correspondance de Marie Antoinette

Dans son livre "Marie-Antoinette et sa famille", Lescure a réécrit en citation plusieurs lettres de Marie-Antoinette à Marie-Christine et à sa mère, entre le 26 Avril 1770 et le 16 mai 1770 : la période du départ d'Antonia d'Autriche pour se rendre en France, et son mariage à Versailles.
Dans ces lettres, Marie-Antoinette informe sa mère de son voyage à travers la France, de son accueil, et même de la cérémonié d'échange sur le Rhin.
Ces lettres sont plutôt touchantes, et d'après leur style, elles correspondent aux lettres de Marie-Antoinette Dauphine.

Cependant, pas une de ces lettres ne figure dans "La correspondance de Marie-Antoinette" d'Evelyne Lever... Et je reconnais que ce doit être la première fois que je les lis...seraient-elles fausses?

Je précise bien que ce ne sont pas des scans, donc il se peut qu'effectivement l'écriture même de ces lettres n'avait rien à voir avec la vraie écriture de Marie-Antoinette (là je ne peux pas vérifier), je ne parle que de la tournure de phrase qui reste cohérente

Ces lettres sont notoirement fausses, Chou. Elles font partie du panel que Geffroy a analysé dans son livre, et dont nous avons discuté ici.

Il est donc normal qu'elles ne figurent pas dans l'édition très documentée de Madame Lever.

Elles n'ont d'ailleurs rien à voir avec Son écriture...Même le Cardinal de Rohan ne s'y serait peut-être pas trompé...

Bien à vous.

Oui en effet Impossible de se laisser berner c'est sûr...

Merci Pim!

Voici donc le fameux "boom mondial" annoncé par Charles et trouvé par son ami Christian Crépin, sur leur forum, en ce qui concerne la soit-disant non-authenticité du testament de Marie-Antoinette :
La papier qui a servi à ce testament comporte en filigrane les initiale "GR"... bien sûr en ce qui me concerne il me semble évident que si on ne peut pas prouver, et c'est le cas à l'heure actuelle, que ce type de papier ne pouvait pas se trouver à la Conciergerie le 16 Octobre 1793, alors l'authenticité du testament n'est en rien remise en cause.
Mais il semble qu'une fois de plus, Christian Crépin et Charles se contentent du seul élément trouvé, qui est, je le reconnais très intéressant, mais qui seul ne montre rien.
Ils appellent donc ceux qui pensent que ce testament est vrai à le prouver, en inversant les rôles comme ils l'ont déjà fait, en négligeant le fait que les historiens et presque tous les autres n'ont pas leur avis.
Quant à la preuve, Siracourt a publié dans son dernier livre une analyse graphologique du testament, aux résultats positifs...donc désolé pour Charles et Christian Crépin, mais c'est déjà réglé

Bien sûr la moindre critique semble les géner, moi même y étant censuré, c'est dire la confiance qu'ils ont en leurs arguments

Moi, ça me fait de la peine, Chou... Monsieur Crépin a passé des jours et des jours à remuer les archives. J'ai le plus grand respect pour un travail si pointu (sincèrement et sans rire, je veux dire). Il est vraiment regrettable que tant d'énergie, tant de patience et tant de minutie soient consacrées à ce qui est si manifestement une fausse piste.

Tout ça parce que Charles Bories a un jour eu "l'intuition" que cette lettre était un faux ! "L'intuition"... je vous demande un peu ! alors que tout le texte, tant du point de vue graphologique que psychologique, syntaxique, orthographique... prouve le contraire de manière éclatante.

Et, pendant que des talents sont aiguillés sur ces voies de garages, il y en a qui rient sous cape...

Je trouve aussi son travail intéressant, car là il apporte quelque chose de nouveau, mais quand l'objectivité n'est pas de mise, on exploite mal n'importe quel élément...dommage...

Car avec la politique du : "à ceux qui pensent que ce testament est vrai de le prouver", qui déjà est un aveu d'échec (qui est fréquent maintenant chez eux), on peut dériver très vite vers un beau délire : ainsi on pourra soit-disant "prouver" que n'importe quel document est un faux...trop facile d'attendre seul que 90% des professionnels déjà sûrs d'eux fassent quelque chose.
Je pars du principe de la présomption d'authenticité (tout comme la présomption d'innocence) quand un document est signé, daté, et encore plus si le style, le contenu et l'écriture correspondent à 100% à l'auteur présumé.
Christian Crépin et Charles espèrent "gagner" avec une présomption de non-authenticité, en attendant les preuves adverses, le dernier rempart qu'il leur reste à franchier étant à chaque fois insurmontable...et pour cause, à un moment il faut ce rendre à l'évidence : ce rempart est insurmontable, pour la simple et bonne raison que ce testament est un vrai!

