Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella

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madame antoine

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MessageSujet: Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella   Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella Icon_minitimeDim 18 Oct - 14:37

Bonjour à Tous Les Amis Du Boudoir,

Nous apprenons la Mise en vente prochaine de la Correspondance de l'écrivain Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella.

Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella Zweig-10
La note laissée par Stefan Zweig avant son suicide (Crédit : The National Library of Israel)

Cette correspondance est intéressante à plus d'un titre car elle met en évidence l'amitié entre les deux hommes et le contexte politique de l'époque. De plus nous y retrouvons des détails et anecdotes intéressant plus particulièrement ce forum tels que ceci.

Dans leur riche correspondance, qui sera exposée à Paris quelques jours avant la vente, il est question des oeuvres de Zweig traduites par Hella. Brièvement, toutefois, car elles ne mentionnent que des difficultés anecdotiques de traduction.

« Pour le mot ‘Gurkenkönig’, tu utiliseras une expression souriante et un peu méprisante qui donne à voir le tour de taille imposant de Louis XVIII », écrit Zweig le 9 janvier 1930 à propos de sa biographie de Joseph Fouché. Celui qui était un « roi cornichon » en allemand deviendra ainsi « un roi citrouille » en français.


Vous avez également cette remarque de l'écrivain sur sa Biographie de la Reine Marie-Antoinette.

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STEFAN ZWEIGLITTÉRATURESECONDE GUERRE MONDIALE
La correspondance inédite entre l’écrivain autrichien Stefan Zweig et son traducteur français Alzir Hella sera mise aux enchères mi-novembre à Paris, un événement qui mettra en lumière « l’alchimie » qui unissait les deux hommes de lettres.

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Cette correspondance se compose de 99 lettres et cartes autographes ou tapuscrites, environ 120 pages écrites entre 1928 et 1939. Elle provient des descendants de Marcel Body (décédé en 1984) qui fut l’héritier d’Alzir Hella. L’ensemble, mis en vente le 17 novembre par Artcurial, est estimé à 50.000/60.000 euros.

« C’est un véritable événement pour les recherches sur Zweig ». Cette correspondance « est capitale pour éclairer l’alchimie qui existait entre Zweig et Hella, son traducteur français et ami », affirme sa biographe, Dominique Bona.

Il ne s’agit que d’une partie des lettres échangées entre les deux hommes. De nombreuses lettres adressées à Alzir Hella ont en effet été emportées par la Gestapo qui pilla l’appartement parisien du traducteur.

Correcteur d’imprimerie, syndicaliste et anarchiste, Alzir Hella (1881-1953), né en Belgique, fut à la fois le traducteur, l’agent littéraire et un ami très proche de Stefan Zweig.

Dès le début des années 1920, Alzir Hella s’impose comme traducteur de premier plan d’écrivains allemands en français. Sa traduction de l’ouvrage d’Erich Maria Remarque, « A l’Ouest, rien de nouveau », consacre l’excellence de son travail et lui apporte la célébrité. Il poursuivra ses travaux de traduction jusqu’à sa mort en 1953, à Paris.

Mais Hella réalisa surtout un travail considérable au service de l’oeuvre de Zweig et contribua largement à le faire connaître en France. « Amok ou le Fou de Malaisie », premier succès littéraire de Stefan Zweig en France est le fruit de leur première collaboration (1927).

Dans leur riche correspondance, qui sera exposée à Paris quelques jours avant la vente, il est question des oeuvres de Zweig traduites par Hella. Brièvement, toutefois, car elles ne mentionnent que des difficultés anecdotiques de traduction.

« Pour le mot ‘Gurkenkönig’, tu utiliseras une expression souriante et un peu méprisante qui donne à voir le tour de taille imposant de Louis XVIII », écrit Zweig le 9 janvier 1930 à propos de sa biographie de Joseph Fouché. Celui qui était un « roi cornichon » en allemand deviendra ainsi « un roi citrouille » en français.

Mais l’intérêt de ces lettres est ailleurs. Elles témoignent avant tout du soutien mutuel des deux hommes qui jouent l’un pour l’autre le rôle d’agent littéraire.

‘Tu as mon oeuvre en main’

Zweig déniche pour Hella les derniers succès éditoriaux allemands qui méritent une traduction, tandis qu’Hella a une délégation de pouvoir considérable pour la négociation des contrats éditoriaux de Zweig avec Grasset et Stock.

