| | Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) | |
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Auteur | Message |
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Aglae
Nombre de messages : 1595 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Mar 15 Déc - 16:06 | |
| Effectivement...merci de me le signaler, j'édite mon post ! |
| | | madame antoine
Nombre de messages : 6889 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Mer 16 Déc - 15:24 | |
| Chère Aglaé, merci pour votre réactivité et pour votre opinion très intéressante, comme également tous vos messages.
Bien à vous
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Aglae
Nombre de messages : 1595 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Mer 16 Déc - 17:23 | |
| Avec plaisir, chère Madame Antoine, c'était la moindre des choses = je suis ( hélas) coutumière des redites ou doublons.....Le forum est extrêmement riche et diversifié, et je manque souvent de temps pour tout lire; il faut que me discipline avec la fonction "recherche"..... Bonne soirée à vous ainsi qu'à tout le forum ! |
| | | pepe12547
Nombre de messages : 2108 Localisation : La monarchie des Habsbourg Date d'inscription : 01/03/2018
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Mer 16 Déc - 17:32 | |
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| | | Peter2000
Nombre de messages : 114 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2021
| Sujet: "Les adieux à la Reine" de Benoît Jacquot, 2012 Jeu 25 Fév - 19:01 | |
| "Les adieux à la Reine" de Benoît Jacquot, 2012 Curieux film que ce "Les adieux à la Reine", présenté comme un drame historique classique, mais dont la trame historique réelle et sérieuse ne se situe que dans les rares interventions de Louis XVI et in fine dans le destin de Sidonie Laborde. Car, avant d'être un drame historique, l'oeuvre de Benoît Jacquot est surtout une histoire d'amour lesbienne présentée d'un point de vue iconoclaste, ce qui n'a pas été assez soulevé par la critique, doublée d'une présentation quasi-pamphlétaire de Marie-Antoinette (et également de la Duchesse de Polignac). Je parlerai plus tard du point de vue historique pour d'abord me concentrer sur les deux autres aspects beaucoup plus essentiels quant à la critique de ce film. Comme je l'ai écrit le film de Jacquot nous présente une histoire d'amour lesbienne qu'il faut maintenant analyser. La trame proposée est assez simple et peut être résumée ainsi : Sidonie Laborde est amoureuse de Marie-Antoinette qui, elle, est amoureuse de Gabrielle de Polignac, qui, elle, n'aime qu'elle-même ! Nous ne savons rien de Sidonie si ce n'est qu'elle est la lectrice de la Reine et qu'elle sait broder. Son passé (et son futur) ne nous sera révélé qu'in fine. Il s'agit d'un personnage de fiction, mais nous verrons, que dans l'esprit de l'oeuvre, il prend sa carnation dans tous les oubliés de l'Histoire...mais nous en parlerons plus tard. Sidonie n'a pas d'amoureux, pas d'amant (il s'en faut de peu...nous y reviendrons), elle ne semble désireuse que d'être auprès de la Reine (elle reste lectrice car brodeuse elle ne la verrait plus), ce qu'elle veut présenter comme du dévouement. Jacob-Nicolas Moreau (Michel Robin) n'en est pas dupe, lui confiant que ce qu'elle interprète comme du dévouement n'est autre que de l'amour. Quelle est la qualité de cet amour ? Veut-il être empreint de charnalité ? C'est toute la question et le glissement progressif du film...cependant, l'une des premières scènes lève assez rapidement cette équivoque : Sidonie lit à Marie-Antoinette du Marivaux, mais ne peut s'empêcher de se gratter le bras à cause des démangeaisons que lui provoquent les piqûres de moustiques...le fait-elle exprès ? Inconsciemment, sans doute mais la réaction désirée ne se fait point attendre quand Marie-Antoinette, constatant ceci, s'empresse de soigner ces démangeaisons avec de l'huile de bois de rose...et cette caresse du bras par l'être aimé, ce seul contact physique entre les deux [jusqu'au baiser final (de la mort ?)], qui entraîne le contentement de Sidonie, comme le prouve l'expression de son visage en quittant la chambre de la Reine, nous emmène sur le chemin thématique du film qui est avant tout celui d'une