27 août 1790: Lettre de Louis XVI à l'Assemblée nationale

Très importante "pièce autographe" signée de Louis XVI datant du 27 août 1790

Il s'agit ici d'un fragment d'un discours du roi à savoir "mes plus grands intérêts sont ceux de la Nation et le soulagement des peuples"

Il fut adressé au président de l'Assemblée nationale afin qu'il la lise le même jour aux députés.

Voici, en caractères imprimés, le texte dans son intégralité du discours de Louis XVI:


DISCOURS DE LOUIS XVI:

"Messieurs, vous savez que ce n'est que sur vos instances réitérées que je me suis expliqué sur la fixation de ma liste civile, et en ce dernier lieu sur les chateaux et domaines qu'il me convenoit de conserver. Je suis instruit qu'on interprette mal les désignations de ces objets portés dans l'ordre (?) que je vous ai fait remettre par Mr de St Priest. Je crois n'avoir pas besoin de vous rappeler le peu d'importance que je mets à ce qui touche mes interests ou mes jouissances personnelles, et combien je les subordonne à l'interest public.

Je renonce volontiers à une grande partie des objets indiqués quoiqu'il y en eut plusieurs auxquels je ne m'étois déterminés que par des motifs d'utilité générale, ou pour conserver à la ville de Paris des dehors agréables. Je me restreints donc aux articles suivants. Le Louvre et les Tuileries avec les maisons qui en dépendent et que ma demeure a rendus necessaires à mon service. Les châteaux de Versailles, Fontainebleau, Compiègne, St Cloud, Rambouillet avec les domaines et bois qui en dépendent. vous trouverez bien naturel aussi que j'ai l'envie (?) de retenir dans mes mains le chateau de Pau qui ne produit aucun revenu, il m'est impossible de ne pas partager le voeu des habitants du Béarn pour que ce lieu ou henri IV est né reste toujours dans les mains de ses enfants."

"je renonce encore a toute disposition des biens Ecclésiastiques enclavés dans mes domaines... quant à mes chasses... je tiens surtout a ne jouir d'aucuns plaisirs qui puissent estre contraire a quelqu'uns de mes sujets. je m'en repose avec confiance sur les dispositions que vous croirez devoir adopter, et je vous prie de ne jamais perdre de vue que mes plus grands interests sont ceux de la Nation et le soulagement des peuples, ce sont ceux la qui me touchent le plus essentiellement et qui me sont vraiement personnels."