

Voilà la conclusion à laquelle m'avait menée ma rêverie. Etais-je dans le bon ? J'ose espérer que oui...

Elles sont belles vos histoires. Ça me fait rêver

Très belles ces histoires qui ne sont pas avérées mais possibles. Elles auraient changé le cours des choses.

Soyez bienvenu m. De La Fayette. Vous écrivez bien.

Quelques petits projets, quelques rêves inspirés par la reine, encore...
https://maria-antonia.forumactif.com/t5940-le-16-octobre-1793-dans-une-autre-dimension
https://maria-antonia.forumactif.com/t6192-soyons-fous
https://maria-antonia.forumactif.com/t6291-ce-que-la-reine-m-inspire

Je vais probablement, dans quelques jours, vous poster un petit texte qui met en scène la reine le jour de la bataille de Paris, dans le cadre de la grosse uchronie que j'écris avec d'autres personnes ^^
Cet écrit promet de ne pas être le plus joyeux de tous mais enfin.

Avez-vous déjà entendu parler du jeu Watchmen ? C'est un jeu d'uchronies, qui permet d'élaborer des suites subtilement divergentes aux faits historiques.

Exemples :

Et si le président Nixon avait été réélu ?
Et si la Révolution française avait échoué ?
Et si l’Empire romain ne s’était pas effondré ?
Et si JFK n’avait pas été assassiné ?
Et si les nazis avaient gagné la guerre ?

Les questions et les combinaisons sont infinies.

Hercule Poirot a écrit:

Et si la Révolution française avait échoué ?

Uchronie musicale






Beethoven chez Mozart en présence de Marie-Antoinette

En plein délire, Ouest France nous affirme sans sourciller du clavier que les descendants de Richelieu (je cite) "parmi lesquels on compte entre autres, un président du Conseil et ministre des Affaires étrangères sous Louis XVII, l’ont conservé jusqu’en 1952" (la seigneurie de La Ferté-Bernard).

Bravo les gars ! Et à la Saison 2, il fait quoi le ministre de Louis XVII ?

Aurait-on découvert un portrait uchronique de la petite Sophie Béatrice ?
https://maria-antonia.forumactif.com/t45371-la-royaute-a-versailles#400301

Pour l'anniversaire de Marie-Antoinette, une histoire qui lui fera partiellement (ça finit par la république) plaisir puisque son fils monte sur la trône.

Uchronie : L’échappée Royale de Louis XVI et Marie-Antoinette

1791 : Le roi Louis XVI, la reine Marie-Antoinette et leurs enfants réussissent leur évasion vers Montmédy. Une fois arrivés, ils reçoivent le soutien immédiat des monarchies européennes voisines, notamment l’Autriche, la Prusse et l’Angleterre. Ces puissances voient l’opportunité de restaurer la stabilité en France et de contrer les idées révolutionnaires.

1792 : Profitant de cet élan, Louis XVI lance un appel à tous les royalistes de France et rassemble une armée impressionnante. Avec l’aide des troupes étrangères, il marche sur Paris. Les batailles sont féroces, Paris est assiégé, et après des mois de combats, les royalistes prennent la ville.

1793 : Louis XVI, une fois de retour au pouvoir, doit affronter un pays profondément divisé. Il offre une amnistie aux révolutionnaires modérés et propose une nouvelle constitution, cherchant un équilibre entre les idées révolutionnaires et la tradition monarchique. La monarchie constitutionnelle est rétablie, avec un parlement bicaméral, mais le roi conserve un droit de veto.

Marie-Antoinette, de son côté, devient une ambassadrice de facto, utilisant ses liens familiaux avec les cours européennes pour consolider la position de la France. Elle persuade l’Autriche, sa terre natale, de signer un pacte de non-agression avec la France.

1794 – 1799 : Ces années sont marquées par une reconstruction intense. La France est toujours en proie à des tensions internes, avec des factions royalistes et révolutionnaires qui cherchent à influencer la direction du pays. Cependant, la nouvelle constitution et le leadership habile de Louis XVI permettent une certaine stabilité.



1800 – 1810 : Louis XVI initie une série de réformes pour moderniser la France. Il crée des écoles publiques basées sur le modèle prussien, encourage le développement industriel et agricole, et investit dans les infrastructures. Sous sa direction, la France entre dans une période de prospérité économique.

1811 – 1820 : La mort de Louis XVI marque la fin d’une époque. Son fils, Louis XVII, monte sur le trône. Élevé dans l’ombre de la Révolution, il est un monarque éclairé, ouvert aux idées libérales. Sous son règne, la presse est libérée, et les idées des Lumières sont encouragées.

1821 – 1830 : Louis XVII, fort de ses convictions libérales, continue de réformer le pays. Il établit une séparation des pouvoirs plus marquée, renforce le système judiciaire et encourage l’art et la science. La France devient le centre de la renaissance culturelle européenne, accueillant artistes, scientifiques et penseurs de tout le continent.

1831 – 1840 : Les idées de la Révolution, bien qu’ayant évolué, ressurgissent avec force. De nouveaux mouvements politiques émergent, réclamant davantage de démocratie et de droits pour les classes ouvrières. Louis XVII, conscient des tensions grandissantes, initie une réforme du droit de vote, élargissant le suffrage à une plus grande partie de la population masculine.

1841 – 1850 : La révolution industrielle bat son plein en France. Le pays se modernise à un rythme effréné. Les chemins de fer se multiplient, et la France développe un réseau d’infrastructures impressionnant. Cependant, la croissance rapide entraîne aussi des inégalités croissantes et des conditions de travail difficiles pour la classe ouvrière.

1851 – 1860 : Après la mort de Louis XVII, son successeur, Louis XVIII, monte sur le trône. Il est beaucoup plus conservateur que son prédécesseur et tente de revenir sur certaines des réformes libérales. Cela provoque de grandes manifestations à Paris et dans d’autres villes françaises.

1861 – 1870 : Face à la pression populaire et aux mouvements révolutionnaires qui refont surface, Louis XVIII est contraint de concéder une nouvelle constitution en 1865. Cette dernière établit une monarchie parlementaire où le roi n’a qu’un rôle symbolique.

1871 – 1880 : La France, bien que toujours une puissance majeure, commence à voir émerger des compétiteurs sur la scène internationale, notamment l’Allemagne unifiée et les États-Unis. La course aux colonies commence, et la France étend son empire en Afrique et en Asie.

1881 – 1890 : La République est proclamée en 1884 après une série de scandales qui éclaboussent la monarchie. Le dernier roi de France, Louis XIX, abdique sans effusion de sang, préférant préserver la paix civile.

Conclusion : La trajectoire de la France dans cette uchronie, bien qu’ayant commencé avec la sauvegarde de la monarchie, a finalement vu la république prendre le dessus. Les idées de la Révolution ont persisté et ont continué à influencer le pays tout au long du 19ème siècle. La France est devenue une république, mais son chemin pour y parvenir a été très différent de celui de notre réalité.
https://perelafouine.com/lechappee-royale-de-louis-xvi-et-marie-antoinette/

J'adore ! Oui, ça ferait plaisir à Marie-Antoinette.

On arrête de lire juste après le règne de Louis XVII... ou alors, on lui donne des héritiers, encore mieux, tiens !

Surtout pas Louis XVIII vu que, comme de bien entendu, c'est avec lui que ça merde.

Ce scénario est tiré du livre d'Olivier Kauf.



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