double possession amoureuse, érotique ou possiblement érotique, charnelle mais aussi désincarnée. Car on ne peut ici parler que de possession, possession du coeur, possession de l'esprit. Sidonie est possédée par Marie-Antoinette, en son coeur et en son esprit , et comme l'a écrit Jean-Luc Lacuve, "Sidonie aime tant qu'elle ne se préoccupe pas de savoir si elle aime", et comme toute possédée elle ne se rend pas compte de cette possession, sa culture des livres ne lui permettant pas de s'imprégner suffisamment de la connaissance d'elle-même, car comme l'écrit encore Jean-Luc Lacuve, "Le plus de connaissance possible laisse en creux l'ignorance la plus absolue sur soi-même", et nous verrons que cette ignorance la perdra. Sidonie est déjà perdue, car appartenant à l'objet de son affection, elle ne s'appartient plus elle-même : tous ses transferts charnels ne peuvent alors être vus qu'à travers cette notion-même de transfert ! Désire-t-elle vraiment faire l'amour avec le gondolier Paolo, ou n'accepte-t-elle que cet acte charnel car la rumeur court que la Duchesse de Polignac s'est offerte à lui, et n'est-ce pas par transfert, de la peau de Marie-Antoinette qu'elle veut s'imprégner, à travers la peau de Paolo, qui a été "épousée" par la Duchesse de Polignac, qui serait elle-même l'amante de la Reine ? De cet abandon, ne veut-elle pas voir naître une impossible réunion, en son corps et celui de Marie-Antoinette ? Sans doute, car dès qu'elle apprend que la Reine la cherche, elle abandonne Paolo et ce qui n'aurait été alors qu'un pis-aller, un marchandage ! De même, quand elle observe à la lumière de la bougie, le corps nu et offert à la vue de Gabrielle de Polignac, qu'y voit-t-elle, la tentation de la charnalité, l'image de son désir ou ce corps dont on dit que la Reine a fait sien, et dont elle voudrait que ce fût le SIEN ? L'amour non partagé de Sidonie ne l'est pas car Marie-Antoinette ne l'aime pas d'une part et ne peut pas l'aimer en raison de la condition de Sidonie (ce qui conduit à la dimension pamphlétaire de l'oeuvre). Cette première possession est celle de l'abandon et de la destruction, la personnalité de Sidonie disparaissant dans cet amour et également son existence entière (le dernier dialogue : "je ne serai plus rien"). Cette possession se double d'une deuxième possession, celle de Marie-Antoinette par Gabrielle de Polignac. Celle-ci n'est pas de même nature. Jacquot ne cesse de semer le trouble sur la nature réelle de cette relation, parfois présentée de manière platonique et interrogative comme dans la scène où Marie-Antoinette demande à Sidonie si elle sait ce que c'est d'éprouver une attirance violente pour une femme, où Marie-Antoinette semble elle-même découvrir la force du sentiment qui l'unit à Gabrielle de Polignac, parfois pleine de désir refréné et contenu comme dans ce face-à-face sensuel devant la Cour entière ou alanguies comme deux amantes sur un sofa ! Cet amour a-t-il été consommé ? Jacquot se garde de répondre affirmativement en une assertion définitive, mais sème le trouble devant une Marie-Antoinette en plein désarroi qui quémande la présence de sa Gabrielle en pleine nuit ! Gabrielle de Polignac occupe-t-elle l'esprit et le coeur de la Reine, ou a-t-elle également possédé son corps ? Tout doute est permis, et est peut-être levé par le jeu incarné et possessif de Virginie Ledoyen (loin de la douceur vantée de la Duchesse de Polignac), prédatrice (sexuelle ?) sûre d'elle-même et de sa séduction qui nous amène à nous poser cette question : si Marie-Antoinette est possédée, ne peut-elle l'être que de la beauté de la Duchesse ou n'est-ce pas plutôt en raison des faveurs charnelles accordées ? Le doute toujours : Marie-Antoinette ne s'interroge-t-elle pas sur la réalité de cet amour, car il a d'abord été précédé par la charnalité de deux amantes ? Impossible de trancher. Jacquot ne laisse aucun doute que sur un point : Gabrielle de Polignac n'est pas amoureuse de la Reine, car rien dans son attitude ne le laisse transparaître jusqu'à son départ sans émotion, aucune, et si faveurs charnelles, il y a eu, ce n'est que par ambition et intérêt. Ce "triangle amoureux" compliqué (y compris par d'autres affects : Paolo semble être l'amant de