Le 28 février 1939, Zweig lui écrit : « Mon vieux, tu as toute mon oeuvre en main, tu es le seul qui en dispose ».

Les allusions au contexte politique sont rares mais lourdes de sens.

Inquiété pour ses origines juives, Zweig exprime des craintes pour son oeuvre. « C’est plus facile en France qu’en Allemagne, où nous nous dirigeons à grands pas vers la dictature… Une chasse sans faille, superbement organisée, est en marche contre nos livres », écrit-il le 7 février 1933.

L’écrivain trouve dans sa réussite en Amérique un réconfort. « Le livre (Marie-Antoinette) a eu là-bas un succès énorme et cela me console de l’autodafé allemand », écrit-il en juillet 1933.


Vous trouverez l'intégralité de l'article ici.
http://fr.timesofisrael.com/une-partie-de-la-correspondance-de-stefan-zweig-avec-son-traducteur-aux-encheres/

Bien à vous

madame antoine

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decadenzia

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MessageSujet: Re: Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella   Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella Icon_minitimeJeu 1 Déc - 12:16

En Israël ils ont retrouvé plein de cartes de Stefan Zweig ! Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella 454943

Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella Zweig10

Offertes à la Bibliothèque nationale d'Israël, elles montrent le romancier, qui n'a jamais eu d'enfant, sous un jour très paternel.



Il s'agit incontestablement d'une découverte rare. Hannah Jacobson, habitante de Bat Yam au sud de Tel Aviv sur la Méditerranée, a retrouvé le 28 novembre dans ses archives familiales un lot de lettres écrites de la main de Stefan Zweig. La femme aujourd'hui âgée de 90 ans en a fait don à la Bibliothèque nationale d'Israël.

Ces missives avaient été envoyées au beau-père d'Hannah Jacobson, Hans Rosenkranz. Ce dernier avait seulement 16 ans lorsqu'il écrivit et reçut une réponse de Zweig, âgé alors de 40 ans et au sommet de la gloire littéraire qui devait se prolonger avec des œuvres comme Le Monde d'hier et des nouvelles comme Le Joueur d'échecs mais aussi les biographies de Fouché ou de Marie-Antoinette.

Cette correspondance, commencée en 1921, durera près de douze ans. Elle révèle le caractère paternel inattendu du célèbre écrivain autrichien inquiet du sort des juifs en Europe.

Le monde universitaire n'avait jusqu'à présent pratiquement eu aucun accès à ces missives entre Zweig et Rosenkranz, indique à l'AFP Stefan Litt, archiviste chargé du fonds Zweig à la Bibliothèque nationale. «C'est vraiment une découverte, pas seulement pour les chercheurs, mais pour l'ensemble du public», explique-t-il. La Bibliothèque nationale devrait prochainement numériser ces échanges et les poster sur son site.


Lu dans Le FIGARO.

Trop bien s'il publie en ligne Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella 405462

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le beau lauzun

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MessageSujet: Re: Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella   Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella Icon_minitimeMer 7 Déc - 9:50

Ah ? Affaire à suivre ... Very Happy
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Orchidée

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MessageSujet: Re: Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella   Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella Icon_minitimeDim 9 Fév - 14:46

Les lettres inédites (avant 2016) montrent que si Stefan Zweig a fui le nazisme, il se préoccupait beaucoup du sort des autres Juifs.

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Au nom de notre amitié, partez
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Hercule Poirot

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MessageSujet: Re: Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella   Mise en vente de la Correspondance de Stefan Zweig avec son traducteur Alzir Hella Icon_minitimeMer 20 Mai - 12:04

Mes amis, juste pour le plaisir des yeux et de l'esprit, une correspondance entre Stefan Zweig et Sigmund Freud, où nous pouvons voir l'écriture du Maître.

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J'ajoute les renseignements qui nous sont donnés.

