Paris, 14 messidor an II (02 juillet 1794)
Un homme se présente devant le comité révolutionnaire de la section de Bon-Conseil.
Il a acheté un sac de poudre pour les cheveux chez le citoyen Briard, parfumeur rue de la Grande Truanderie.
Sur le sac, une étiquette suspecte...
Celle-ci est revêtue de la mention "Poudre très fine à la Royale". Un message politique caché ? Aussitôt, le comité se rend dans la parfumerie Briard pour effectuer une perquisition. Les sacs de poudre portent tous l'étiquette, politiquement conforme, "Poudre nationale".
Sauf dix-sept d'entre eux, porteurs de l'étiquette incriminée "Poudre très fine à la Royale".
Le citoyen Briard explique que c'est une erreur d'un jeune commis. Le comité inspecte les papiers du parfumeurs. Sur les formulaires de facture de poudre à la Royale, ...
le mot "Royale" a été biffé, ainsi que les fleurs de lys.
Tout va bien.
Mais en fouillant plus avant, on trouve des formulaires avec des fleurs de lys non biffées.
Étourderie ou intention subversive ?
Par précaution, le citoyen Briard est arrêté.
Il est placé en détention provisoire dans la salle d'arrêt du comité, qu'on appelle déjà à l'époque le violon, orthographié ici "le vieulon".
Il sera libéré peu après au bénéfice du doute, le Comité de sûreté générale retenant l'étourderie.
Le parfumeur a eu chaud !