pimprenelle
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| Sujet: Versailles: Plastique Danse Flore au Potager du Roi Mer 2 Avr - 23:19 | |
| Plastique Danse Flore donne du corps au Potager du RoiPar Marine Relinger - Le 02/04/2014 Une virée à Versailles s’impose les 5 et 6 avril. Dans les jardins du Potager du Roi, chorégraphes contemporains et plasticiens relèvent le défi : réinventer le paysage.
À Versailles, ce week-end, la danse s’épanouit côté jardin. Pas celui d’une scène de théâtre, non ; celui du Potager du Roi, à Versailles. Cela fait huit ans maintenant que le festival Plastique Danse Flore nous ravit avec une proposition originale, en invitant chorégraphes contemporains, mais aussi plasticiens et paysagistes, à créer dans et pour ce site historique imaginé à la fin du XVIIe siècle par Jean-Baptiste de La Quintinie, à la demande de Louis XIV.
Une manière de «prendre l’air», confirme le danseur Frédéric Seguette, fondateur de l’événement. De l’air pour les œuvres et les artistes, émancipés du cadre du plateau de théâtre et de sa machinerie. De l’air aussi pour le public, composé aussi bien d’initiés, appréciant le sérieux de la programmation, que de néophytes, curieux de cette approche de l’art contemporain en pleine nature. Au total, 10 artistes et 11 spectacles ou installations seront à l’affiche, samedi 5 et dimanche 6 avril, de cette session printanière de la 7ème édition du festival, qui se décline désormais en deux temps (la première étape, lors des journées du patrimoine en septembre dernier, a attiré près de 2000 visiteurs).© Vincent ThomassetSpectacles et rencontres en plein air
On y découvrira des créations pensées ou adaptées pour le potager. Le chorégraphe d’origine israëlienne Yaïr Barelli, que l’on sait fantaisiste et précis, concocte sur place, depuis la semaine dernière, un Ce Contexte promettant de «mettre à nu le lieu dans lequel il s’inscrit» (dans une épique version marseillaise présentée au festival ActOral, c’est lui qui avait fini fesses nues, face à un public hilare mais attentif). Laurent Pichaud, en résidence partielle depuis plusieurs mois sur le site, proposera aux spectateurs – dotés de bonnes chaussures, de préférence – une déambulation participative de 2h30 (Domaine Nomade) qui les mènera, au-delà du Potager du Roi, jusqu’à la commune de Buc, après avoir traversé différents paysages (espaces urbains ou agricoles, lieux culturels…)
On verra aussi la franco-japonaise Mié Coquempot (Journal des Corps – Acte III) ; deux formes courtes retraçant la carrière de Vera Mantero, figure de la nouvelle danse portugaise ; une adaptation de la pièce Les Protagonistes, de Vincent Thomasset ; ou un parcours dansé autour des notions communes à la création paysagiste et chorégraphique (l’horizon, le sol, la mémoire...), coordonné par le paysagiste Vincent Lahache avec dix jeunes chorégraphes.
Au-delà de ces formes chorégraphiques, les spectateurs pourront questionner Françoise Tartinville au sujet de sa prochaine création, Emulsion Cobalt, assister à une restitution d’ateliers pour collégiens menés par Nathalie Quoniam, écouter une nouvelle histoire de la danse élaborée sur la base d’archives radiophoniques de l’INA par Claude Sorin (Les voix de la danse) ou assister, tout au long du festival, à l’élaboration de l’installation Ex Voto, du plasticien Bruno Tanant.
Résidences d’artistes en pépinière
Au fil des ans, le festival bucolique et un peu rêveur de Frédéric Seguette a donc affirmé son identité. Mais l’enthousiasme qui entoure le projet - soutenu à chaque édition par un bataillon de bénévoles – n’exclut pas les difficultés financières. Cherchant un fragile équilibre entre aides publiques et privées, Plastique Danse Flore fait cette année encore appel à son public pour boucler son budget, via le site de crowdfunding Ulule. Autre solution : la mutualisation en cours, qui associe différents festivals (tels que Des Fabriques à Ermenonville, entre cour et jardins basé à Dijon, Extension sauvage en Bretagne ou encore À Domicile à Guissény), permettra dès 2015 de développer les résidences d’artistes programmés. Ces pépinières chorégraphiques n’ont certes pas de salles de spectacle, mais elles ne manquent pas d’idées.http://evene.lefigaro.fr/theatre/actualite/plastique-danse-flore-donne-du-corps-au-potager-du-roi-2667424.php _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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