  • 2 L.S. et 2 L.A.S. « Freud », Vienne 1924-1932, à Stefan ZWEIG ; 4 pages in-4 et 3 pages in-8 à son en-tête et adresse Prof. Dr Freud et son adresse Wien IX, Berggasse 19, une enveloppe à « Salzburg, Kapuzinerberg » ; en allemand.
    Belle correspondance, au sujet du livre que Zweig a consacré à Freud, sur le cas de Mlle O., et sur l’admiration de Freud pour les œuvres de Zweig.
    11 mai 1924. Il a lu dans le journal que Romain ROLLAND était à Vienne, et a tout de suite éprouvé le désir de faire la connaissance de cet homme qu’il admirait de loin. Il se réjouit d’apprendre qu’il souhaite lui rendre visite. Sa journée de travail lui laisse du temps libre entre 2 h et 4 h. 1/2, et il pourrait les recevoir dans cette tranche horaire. Mais il préférerait que Zweig et Rolland viennent plutôt après le dîner, pour prendre une tasse de thé en cercle restreint (« eine Tasse Thee im engsten Kreise bei mir zu nehmen »), avec seulement les femmes de la maison... Il est désolé d’apprendre que Rolland doit lui aussi ménager sa santé. Quant à lui, à la suite d’une opération survenue il y a six mois [à la mâchoire], son élocution a beaucoup souffert ; son français sera tout à fait inutilisable pour la conversation. Il ajoute qu’il souhaite s’adresser à Zweig pour une affaire personnelle. (« Ich muss auf Ihr Dabeisein umso mehr rechnen, als meine Sprache durch eine Operation im letzten Halbjahr arg geschädigt wurde und insbesondere mein Französisch für die Unterhaltung durchaus unbrauchbar sein dürfte. Auch habe ich vor, bei dieser Gelegenheit ein persönliches Anliegen an Sie zu richten. »)
    5 février 1926. Il s’inquiète de n’avoir pas reçu d’exemplaire du « Liber Amicorum » pour l’anniversaire de Romain Rolland, et demande si la maison d’édition a l’intention d’envoyer un exemplaire à chacun des contributeurs…
    2 juin 1932. Au sujet de La Guérison par l’esprit (Die Heilung durch der Geist, Leipzig, 1931), réunion de trois essais de Zweig sur Mary Baker Eddy, Mesmer et Freud.
    « Wenn ich eine Arbeit der Offentlichkeit übergeben habe, bin ich eine lange Zeit nachher nicht gewillt mich mit ihrem Inhalt [zu] beschäftigen. Ich müßte es bedauern, wenn es Ihnen ähnlich ergeht, denn ich beabsichtige, Ihre Aufmerksamkeit auf jenes Ihrer Bücher zurückzuwenden, von dem Sie ein Drittheil mir und meinem Werk gewidmet haben.
    Ein Freund von mir war dieser Tage in Venedig, hat dort in einem Buchladen die italienische Übersetzung der Heilung durch den Geist gesehen und sie mir zum Geschenk gemacht. Das war ein Anlaß Teile Ihres Aufsatzes wieder zu lesen. Dabei entdeckte ich auf S. 272 einen Irrtum der Darstellung, der nicht gleichgiltig genannt werden kann, eigentlich auch mein Verdienst, wenn Sie diese Rücksicht gelten lassen wollen, recht verkleinert. Es heißt daselbst, Breuer’s Kranke habe in der Hypnose das Gestandnis gemacht, daß sie am Krankenbett des Vaters gewiße “sentimenti illeciti” (also sexueller Natur) empfunden und unterdrückt hatte. In Wahrheit hat sie nichts ähnliches gesagt nur erkennen lassen, daß sie ihren Zustand von Aufregung, insbesondere ihre zärtliche Besorgnis vor dem Kranken verbergen wollte. Wäre es so gewesen, wie in Ihrem Text behauptet wird, so wäre auch alles anders gekommen. Ich wäre nicht durch die Entdeckung der sexuellen Ätiologie überrascht worden, Breuer hätte es schwer gehabt ihr zu widersprechen und ich hätte wahrscheinlich nie die Hypnose aufgegeben, mit der man so aufrichtige Bekenntniße erreichen kann. Was mit Br’s Patientin wirklich vorfiel, war ich im Stande, später lange nach unserem Bruch zu erraten, als mir plötzlich eine Mitteilung von Br einfiel, die er mir einmal vor der Zeit unserer gemeinsamen Arbeit in anderem Zusammenhang, gemacht und nie mehr wiederholt hatte. Am Abend des Tages, nachdem alle ihre Symptome bewältigt waren, wurde er wieder zu ihr gerufen, fand sie verworren, sich in Unterleibskrämpfen windend. Auf die Frage, was mit ihr sei, gab sie zur Antwort: Jetzt kommt das Kind, das ich von Dr. Br. habe. In diesem Moment hatte er den Schlüßel in der Hand, der den Weg zu den Müttern geöffnet hätte, aber er ließ ihn fallen. Er hatte bei all seinen großen Geistesgaben nichts Faustisches in sich. In konventionellem Entsetzen ergriff er die Flucht und überließ die Kranke einem Kollegen. Sie kämpfte noch Monate lang in einem Sanatorium um ihre Herstellung.