Gabrielle, manque d'être celui de Sidonie, on nous parle des amants de la Reine ce qui n’est pas contredit à ce moment-là par Madame Campan) peut apparaître étrangement contemporain ! Mais ceci ouvre également une autre porte thématique d’analyse. Mme de Sabran a écrit sur ce forum que le film était baigné dans "un halo saphique" (très belle expression d’ailleurs). Ce qui me fait penser et écrire que l'histoire de possession que nous narre ici Jacquot trouve aussi ses sources non avouées dans la littérature classique fantastique et le cinéma fantastique. Car c'est là que le film de Jacquot s'avère le plus iconoclaste : comment le lecteur, le cinéphile, le cinéphage empreint de "cinéma cinéma", peut-il ignorer le territoire où s'aventure le film de Jacquot, où nous entraîne cette histoire de possession amoureuse lesbienne ? Ne s'agit-il pas ici d'analyser le contenu vampirique de l'oeuvre de Jacquot : car après tout n'est-ce pas cela de dont il s'agit ici ? Celle d'une possession "vampirique", d'une Sidonie "vampirisée" par Marie-Antoinette, d'une Marie-Antoinette "vampirisée" par Gabrielle ? Comment ne pas penser au "Carmilla" de Sheridan Le Fanu, ce roman de 1872, où Laura, possédée par Carmilla, se laisse aimer par elle, ce qui la tue lentement ? Tant de plans du film s'orientent en ce sens , tant d'allusions vampiriques : Sidonie rongée par les piqûres de moustiques comme par celles d'un vampire, les piqûres (morsures) calmées par sa possessrice, ce monde de Versailles envahi par les rats, ce monde de la nuit que semble habiter Marie-Antoinette enchanteresse devant sa cheminée, l'errance de Sidonie dans les couloirs éclairés de faiblardes bougies, la "descente" dans la chambre (la crypte) de Gabrielle où elle contemple l'endormie, la lumière sépulcrale qui accompagne ses réveils ou sa nudité devant la Reine, sa disparition dans la nuit qui enveloppe le carrosse ou l'impossible renoncement à son sacrifice qui ne peut qu'évoquer celui de Mina dans le "Dracula" de Francis Ford Coppola. Le cinéphile-cinéphage ne peut voir qu'éléments de comparaison, entre l'oeuvre de Jacquot et certaines perles cinéphiliques, qui parlent de possession amoureuse lesbienne vampirique, tels les films de Harry Kümel ("Les Lèvres rouges"), de Roy Ward Baker ("The vampire lovers") ou bien de Jess Franco ("Vampyros lesbos"). Cet emprunt est-il inconscient ou secrètement revendiqué ? Impossible de le déterminer ! Un indice pourrait cependant nous être fourni par le premier choix de Jacquot quant au rôle de Marie-Antoinette, qui devait au départ échoir à Eva Green, qui ne put faire le film car elle tournait "Dark shadows" sous la direction de Tim Burton. Choisir l'égérie du cinéma fantastique (et par ailleurs actrice remarquable certainement supérieure dans sa qualité de jeu à Diane Kruger) est un aveu en soi. Il suffit de voir des photos d'Eva Green en blonde dans "Dark shadows" pour se convaincre du choix artistique initial de Jacquot. Une analyse de l'interprétation ne peut que nous conforter dans ce choix artistique, non revendiqué mais dont la dialectique est une sorte de parcours fléché pour cinéphiles. Léa Seydoux campe une Sidonie tendre, émotive, par essence victime, laissée en proie à un Versailles tentaculaire et à un monde qui s'écroule. Son amour pour la Reine semble devoir être son guide dans ce brouillard de la Révolution. Dans sa blancheur de teint et sa féminité empreinte de délicatesse elle apparaît telle une héroïne perdue dans un monde gothique fantastique, qui finira victime sacrificielle. Diane Kruger incarne une Marie-Antoinette qui apparaît en premier lieu comme une héroïne frivole un peu perdue, mais dont le tempérament carnassier se fera de plus en plus jour, totalement consciente de la possession et de l'emprise qu'elle exerce sur Sidonie, mielleuse et fielleuse, qui demandera le sacrifice de Sidonie grâce à ce pouvoir "amoureux" qu'elle peut exercer et aussi par vengeance et souci d'humiliation lié au départ de son aimée (son amante ?). Reine dominatrice ici mais également reine "vampire" qui contrôle l'esprit de Sidonie. Virginie Ledoyen interprète une Gabrielle de Polignac (10 ans avant, elle aurait pu jouer le rôle de Sidonie), tout empreinte de fierté et de