Nombre de messages : 26154 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
Sujet: Opéra royal Ven 29 Sep - 11:04
L’Opéra royal est une œuvre majeure de l’architecte Ange-Jacques Gabriel (1698-1782)
(Premier architecte du Roi) Directeur de l'Académie royale d'architecture
Né à Paris le 23 octobre 1698 à Paris dans le Royaume de France Mort le 4 janvier 1782 à Paris dans le Royaume de France
Ses élèves: Louis Le Dreux de la Châtre
Œuvres Réalisations: Château de Compiègne Petit Trianon à Versailles École militaire du Champ-de-Mars place de la Concorde à Paris Place de la Bourse (Bordeaux) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ange-Jacques_Gabriel
Plus grande salle de spectacles d’Europe lors de son inauguration en 1770 sous Louis XV, il constitue une véritable prouesse de technique et de raffinement décoratif. Théâtre de la vie monarchique puis républicaine, il accueille au long de son histoire des festivités, des spectacles et des débats parlementaires. Souhaité par Louis XIV, réalisé sous Louis XV
Désireux de doter le Château d’une salle de spectacle où pourrait se déployer tout le faste requis par les représentations de pièces à machines qu’il affectionne, Louis XIV envisage d’aménager celle-ci à l’extrémité de l’aile du Nord, là où le terrain accuse une déclivité importante qui permet l’aménagement de dessous conséquents et l’élévation d’une vaste cage de scène. Jules Hardouin-Mansart et Carlo Vigarani présentent au roi différents projets de théâtre (on parle alors de « salle des ballets ») sans qu’aucun ne retienne vraiment l’attention du souverain.
Louis XIV privilégie la construction de la Chapelle (1710)
Le renoncement du Grand Roi s’explique non seulement par la désaffection qu’il témoigne aux grands spectacles de sa jeunesse, l’âge et les revers venus, mais aussi par le fait que l’ordinaire des spectacles de la Cour peut avoir lieu sans encombre dans la petite salle de la cour des Princes en service depuis 1682.
Cette situation dure la plus grande partie du règne suivant, même si Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du roi depuis 1742, multiplie sans relâche les études.
Le projet
En faisant construire l’aile du Nord, Louis XIV avait pensé y bâtir un opéra, les mauvaises finances de la fin de son règne l’en empêchèrent. Pierre Lemoine, Guide du Musée et domaine national de Versailles et Trianon, p. 94 Si le théâtre a été construit à l'extrémité de l'aile Nord, c'est aussi parce que non loin se tenaient deux grands réservoirs d'eaux qui alimentaient les Grandes Eaux des jardins : leur proximité garantissait un minimum de sécurité en cas d'incendie4. Louis XV fit reprendre le projet à l’occasion du mariage prochain de son petit-fils avec l’archiduchesse Marie-Antoinette. Quelques années avant sa mort, le 16 mai 1770, lors dudit mariage, Louis XV parachevait ainsi l’œuvre du Roi-Soleil.
Au départ réticent, ou tout au moins peu intéressé, Louis XV laisse Gabriel mûrir son projet et accepte l’envoi d’architectes français en Italie dans le but de procéder à une véritable tournée d’inspection des plus belles salles de la péninsule: il s’agit de ramener en France toutes les informations et données techniques qui permettront à Versailles de se doter d’un théâtre parfait, conçu dès le départ pour servir non pas à l’ordinaire (les spectacles donnés régulièrement à la Cour pour un nombre relativement restreint de spectateurs) mais pour les grandes solennités réunissant un public nombreux (près de 1 500 personnes). De cette façon, on pourra renoncer aux dispendieuses et peu satisfaisantes salles provisoires qu’il faut construire à chaque fois que l’occasion se présente (notamment lors des mariages princiers).
Convaincu par Gabriel, Louis XV, considérant la perspective des mariages prochains de ses trois petits-fils, ordonne finalement la construction de l’Opéra royal. L’architecture générale de la salle et du bâtiment est confiée à Gabriel. Celui-ci, après bien des modifications, livre un théâtre qui reprend les avancées les plus significatives de son temps: plan en ellipse tronquée, niveaux en retraits les uns par rapport aux autres, loges à la française (sans cloisons). En renonçant au dernier moment quatrième rang de loges, remplacé par une colonnade, l’architecte achève de donner à l’ensemble une élégance et un équilibre parfaits. La décoration sculptée a été confiée à Augustin Pajou et les peintures commandées à Louis-Jacques Durameau.
