Charles Antoine de La Roche Aymon(Claude Antoine de La Roche Aymon)
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Duc de Narbonne (18 décembre 1752-1763)
44ème duc de Reims (24 janvier 1763-1777)
Évêque consécrateur de Louis XVI
commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit
Pair de France
Grand Aumônier de FrancePrésident né des États de Languedoc (1752-1763)
Élu Mainteneur de l'Académie des Jeux Floraux en 1742.
Vicaire général de Limoges
Évêque auxiliaire de Limoges
Évêque titulaire (« in partibus ») de Sarepta (it) (11 juin 1725 – 2 octobre 1730)
Consécration épiscopale 5 août 1725 par le cardinal Henri-Pons de Thiard de Bissy Évêque de Tarbes ( 27 décembre 1729 – 11 novembre 1740)
Archevêque de Toulouse (10 janvier 1740 – 18 décembre 1752)
Archevêque de Narbonne (1752-1762)
Primat de la Gaule narbonnaise (02 octobre 1752 – 24 janvier 1763)
Créé cardinal 16 décembre 1771 par le pape Clément XIV Archevêque-duc de Reims et pair de France (1763-1777)
Primat de la Gaule Belgique (05 décembre 1762 – 27 octobre 1777)
Abbé commendataire de Saint-Germain-des-Prés (1774-1777)
Abbé commendataire de Fécamp (1761-1777)
Conseiller-né au Parlement de Toulouse comme archevêque de Toulouse (1740-1753).
Né le 17 février 1697 au château de La Roche-Aymon Mainsat (Creuse) dans le Royaume de France
Décédé le 17 octobre 1777 à Saint-Germain-des-Prés à Paris à l'âge de 80 ans, dans le logis abbatial de Saint-Germain-des-Prés alors qu’il était retombé en enfance: son médecin, Bouvart, connu par la causticité de son langage, lui aurait répondu alors qu’il était sur son lit de mort:
« Je souffre comme un damné. — Quoi ? Déjà ? » Inhumé en 1777 dans la chapelle Saint-Maur de l'abbatiale de Saint-Germain-des-Prés à Paris
Parents
Renaud-Nicolas, comte de La Roche-Aymon 1652-1716
Françoise-Geneviève de Baudry, dame de Tosny +1744
1771: Témoin au mariage de Philippe, duc de Narbonne-Lara 1750-1834 et de Antoinette Françoise Claudine de La Roche Aymon 1750-1838
1773: Témoin au mariage de Charles X de Bourbon, roi de France 1757-1836 et de Maria-Teresa di Savoia, comtesse d'Artois 1756-1805
Ch.-A. de La Roche-Aymon portant le cordon bleu, par l'atelier d'Alexandre Roslin, vers 1769. Biographie Natif de la Marche, il est le deuxième fils de Renaud Nicolas, comte de La Roche-Aymon et de Geneviève de Baudri de Piancourt, nièce de l'évêque de Mende François-Placide de Baudri de Piancourt.
Pourvu d'un canonicat dans le chapitre noble de Saint-Pierre de Mâcon, il obtint le titre de docteur de la Faculté de Paris le 10 avril 1724.
château de Mainsat (Creuse) Antoine de Charpin de Genétines, un de ses grands oncles, évêque de Limoges, le demanda comme vicaire général ou coadjuteur en novembre 1724; il fut sacré évêque in partibus de Sarepte le 5 août 1725.
Il fut fait successivement évêque de Tarbes (octobre 1729; il prêta serment au roi le 12 novembre 1730), archevêque de Toulouse (janvier 1740, proclamé à Rome le 8 novembre, il prêta serment le 7 juillet 1741), archevêque de Narbonne et, à ce titre, président-né des États de Languedoc (1752), puis archevêque-duc de Reims et premier pair ecclésiastique de France (1763).
Il reçut les abbayes d'Obasine en janvier 1729, de Sordes en juillet 1731, de Beaulieu en juin 1757, de Fécamp en 1761, de Cercamps en 1765 et celle de Saint-Germain-des-Prés le 22 janvier 1774.
Fait commandeur de l'ordre du Saint-Esprit lors de la promotion du 10 juin 1753, il fut créé grand aumônier de France en 1760 et élevé au cardinalat le 16 décembre 1771.
Il ne participa cependant pas au conclave qui vit l'élection de Pie VI (1775).
Membre des assemblées du clergé en 1735, 1740, 1745 et 1748, il les présida à partir de 1760.