morgue. Aucune douceur dans son attitude, son personnage étant dépeint comme une prédatrice sexuelle. Crainte plus qu'admirée, elle apparaît aux yeux de la Cour comme celle qui a "vampirisé" la Reine. Cette dimension "fantastique" va entraîner le film dans sa deuxième thématique, celle d'un pamphlet contre Marie-Antoinette et la Duchesse de Polignac. Difficile de comprendre comment l'auteure de "La reine scélérate" a pu jouer dans ce film (certes inspiré de son roman) à charge contre Marie-Antoinette, son sujet-même et sa thématique étant directement le sujet de certains pamphlets. Car en effet la dimension pamphlétaire de l’œuvre de Jacquot ne peut que saisir l’esprit tant le portrait ici brossé de la Reine semble ici poussé dans ce paroxysme : Marie-Antoinette est dépeinte comme une frivole paresseuse, mielleuse et faussement gentille avec une bonté de façade. Elle est ici égoïste, dépensière, capricieuse, ingrate, maniaco-dépressive, hystérique, collectionneuse d’amants, lesbienne à la folie…ici semble réuni le florilège de toutes les vilenies pamphlétaires révolutionnaires ! Entendons-nous bien ! Je n’ai aucun problème moral avec le fait qu’une femme soit lesbienne ou bisexuelle ! Si demain, des historiens nous apportent la preuve que Marie-Antoinette a éprouvé des sentiments amoureux pour la Duchesse de Polignac et/ou qu’elle a entretenu des relations charnelles avec elle, cela ne me posera aucun problème ! Mais pour l’instant, ceci n’a pas été démontré historiquement. Et ce qui me pose problème, ce qui me gêne, c’est que ce thème puisse servir de base à un film historique qui se veut sérieux, sans prise d’aucune distance, notamment par un carton ou une démonstration de mise en scène. Voir une Marie-Antoinette totalement en proie à l’hystérie vouloir dessertir tous ses bijoux, ou décider en proie à sa transe lesbienne d’être prête à envoyer Sidonie à mort, tout en l’humiliant au passage en la forçant à se dévêtir devant elle peut laisser interloqué le spectateur devant ce spectacle dans un film français qui se veut vêtu d’une caution historique ? Est-ce plus louable que la vision de Sofia Coppola ? Je ne crois pas. Dans cette scène finale, repose ainsi tout le climax, l’acmé, l’apogée de la thématique du film ! Poussée par les évènements de la Révolution (et donc le peuple), Marie-Antoinette ne peut plus avoir à ses côtés l’objet de son affection (ne peut plus la posséder physiquement parlant ?), sa Gabrielle, elle décide donc de l’exiler, ce qui nécessite une vengeance…elle sait, ne peut ignorer, qu’elle possède le cœur et l’esprit de Sidonie, qu’elle l’a « vampirisée »…elle demande donc à disposer de sa vie, comme son pouvoir (et sa classe) l’exige…Sidonie, en victime sacrificielle de par son amour et son statut de possédée (et de par sa classe) n’a pas le choix et ne peut qu’accepter…mais Marie-Antoinette, en plus du devoir va ajouter l’humiliation en forçant Sidonie à se dévêtir devant elle, à se présenter nue devant elle, dont elle sait intimement que c’était là le désir de Sidonie, mais qu’en la forçant ainsi à le faire, hors de tout lien charnel, elle va humilier cet amour, ce désir et Sidonie elle-même, renvoyer Sidonie à sa classe, jusqu'à son anéantissement, possible quant à sa vie, certain quant à son existence. C’est là tout le sens du dialogue final : Sidonie, fille du peuple, sans naissance, n’existait que dans son amour pour la Reine et parce que possédée par elle, éloignée, sans ça, elle n’est plus rien : "Bientôt, je serai loin de Versailles ; bientôt je ne serai plus rien." Car telle est la thématique du film de Jacquot et sa revendication pamphlétaire : Marie-Antoinette incarne ici le monstre froid et désincarné qui habite sa classe. Le parallèle avec Louis XVI ne fait que renforcer ce côté pamphlétaire : un Roi humain, non violent, habité du sens du dialogue et du devoir et qui ne veut pas fuir ses responsabilités. Marie-Antoinette est ici une sorte de reine « vampire » qui se sert de ceux qu’elle a vampirisés. Son vampirisme est évidemment, dans l’esprit de ce film un vampirisme de classe ! Une scène, en contrepoint, illustre ce propos ! Quand Sidonie se pare des atours de Gabrielle, toute la mise en scène de Jacquot est là pour nous montrer que