Genèse Les opéras avant l'opéra Sous Louis XV, le petit théâtre de la cour des Princes était incommode et ne se prêtait plus aux nouvelles modes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cour_des_Princes La cour des Princes est située sur le côté ville du château de Versailles. Elle est entourée au nord par la Vieille aile prolongée par le pavillon Dufour, à l'ouest par le passage des Princes, et au sud par l'aile du Midi. Elle donne à l'est sur la cour d'Honneur.
La construction
La construction fut commencée en 1768 sous ordre du roi par prévision des mariages de ses petits-enfants3, la construction dura deux ans et L'Opéra fut inauguré le 16 mai 1770 lors du mariage de Louis XVI de France et de Marie-Antoinette d'Autriche5,3. La construction de l'Opéra de Versailles marque l'aboutissement de près d'un siècle de recherches, d'études et de projets: car, s'il n'a été édifié qu'à la fin du règne de Louis XV, il a été prévu dès 1682, date de l'installation de Louis XIV à Versailles. Le Roi, en effet, avait chargé Jules Hardouin-Mansart et Vigarani de dresser les plans d'une salle des ballets, et l'architecte en avait réservé l'emplacement à l'extrémité de l'aile neuve, qui allait s'élever au cours des années suivantes. Le choix de cet emplacement était, au demeurant, fort judicieux: la proximité des réservoirs constituait un élément de sécurité en cas d'incendie, et la forte déclivité du terrain permettait d'obtenir, pour la scène, des « dessous » importants sans qu'il soit nécessaire de creuser profondément; aussi bien ce choix ne fut-il jamais remis en question par les successeurs de Mansart.
Les travaux de gros œuvre furent commencés dès 1685, mais furent vite interrompus en raison des guerres et des difficultés financières de la fin du règne. Louis XV, à son tour, recula longtemps devant la dépense, de sorte que, pendant près d'un siècle, la cour de France dut se contenter d'une petite salle de comédie aménagée sous le passage des Princes. Lorsqu'on voulait représenter un grand opéra, nécessitant une grande figuration et une machinerie compliquée, on construisait dans le manège de la Grande Ecurie une salle provisoire que l'on démolissait le lendemain des fêtes: ce fut le cas, en particulier, lors des fêtes données à l'occasion du mariage du Dauphin en février 1745. Mais cette solution présentait de tels inconvénients que Louis XV résolut d'édifier une salle définitive dont il confia la construction à son Premier architecte, Ange-Jacques Gabriel.
Cependant, la réalisation de ce grand dessein devait demander plus de vingt ans. Au cours de cette longue période, Gabriel, qui avait étudié les principaux théâtres d'Italie, en particulier ceux de Vicence, de Bologne, de Parme, de Modène et de Turin, présenta au roi différents projets dont aucun ne fut accepté. C'est seulement en 1768 que le roi, en prévision des mariages successifs de ses petits-enfants, se décida enfin à donner l'ordre de commencer les travaux. Ceux-ci furent poussés activement et l'Opéra, achevé en vingt-trois mois, fut inauguré le 16 mai 1770, jour du mariage du Dauphin avec l'archiduchesse Marie-Antoinette, avec une représentation de Persée de Quinault et Lully.
Marquis de Marigny: Brouillon d’une lettre adressée au Contrôleur général des finances Étienne Maynon d'Invault afin de lui rappeler qu’il a besoin d’une augmentation des fonds pour «parvenir à l’achèvement de la salle de spectacle du Château de Versailles, avant le printemps de 1770» (mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette d'Autriche). 31 octobre 1768)
Lors du réaménagement de 2011-16, un escalier de sortie a été construit le long de la Vieille aile. Les statues de Louis XIV et Louis XV logées sous le passage des Princes (respectivement au nord et au sud) ont été remplacées par des statues de sénateurs romains; ces œuvres font écho à l’inscription SPQR gravée sur l’un des trophées qui surmontent l’attique côté jardin, près des deux pots à feu situés au-dessus du passage.
Entre cour et jardin, c’est au fond de la cour des Princes que Louis XIV avait installé la comédie, théâtre du château de Versailles. La salle s’étendait à l’emplacement de l’actuel passage des Princes, la scène étant située dans le bâtiment en face du nouvel escalier.