Citation :

signé

... et même mieux que ça, en l'occurence ! Marqué de ce trait caractéristique de Marie Antoinette.

Tiens... ça m'a donné envie de la relire, cette si belle lettre...

Oui tout à fait!

S`aviez vous que des lettres de marie Antoinette sont en vente chez ebay ?

Je me demande si ce sont originaux ou des copies ?

Il y a quelques jours aussi que j`ai trouvé un billet de 1773

Fleurdelys

Voici le billet en question



Fleurdelys

Ce petit billet n'est pas repris dans les écrits recensés par Evelyne Lever.

Aie...c'est donc louche...

Le voisinage avec un écrit de Jeanne d'Arc curieusement bien conservé m'inciterait par avance à la méfiance.

C`est a se demander si Jeanne D`Arc savait lire et écrire parce que j`ai vu dans un film qu`elle signait avec un X
Fleurdelys

Cela dit Marie-Antoinette signait avec un trait, comme dans son testament...encore plus simple

Les probabilités de trouver quoi que ce soit ayant de près ou de loin touché Marie Antoinette de son vivant, sur ebay, sont nulles de chez nulles, à mon avis.  

Citation :

Les probabilités de trouver quoi que ce soit ayant de près ou de loin touché Marie Antoinette de son vivant, sur ebay, sont nulles de chez nulles, à mon avis.

Oui il est si facile de faire croire qu'un objet est authentique...surtout sur le net et des sites où n'importe qui peut vendre quelque chose...

Si on possède vraiment une "relique", on va pas la mettre en vente sur ebay pour deux francs six sous...

Oui en plus

Oh, merci !

Une phrase étonnante écrite par Marie-Antoinette, que je n'avais jamais relevée mais qui là d'un seul coup m'intrigue : il s'agit d'une lettre connue de sa part envoyée à Mercy le 16 Août 1791 :
"[...]. C'est dans le malheur qu'on sent d'avantage ce qu'on est...Adieu...Si vous pouviez me garder cette lettre, je serai bien aise de la revoir un jour."

Dans cette lettre elle ne fait que décrire la situation de la famille, et dire ce qu'elle pense de la constitution et de l'attitude dangereuse des émigrants...alors pourquoi cette dernière phrase?

Cette lettre est donnée en autographe facsimile par gallica, dans l'édition de Feuillet de Conches, mais, là, pas de doute, c'est une authentique !

C'est à partir de la page 228. A la dernière page se trouve la phrase qui t'intéresse, Chou. C'est très émouvant, Marie Antoinette l'a ajoutée dans la marge, comme elle le fait parfois, de bas en haut. Sans doute en se relisant...

Cette lettre est très longue, la reine y reprend le contenu de la constitution pour en démontrer point par point la "monstruosité", c'est le terme qu'elle emploie. C'est comme une sorte de rapport qu'elle envoie à Mercy. Peut-être est-ce pour cela qu'elle souhaite que le comte conserve ce document ?

La lettre est longue...  















... et voici la fin :



On y voit le début de cette phrase en marge, et, dans le corps du texte, la méthode de la reine, qui s'est formé son opinion en écoutant les avis autour d'elle. Sage méthode que lui avait recommandée sa mère autrefois. Marie Antoinette fait aussi allusion à la versatilité du roi. Enfin, elle termine par l'expression de ses sentiments et de son désarroi.

Ah... Voir son écriture me touche au-delà de toute expression !  

Ah moi aussi Pim, merci de nous l'avoir montrée ici cette lettre

Citation :

C'est comme une sorte de rapport qu'elle envoie à Mercy. Peut-être est-ce pour cela qu'elle souhaite que le comte conserve ce document ?

Oui, mais ce qui m'étonne, c'est que dans cette lettre en fait elle parle de ses propres opinions sur la situation et la constitution...elle écrit ses pensées et ses avis (bien tranchés d'ailleurs ), alors pourquoi vouloir relire ultérieurement ce qui au final ne peut s'oublier...je vois mal Marie-Antoinette oublier la monstruosité de la constitution ou la délicatesse de sa propre situation non?
Ou alors elle envisageait cela au très long terme....ou alors tout comme nous elle adorait relire ses lettres et voir sa belle écriture