tout se joue alors dans ce rapport de classes : en Duchesse de Polignac, Sidonie laisse éclater toute sa grâce et sa beauté, comme nimbée dans un halo, à l’inverse, Gabrielle, habillée en servante, laisse apparaître ce qu’elle est avant tout, une créature sexuelle vulgaire sans aucune grâce, que seule la naissance a habillé de son pouvoir maléfique à séduire ! Le baiser de Marie-Antoinette à Sidonie peut ainsi donner lieu à une double interprétation! Il illustre d'une part la possession latente qui réunit encore Marie-Antoinette à Gabrielle mais aussi un transfert de classe : Sidonie, parée des atours de Gabrielle, peut maintenant, par ce transfert (provisoire et éphémère) de classe, recueillir le baiser de Marie-Antoinette, baiser dont le prix sera sa possible mort et son anéantissement social et existentiel. Dans ce propos, peu importe que le personnage de Sidonie Laborde n’ait pas existé. Aux yeux du réalisateur, elle devient l’incarnation de tous les oubliés de l’Histoire, en proie à un impossible désir, à un impossible rêve, à une impossible quête, les fantômes perdus d’un théâtre d’ombres. Alors que faut-il penser de ce film au final ? L’amateur d’histoire n’y pourra jeter qu’un regard au moins interrogatif, voire réprobateur ! Le film prend tant de libertés avec l’Histoire qu’il est difficile de le juger sereinement sur ce point. Même sa thématique de classe, intéressante il est vrai, aurait été mieux servie à travers un autre personnage historique (ou imaginaire) qui s’y serait mieux prêté que Marie-Antoinette. De ce point de vue, le film n’est pas loin d’être inutile ou du moins de le paraître. Le cinéphile-cinéphage sera plus troublé par cette histoire de possession amoureuse qui recèle de beaux moments de passion comme l’a décrit notamment Jean-Luc Lacuve quand il écrit : « Difficile d'oublier ici les moments où Sidonie, chandelier à la main, dévoile de l'autre le corps de Gabrielle de Polignac en soulevant le drap qui la recouvrait à peine », mais ces moments épars ne sauraient se mesurer au trouble cinématographique que constituent les œuvres précédemment citées. Difficile de ne pas rêver à ce qu’aurait donné une adaptation de « Carmilla » avec la même Léa Seydoux et Eva Green, tourné à la place de ce film-là. Un tel film aurait pu y baigner dans les mêmes volutes, sans avoir à se servir des perpétuels mêmes fantômes qui agitent toujours les mêmes oriflammes, où l’esprit se perd, celui de la légende noire de Marie-Antoinette. Dommage… |
| | | Bianfu
Nombre de messages : 254 Date d'inscription : 01/05/2020
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Jeu 25 Fév - 21:16 | |
| Un film de vampire ? L'idée me plaît. Et c'est vrai que la thématique lesbienne est souvent associée à la femme vampire. Voir la magnifique Catherine Deneuve dans "Les Prédateurs". Qui résisterait à ce regard qui vous prend et vous boit tout.e ? |
| | | Fleur de Pomme de Terre
Nombre de messages : 252 Date d'inscription : 01/01/2019
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Ven 26 Fév - 9:51 | |
| Brillante analyse, Peter ! J'avoue être un peu interloquée, vu que je n'ai pas tellement accroché aux Adieux (trop lent et personnages peu sympas, nettement moins bon que le livre de Chantal Thomas). Je n'ai donc pas pris la peine d'analyser en profondeur les sentiments de cette agaçante Laborde et encore moins ceux de l'horripilante Gabrielle. Seule la reine m'avait un peu émue (son désarroi). Donc, il va falloir que je me repenche sur ce film au scénario bancal pour pouvoir le comparer au magnifique Lèvres rouges où brille la regrettée Delphine Seyrig. Vous avez raison de vous qualifier de cinéphile, votre culture en la matière est impressionnante. _________________ Et c'est quoi maintenant ? Violoncelle ?
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| | | Fleur de Pomme de Terre
Nombre de messages : 252 Date d'inscription : 01/01/2019
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Ven 26 Fév - 9:55 | |
| Bianfu, bof Les prédateurs. Catherine Deneuve y est superbe, Susan Sarandon pas mal non plus, David Bowie très beau (comme toujours) mais le scénario ne vaut rien. C'est juste un clip de 97 min. _________________ Et c'est quoi maintenant ? Violoncelle ?