Pour distraire le roi, Madame de Pompadour monta une petite troupe de comédiens choisis parmi ses amis; la marquise elle-même tenait sa place. La petite troupe eut deux théâtres successifs à sa disposition, théâtres provisoires et démontables installés d'abord dans la Petite Galerie puis dans la cage de l’escalier des Ambassadeurs.
Ces petites salles accueillaient très peu de spectateurs et n'étaient pas considérées comme des théâtres de cour. (Adolphe Jullien, La comédie à la cour)
L’aménagement de la machinerie et de tout ce qui regarde la scène échoit à Blaise-Henri Arnoult, premier machiniste du roi, qui signe là un chef-d’œuvre. En effet, ce que l’on pourrait qualifier de cahier des charges prévoyait une utilisation multiple des lieux: ceux-ci devaient servir à la fois de salle de théâtre mais aussi de salle de bal ou de salle de festin. Au moyen d’un complexe système de planchers mobiles mus par des treuils, Arnoult parvient ainsi à créer une salle modulable pérenne. Certes, la transformation des lieux nécessitait presque deux jours de travail, mais il ne s’agissait plus de refaire en permanence de nouvelles décorations ni de nouvelles machines: tout pouvait être réutilisé à l’infini en fonction des besoins.
Transformé en salle de bal – sa plus vaste et plus spectaculaire configuration –, le théâtre offrait un plancher uni depuis l’entrée de la salle jusqu’au fond de la scène (plus de 45 mètres). Celle-ci était dotée d’un riche décor « en dur », pourvu de praticables afin de placer des spectateurs dans un étagement de plusieurs niveaux de loges. Ce décor pour les bals n’était pas la copie conforme de celui de la salle dans sa configuration théâtre (comme on a eu tendance à l’écrire un peu trop rapidement), il offrait un coup d’œil sensiblement plus coloré où dominaient le vert émeraude, le bleu et l’argent.
Inauguré le 16 mai 1770 à l’occasion du festin des noces du Dauphin avec l’archiduchesse Marie-Antoinette, ce théâtre de l’extraordinaire (le coût – certes élevé – de son exploitation n’est donc pas la seule raison de cette utilisation restreinte) ne sert qu’une quarantaine de fois jusqu’à la Révolution. On l’utilise pour les noces de la famille royale et pour honorer les souverains étrangers. À ces derniers, on offre tantôt une représentation, tantôt un bal. La dernière utilisation du théâtre pour une fête de Cour remonte au 18 juillet 1784, où l’on donne un bal en l’honneur du roi de Suède Gustave III. Cinq ans plus tard, le 1er octobre 1789, le célèbre banquet des gardes du corps met un terme à l’utilisation des lieux sous l’Ancien Régime. Réceptions et restaurations
La Révolution épargne l’Opéra royal mais le laisse vidé de son mobilier, de ses glaces, de son luminaire et de ses décors. Louis-Philippe ordonne sa remise en état au moment de la création du musée de Versailles. Si la scène et sa machinerie sont peu touchées par cette campagne de travaux, la salle en revanche subit des transformations qui altèrent sa disposition originelle (surtout au niveau de la loge privée du roi) et son aspect (une uniforme peinture rouge à croisillons d’or et encadrement de faux marbre griotte vient recouvrir les couleurs du XVIIIe siècle. Le théâtre est utilisé à quelques rares occasions pour des spectacles officiels, comme celui de l’inauguration du nouveau musée le 10 juin 1837. En 1855, Napoléon III renoue avec les fastes de l’Ancien Régime en y offrant un banquet à la reine Victoria, puis une représentation de gala au roi consort d’Espagne en 1864.
Les campagnes de restauration
L’Opéra, que Louis-Philippe avait fait repeindre en rouge et qui, en 1871, avait été transformé en salle de séances pour l'Assemblée nationale puis occupé par le Sénat après 1875, fut scrupuleusement restauré de 1952 à 1956 et remis dans son état d’origine en 2009. Il est ainsi redevenu l’un des plus beaux théâtres du monde, et il illustre à nouveau la pensée de Gabriel qui, en unissant les grâces finissantes du style rocaille au néo-classicisme triomphant, avait voulu, selon le mot de Patte, « donner une idée du progrès réalisé dans les arts sous le règne de Louis XV »
En 1871, après la chute du Second Empire, l’Assemblée nationale nouvellement élue abandonne Bordeaux, où elle a tout d’abord siégé, pour Versailles où gouvernement et grands services de l’État se sont fixés pour fuir l’insurrection parisienne. L’Assemblée siège à l’Opéra, transformé en salle des séances. Les lois constitutionnelles de 1875, qui instaurent définitivement la Troisième République, prévoient deux assemblées parlementaires: le Sénat et la Chambre des députés. Le premier se voit attribuer l’Opéra royal; la seconde s’installe dans une salle construite exprès dans l’aile du Midi. La nouvelle utilisation des lieux entraîne des modifications importantes dont la création d’une verrière à la place du plafond de Durameau. Le retour des chambres à Paris en 1879 évite heureusement la destruction pure et simple de la cage de scène.