    Dieser meiner Rekonstruktion fühlte ich mich so sicher, daß ich sie irgendwo veröffentlichte. Br’s jüngste Tochter (kurz nach Abschluß jener Behandlung geboren, auch das nicht ohne Belang für tiefere Zusammenhänge!) las meine Darstellung und befragte ihren Vater (es war kurz vor seinem Tod). Er bestätigte mich, und sie ließ es mich nachher wissen »...
    Freud n’aime guère, lorsqu’il a livré un travail au public, revenir sur son contenu. Il espère qu’il n’en est pas de même pour Zweig, car il veut attirer son attention sur le livre qu’il a consacré pour un tiers à Freud et son œuvre. En relisant une traduction italienne de La Guérison par l’esprit, il a découvert une erreur d’interprétation, pas vraiment négligeable. Il y est dit que la malade de BREUER [Mlle Anna O…, cas présenté par Breuer et Freud dans les Études sur l’hystérie, 1895] a avoué sous hypnose avoir ressenti au chevet de son père malade certains “sentimenti illeciti” (donc de nature sexuelle) et les avoir refoulés. En réalité, elle n’a rien dit de semblable, mais seulement laissé entendre qu’elle voulait cacher au malade son état d’énervement et surtout sa tendre inquiétude. S’il en était allé comme le dit Zweig, tout se serait passé différemment. Freud n’aurait pas été surpris par la découverte de l’étiologie sexuelle, Breuer aurait eu bien du mal à la contester, et Freud n’aurai probablement jamais abandonné l’hypnose avec laquelle on peut obtenir des aveux si sincères. Ce qui se passait réellement avec la malade de Br., il n’a pu le deviner que plus tard, longtemps après la rupture avec Breuer, quand Freud s’est tout à coup souvenu d’une information que Br. lui avait donnée autrefois : le soir du jour où tous les symptômes avaient été surmontés, on l’appela de nouveau, il trouva la malade délirante, se tordant avec des crampes du bas-ventre. Comme il lui demandait ce qu’il y avait, elle répondit : “C’est l’enfant que j’attends du docteur Br. qui arrive”. À ce moment, il avait en mains les clés qui lui auraient ouvert le chemin jusqu’aux Mères [allusion au Faust de Goethe], mais il les laissa tomber. En dépit de ses grandes facultés intellectuelles, il n’y avait rien de faustien en lui. Atteint d’une frayeur toute conformiste, il prit la fuite et abandonna la malade à un collègue. Elle lutta encore pendant des mois dans un sanatorium pour sa guérison. Freud était si sûr de sa reconstitution qu’il l’a publiée quelque part. La plus jeune fille de Br. (née peu après la fin de ce traitement, et cela non plus n’est pas dénué de signification pour des liens plus profonds !) lut l’explication de Freud et posa la question à son père peu avant sa mort, qui confirma ce point de vue...
    20 décembre 1932. Au sujet de la biographie de MARIE-ANTOINETTE par Stefan Zweig (Marie Antoinette, Bildnis eines mittleren Carakters (Marie-Antoinette, portrait d’un caractère moyen).
    « Dank Ihrer Freigebigkeit habe ich jetzt fast alle Ihre Bücher, Menschen- und Schicksalsschilderungen, gelesen und bin versucht zu sagen, keines von ihnen erschien mir so überzeugend, menschlich ergreifend, wahrscheinlich so übereinstimmend mit der so schwer greifbaren und doch unersetzlichen historischen Wahrheit wie dieses letzte über die unselige, wie Sie sagen, klein angelegte und vom Schicksal groß gehämmerte Marie Antoinette. Auch die voll ausgereifte, von einem gewißen pathetischen Überschwang befreite Sprache und die Beschränkung der Darstellung auf das Nächstliegende und Notwendigste bezeugt den Meister.