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| | | Charlotte
Nombre de messages : 559 Date d'inscription : 25/10/2014
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Lun 1 Mar - 9:31 | |
| Bravo pour votre analyse Peter2000 ! Oui il y sûrement un fond vampiresque dans ce film. Au départ je n'étais pas convaincue par Eva Green, mais les photos que vous postez sont troublantes : une blonde hitchcockienne, aux yeux immenses qui correspond, en effet, à une vision vampirique de Marie-Antoinette. _________________ - me stessa -
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| | | Peter2000
Nombre de messages : 114 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2021
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Ven 5 Mar - 19:21 | |
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| | | Peter2000
Nombre de messages : 114 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2021
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Ven 5 Mar - 19:24 | |
| - Charlotte a écrit:
- Bravo pour votre analyse Peter2000 ! Oui il y sûrement un fond vampiresque dans ce film. Au départ je n'étais pas convaincue par Eva Green, mais les photos que vous postez sont troublantes : une blonde hitchcockienne, aux yeux immenses qui correspond, en effet, à une vision vampirique de Marie-Antoinette.
Oui c'est aussi mon opinion, ce qui indique bien le parti-pris, aussi bien artistique qu'esthétique voulu par Benoît Jacquot et qui aurait encore été renforcé par ce choix d'actrice initial ! |
| | | Peter2000
Nombre de messages : 114 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2021
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Ven 5 Mar - 19:49 | |
| - Fleur de Pomme de Terre a écrit:
- Brillante analyse, Peter !
J'avoue être un peu interloquée, vu que je n'ai pas tellement accroché aux Adieux (trop lent et personnages peu sympas, nettement moins bon que le livre de Chantal Thomas). Je n'ai donc pas pris la peine d'analyser en profondeur les sentiments de cette agaçante Laborde et encore moins ceux de l'horripilante Gabrielle. Seule la reine m'avait un peu émue (son désarroi).
Donc, il va falloir que je me repenche sur ce film au scénario bancal pour pouvoir le comparer au magnifique Lèvres rouges où brille la regrettée Delphine Seyrig.
Vous avez raison de vous qualifier de cinéphile, votre culture en la matière est impressionnante. Cette comparaison ne peut se faire que sur et par certaines fulgurances. Comme je l'ai écrit : - Le cinéphile-cinéphage sera plus troublé par cette histoire de possession amoureuse qui recèle de beaux moments de passion comme l’a décrit notamment Jean-Luc Lacuve quand il écrit : « Difficile d'oublier ici les moments où Sidonie, chandelier à la main, dévoile de l'autre le corps de Gabrielle de Polignac en soulevant le drap qui la recouvrait à peine », mais ces moments épars ne sauraient se mesurer au trouble cinématographique que constituent les œuvres précédemment citées. Difficile de ne pas rêver à ce qu’aurait donné une adaptation de « Carmilla » avec la même Léa Seydoux et Eva Green, tourné à la place de ce film-là. Un tel film aurait pu y baigner dans les mêmes volutes, sans avoir à se servir des perpétuels mêmes fantômes qui agitent toujours les mêmes oriflammes, où l’esprit se perd, celui de la légende noire de Marie-Antoinette. a écrit:
si trouble donc il y a, il ne peut être constant, ce film s'inscrivant aussi dans une perspective historique ce qui me fait regretter le fait que l'on n'ait pas plutôt tourné à la place une nouvelle adaptation de "Carmilla" ! Une grande réussite de ce genre vampirique lesbien est également constitué par le film de José Ramón Larraz, "Vampyres" (1974), mais où là, la possession est celle d'un homme par une femme vampire ! |
| | | Manoe
Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 26/05/2019
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Lun 8 Mar - 9:03 | |
| Marie-Antoinette vampire ? Quelle horreur ! Ça doit être pour ça que je ne l'ai pas reconnue dans ce film. |
| | | Aglae
Nombre de messages : 1595 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Lun 8 Mar - 11:31 | |
| - Manoe a écrit:
- Marie-Antoinette vampire ? Quelle horreur ! Ça doit être pour ça que je ne l'ai pas reconnue dans ce film.
Chère Manoe, il faut reconnaître que ce n'est pas un film à sa louange, ni ( c'est du moins mon ressenti) proche de sa vérité...... |
| | | Julian Gray
Nombre de messages : 101 Date d'inscription : 02/04/2020
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Mar 16 Mar - 21:13 | |
| Peter2000, je trouve vos rapprochements d'une lucidité troublante. Vous m'avez convaincu. Les adieux à la reine est bien un film de vampires. _________________ Une chose dont on ne parle pas n'a jamais existé.