Menaçant ruine à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Opéra royal est restauré de fond en comble sous la direction de l’architecte André Japy et inauguré solennellement le 9 avril 1957 en présence de sa majesté la reine Elizabeth II. Si cette restauration peut être considérée comme une réussite du côté de la salle, c’est un désastre pour la scène: la machinerie originelle qui subsistait encore pour l’essentiel a été détruite dans sa plus grande partie, tandis qu’un aberrant mur coupe-feu et un rideau de fer faisait disparaître le premier plan sur toute la hauteur du bâtiment. D’importants travaux conduits entre 2007 et 2009 ont heureusement permis la suppression de cet ensemble et la restitution du premier plan.
Depuis 2009, l’Opéra royal accueille de nombreux spectacles et concerts.
Deux galeries de pierre conduisent à l’Opéra: c’est par la galerie du premier étage que le roi s’y rendait, soit en gagnant directement sa loge particulière, soit en descendant l’escalier, aujourd’hui détruit, qui conduisait à la salle des Gardes, et, de là, au foyer et à l’amphithéâtre.
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Dernière édition par yann sinclair le Sam 12 Mai - 11:39, édité 1 fois
de La Reinta
Nombre de messages : 1425 Date d'inscription : 15/03/2016
Sujet: Re: Opéra royal Lun 13 Nov - 8:57
Quel top post !!! Vous allez être content je viens de lire qu'un très beau spectacle allait être joué à l'Opéra de Versailles !!! Quoi mais quoi ? le « Ballet royal de la nuit » Quand ? les 24, 25 et 26 novembre
_________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
pimprenelle
Nombre de messages : 40552 Date d'inscription : 23/05/2007
Sujet: Re: Opéra royal Dim 14 Oct - 10:19
2019 marquera la dixième saison de spectacles depuis la réouverture de l'Opéra Royal en 2009. Une success story.
_________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
Chakton
Nombre de messages : 1256 Date d'inscription : 22/10/2017
Sujet: Re: Opéra royal Sam 1 Déc - 22:56
L'opéra Royal de Versailles se métamorphose
L'Opera Atelier de Toronto est de retour à l'Opéra Royal pour ouvrir la saison des fêtes avec un ambitieux diptyque : Actéon de Charpentier et Pygmalion de Rameau.
La saison dernière, Marshall Pynkoski et son Atelier avaient créé l'événement avec Médée de Charpentier. Dans des décors cinématographiques entre excès et élégance, la compagnie canadienne avait montré quelle énergie débridée elle mettait depuis trois décennies dans la redécouverte de notre propre répertoire.
Fidèle à un partenariat décidément fructueux, Versailles Spectacles ouvre cette fois sa saison d'hiver avec leur dernière production. La confrontation éloquente de deux joyaux du baroque français: Actéon de Marc-Antoine Charpentier, qui verra le bouillonnant Colin Ainsworth sous les traits du mythique chasseur chassé. Et Pygmalion de Rameau, avec le même Ainsworth dans le rôle-titre.
Les interprètes canadiens sur scène de l'Opéra Royal à Versailles. Opéra Royal
Pynkoski retrouvera à la chorégraphie sa partenaire cofondatrice de l'Opera Atelier: Jeannette Lajeunesse Zingg. Côté orchestre et choeur, le Tafelmusik Baroque Orchestra de David Fallis retrouvera les voix de plus en plus aguerries de l'Ensemble Marguerite Louise, sur lequel le château mise à raison. Une alléchante mise en bouche aux réjouissances qui suivront, avec pour les fêtes le retour de deux productions historiques: King Arthur mis en scène par Shirley et Dino et le Carnaval baroque selon Vincent Dumestre. http://www.lefigaro.fr/culture/
_________________ X est la force deux fois pure
Vlad Tepes
Nombre de messages : 141 Date d'inscription : 29/12/2014