    Mein engeres Interesse ist natürlich durch die Partie des Stoffes erregt worden, wo Sie die Arbeit des Psychoanalytikers thun. In der Behandlung der Ehegeschichte der Frau und der Inzestanklage gegen die Mutter. Das hat sich gewiß so verhalten, wie Sie es darstellen. Das Menschenleben ist doch gewiß um ein Stück verständlicher geworden, seit man sich um diese Menschlichkeiten bekümmern darf. Auch die für den Historiker verwirrende Verkettung des anscheinend Kleinsten mit dem unleugbar Größten, wenigstens Geräuschvollstem, Auffälligsten, haben Sie hier wie bei Alexander von Serbien, mit sicherem Blick erfaßt.
    Wissen Sie, daß Ihre Analyse des königlichen Lausbuben, der seine Mutter (und Tante) der Verführung beschuldigt, absolut zuverlässig ist? Ganz dasselbe thun heute noch programmäßig alle Neurotiker, die wir untersuchen. Sie überbauen die Tatsache ihrer infantilen Onanie mit der Phantasie der Verführung und wählen im richtigen Trotz just die Personen zu Verführern, die sie wegen des verbotenen Genußes gestraft oder gescholten haben. Dabei steckt ein Stückchen Wahrheit hinter dem Trug, denn den ersten Anlaß zur genitalen Erregung haben gewöhnlich die notwendigen Manipulationen bei der Körperpflege des Kleinkindes gegeben mid die Person der Nurse verschmilzt später mit der Mutter, wenn sie es nicht selbst war. Aber unsere Pat. eröffnen uns diese unbewußt gebliebenen Phantasien erst unter dem Druck der Analyse. Es ist eine bedenkliche Undichtigkeit des psychischen Aufbaus, wenn diese Phantasien als real gemeinte Anklagen bewußt werden. Beim Dauphin trug das degradirende und der Mutter feindliche Milieu gewiß dazu bei, aber der Zug zur Phantasielüge war der Mutter schon vorher nicht entgangen »...
    Freud a maintenant lu presque tous les livres de Zweig, portraits d’hommes et de destins, et aucun ne lui a paru aussi convaincant, aussi touchant sur le plan humain, probablement aussi conforme à cette vérité historique si difficile à saisir, et pourtant irremplaçable, que le dernier sur la malheureuse Marie-Antoinette, née petite, comme il le dit, mais que les coups de marteau du destin ont rendue grande. De même la langue entièrement mûrie, libérée d’un certain enthousiasme et d’un certain pathos, ainsi que la limitation de l’évocation aux éléments les plus immédiats et les plus nécessaires, révèlent-elles un maître.
    La partie du sujet où Zweig effectue le travail du psychanalyste a naturellement éveillé un intérêt plus précis en Freud, concernant l’histoire du mariage de la femme et l’accusation d’inceste contre la mère. Cela s’est sûrement passé comme il le raconte. La vie humaine est bel et bien devenue un peu plus compréhensible depuis qu’il est permis de s’occuper de ces aspects de l’homme. Comme pour Alexandre de Serbie, Zweig a saisi d’un œil sûr les liens, déconcertants pour l’historien, qui unissent ce qu’il y a apparemment de plus petit avec ce qu’il y a indéniablement de plus grand, ou tout au moins de plus bruyant, de plus visible.
    L’analyse du gamin royal qui accuse sa mère (et sa tante) de l’avoir débauché est absolument valable. Aujourd’hui encore, tous les névrosés font de même. Ils construisent pardessus la réalité de leur onanisme infantile un fantasme de séduction et, avec un véritable acharnement, ils choisissent justement comme séducteurs les personnes qui les ont punis ou grondés à cause de ce plaisir interdit. Il y a pourtant une part de vérité derrière ce mensonge, car la première impulsion pour l’excitation génitale a généralement été donnée par la manipulation nécessaire à la toilette du bébé, et la personne de la nourrice se confond plus tard avec la mère si ce n’était pas celle-ci qui s’y employait. Mais les patients ne révèlent ces fantasmes restés inconscients que sous la pression de l’analyse. Il y a un manque d’étanchéité préoccupant dans la construction psychique lorsque ces fantasmes deviennent conscients sous forme d’accusations réelles. Dans le cas du Dauphin, le milieu dégradant et hostile à sa mère y a certainement contribué, mais, dès auparavant, cette tendance au mensonge fantasmatique n’avait pas échappé à la mère...


Voir https://www.ader-paris.fr/

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