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| | | Peter2000
Nombre de messages : 114 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2021
| | | | Quantum
Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 04/03/2020
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Ven 26 Mar - 10:10 | |
| Eh bien, ça percute, comme analyse. Mais s'il l'on se place de ce point de vue, toute relation humaine ne confine-t-elle pas au vampirisme ? On s'entraime, on s'entredéchire, on s'entredévore. _________________ And still something is missing.
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| | | Peter2000
Nombre de messages : 114 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2021
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Sam 3 Avr - 0:36 | |
| - Quantum a écrit:
- Eh bien, ça percute, comme analyse. Mais s'il l'on se place de ce point de vue, toute relation humaine ne confine-t-elle pas au vampirisme ? On s'entraime, on s'entredéchire, on s'entredévore.
Oui, c'est sans doute vrai et cela me fait penser à un poème que j'ai écrit il y a fort longtemps, intitulé "Le vampire" (variation sur un poème de Baudelaire, du même nom, dont je me permets de citer ici un extrait : [quote= "Ma délivrance n’arrive jamais, Egaré et prisonnier Je vis un amour passé, aimais Ce qui me rendait enchaîné Comment alors aurais-je pu croire, Que de nos baisers échangés, Pleins de désirs, Naissait mon amour éternel pour vous ? Comment alors aurais-je pu savoir, Ou plutôt deviner, Possédé par vous Que vous fussiez un vampire ?"][/quote] |
| | | Little Po
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 15/04/2015
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Lun 2 Aoû - 17:40 | |
| From Treasure For Your Pleasurehttps://vivelareine.tumblr.com/ The BOOK vs The MOVIE - Question
Hi! I was wondering if «Les Adieux à la Reine» by Chantal Thomas that you mentioned in your last post has some merits as a novel. I haven't seen the movie, but I'be read that it has been accused of historical inaccuracy for portraying the relationship between Antoinette and the Duchesse de Polignac as an homosexual one (which if possible is even less historically based than the persistent and frankly absurd rumor of a sexual relationship between Antoinette and Fersen). Are the allegations presented in the novel as far-fetched as the ones from the movie despite Chantal Thomas being a professional historian or is it a worthwhile read? Thany you!
- Answer
Admittedly it has been a few years since I read the book so I may be missing some memories, but I would say the novel has a sort of vague playfulness at times regarding their relationship rather than any sort of direct depiction of a romantic relationship. I want to say there’s a scene where they are playfully wrestling around, or its mentioned. I think in the novel it’s up to interpretation how you want to view things. The rumors about them being sexual are in the novel, but those rumors are a reflection of contemporary propaganda.
The primary focus of the novel is the degradation of Versailles, the final splitting of a fracture that had been there (after this, it falls apart, people leaving, boundaries crossed that can never be undone ‘The queen had never touched a door…’ etc) and its told through the interesting conceit of being a memoir written decades after the fact by the elderly, nostalgic Sidonie. Or Agathe, as she goes by in the novel.
In retrospect, considering the director of the film–and the fact that he aged down Sidonie & made her interest in Marie Antoinette romantic and obsessive rather than devotional–the way the film altered things definitely leaves a bad taste. The novel reads like the writings of an elderly woman relieving her old life, recounting her experience as being a small cog in Versailles, a witness of a massive historical event. The film feels like an exploitative love triangle.
_________________ Avec elle je ne suis plus la reine, je suis moi
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| | | Melle Adelaide
Nombre de messages : 79 Date d'inscription : 31/08/2017
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Mer 4 Aoû - 10:29 | |
| I also prefere the book. _________________ Hier soir j'ai eu l'impression qu'elle bougeait mais n'était-ce qu'une impression ?
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| | | Aglae
Nombre de messages : 1595 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Jeu 13 Oct - 8:46 | |
| Le film repasse sur France-Tv, avis aux amateurs......( dont je ne fais pas partie, mais je compte faire une pause dans mon travail pour le regarder et y glaner de ci de là, quelques idées...) |
| | | Hercule Poirot
Nombre de messages : 262 Date d'inscription : 29/12/2017
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Jeu 13 Oct - 9:09 | |
| Chère amie, voici le lien streaming : https://www.france.tv/films/4205293-les-adieux-a-la-reine.html Je n'ai pas le temps de visionner ce film mais je voudrais que vous me communiquiez vos impressions, afin que je puisse me former une opinion la plus objective possible.
_________________ Mais c'est tout le contraire d'un jeu.
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| | | Aglae
Nombre de messages : 1595 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Jeu 13 Oct - 9:13 | |
| Avec le plus grand plaisir, cher Hercule Poirot, c'est un honneur que vous me faites, et qui me touche ! sincèrement ! Rendez-vous donc cet après midi ! |
| | | Hercule Poirot
Nombre de messages : 262 Date d'inscription : 29/12/2017
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Jeu 13 Oct - 9:18 | |
| Je vous remercie, ma chère amie. Rendez-vous pris. _________________ Mais c'est tout le contraire d'un jeu.
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| | | Aglae
Nombre de messages : 1595 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: Les Adieux à la Reine, avec Diane Kruger (Benoît Jacquot) Jeu 13 Oct - 15:33 | |
| Je ne peux pas mobiliser le fil pour une véritable Lecture filmique qui serait longue, ce sont donc des thèmes présents dans le film qui sont abordés = en outre je n'évoquerai pas le livre, car il faudrait faire un aller/retour livre / film qui serait scolaire et fastidieux, mais j'y ferai ici et là allusion; - le premier point qui m'attire est celui de l'authenticité = *tant l'écrivain que le cinéaste ont insisté sur ce qui semble être un projet absolu; les deux, Chantal Thomas, d'abord ( spécialiste du XVIIIème et chercheur au CNRS), puis Benoit Jacquot, ciblent 3 jours clés, historiques, qui suivent le 14 Juillet 1789, nous avons donc là une volonté claire de véracité, et davantage, encore, de volonté d'être "pointu", de révéler dans son authenticité ce que tout le monde ou presque a négligé, ignoré, oublié, que s'est-il passé durant ces jours où tout est en suspend, au bord du gouffre que sera la Révolution ? * Dés le début ( décors exacts, ou proches le plus possible, Versailles, le petit Trianon, des châteaux analogues) l'authenticité nous claque à la figure = robes si bien construites, tissus, coupes, coiffures naturelles, détails de la vie quotidienne, nous sommes "englués" dans le XVIIIème, jusqu'aux parfums, et aux détails sordides; Mais tout aussitôt, la duperie est là, en revers = Sidonie sensuelle, un peu vulgaire, mal dégrossie, Madame Campan, sèche, psychorigide, duègne cérébrale, et enfin, Marie-Antoinette = à moitié vêtue, quasiment lascive, frôleuse, et écervelée ( contrairement à la femme rongée et éplorée que vient d'évoquer sa première femme de chambre;) Car le projet = révéler ce qui se passe durant 3 jours au seuil de la Révolution, est, en fait, un projet sous tendu par un regard bien précis, celui de l'écrivain et du cinéaste = Une Reine lesbienne qui va manipuler sa lectrice tombée sous son emprise et dépassée par les ce qu'ourdit "la politique" pour préserver son "amie" Mme de Polignac; - Le second thème dès lors, qui me semble important est celui du désavoeu d'une narration plausible* Sans contester le point de vue adopté = écrire une narration calquée sur les pamphlets et les légendes et caricatures ( après tout, pourquoi pas ?? l'Art est libre !) la question qui se pose est = pourquoi ?En effet, les historiens sont à peu près tous d'accord, on n'a aucune preuve fiable que Marie Antoinette ait été amoureuse de femmes, ni même de Fersen; à peine est-il envisageable de se questionner; Alors, pourquoi privilégier ce qui a construit la réputation sulfureuse de Marie-Antoinette; On comprendrait que ce point du vue soit momentané, puis que soit mis en évidence la réalité, la Reine était étrangère à ces comportements; * Construire une narration qui désavoue la réalité historique ouvre la porte non à "ce qui s'est s'est passé à Versailles durant 3 jours" mais à une légende de plus, autrement dit, à une fiction - En conclusion, nous avons donc affaire à une fiction = une légende supplémentaire* Où comment une lectrice un peu "mal dégrossie" est manipulée pour sauver Madame de Polignac; Les figures féminines sont perverses, jusqu'au personnage de Sidonie, la Reine est très éloignée de ce qu'elle était à cette époque précise ( prouvé par tous les témoins, y compris les contemporains), Mme de Polignac est sans crédibilité une poupée de cire; Les hommes sont ou absents ou caricaturaux; Voilà, c'est un ressenti très personnel, qui ne cherche pas à entraîner l'adhésion; personnellement, j'ai trouvé insignifiant et inutile; on peut créditer le film d'être un joli livre d'images; |
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