Doyen des évêques de France en 1770, courtisan et conciliant, Louis XV le nomma en 1771 ministre de la feuille des bénéfices après la disgrâce de M. de Jarente.
Il administra les sacrements à Louis XV mourant (10 mai 1774)
↑ On rapporte qu'il dit tout haut avant de faire la cérémonie que le roi l'avait chargé de déclarer qu'il était très fâché d'avoir donné du scandale (Cardevacque, A. de, Histoire de l'abbaye de Cercamp, p.255).Le 16 mai 1770, il avait marié à Versailles Louis, dauphin de France, à Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, puis, devenu Louis XVI, le sacra roi de France à Reims le 11 juin 1775.
Charles Antoine de La Roche-Aymon fut également élu mainteneur de l'Académie des Jeux floraux en 1742.
Il mourut le 27 octobre 1777 à Paris, dans le logis abbatial de Saint-Germain-des-Prés et fut inhumé dans la chapelle Saint-Maur de l'abbatiale de Saint-Germain-des-Prés.
Carrière ecclésiastique 11/06/1725 : évèque auxilliaire de Limoges.
11/06/1725 : évèque in partibus de Sarepta.
27/12/1729 : évèque de Tarbes.
10/01/1740 : archevèque de Toulouse.
02/10/1752 : archevèque de Narbonne.
1760 : grand-aumônier de France
1761 : abbé de Fécamp
05/12/1762 : archevèque-duc de Reims.
16/12/1771 : nommé cardinal.
A propos de la Maison de La Roche-Aymon
Généalogie historique et critique de la maison de la Roche-Aymon. Paris, 1776, 1 vol. in‑folio.[/i]
Tel est le titre du meilleur travail de l'abbé Jacques d'Estrées, généalogiste distingué, qui fut le dernier abbé commendataire de Bonlieu. Sa nomination à cette abbaye qui date du 5 mai 1776, coïncide avec la publication de son principal ouvrage, et elle en fut sans doute la récompense , car le cardinal de la Roche-Aymon pour lequel il le composa, tenait alors, en qualité de grand‑aumônier du roi, la feuille des bénéfices. Il ne semble pourtant pas que le désir de s'attirer cette puissante protection ait nui à la sincérité de l'auteur; au contraire ce qui distingue son oeuvre, c'est un caractère d'honnêteté qui se traduit par un choix sévère des preuves et un emploi presque exclusif des documents originaux dont la provenance est régulièrement indiquée en marge du volume. Aussi, grâce à ce soin, grâce aux extraits qu'il a donnés des titres conservés dans les chartriers de l'abbaye de Bonlieu et de l'ancienne famille dont il éclaircissait la descendance, son livre est un de ceux qu'on consulte avec le plus de fruit pour l'histoire de la Marche et de la Combraille.
Anonyme, Monseigneur de La Roche-Aymon, archevêque de Narbonne, peinture, XVIIIe s. Conservé dans l'ancienne cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur de Narbonne. Classé monument historique.
Atelier d'Alexandre Roslin, Monseigneur de La Roche-Aymon, archevêque de Reims, peinture, vers 1769. Conservé aux Fine Arts Museum de San Francisco.
Benjamin Duvivier, Mr le cardinal de la Roche Aymon, archevêque de Reims, dessin, 1760. Musée du Louvre, département des arts graphiques. [5]
Armes
De sable, au lion d’or, semé d’étoiles du même Références 1↑ Honoré Fisquet, Gallia Christiana, archidiocèse de Paris, vol.2, Paris, 1864-1873, p.308-309.
2↑ Honoré Fisquet, Gallia Christiana, archidiocèse de Paris, vol.2, Paris, 1864-1873, p.308. L'Histoire générale de Languedoc se trompe quand elle appelle la mère de Charles-Antoine de La Roche-Aymon Geneviève de Baudri de Biancour, et probablement aussi pour son père auquel elle attribue le prénom de Pierre-Nicolas (tome IV, p.364).
3↑ Aujourd'hui Aubazine.
4↑ L'Histoire générale de Languedoc (tome IV, p.260) donne la date de 1772.
5↑ Le 21 mars 1756, d'Argenson écrit dans son Journal : "L'on m'assure que c'est l'archevêque de Rouen (Tavannes) qui est nommé par le roi pour le chapeau de cardinal : c'est encore une transaction royale, car il faut savoir que le roi Stanislas prétendait une nomination de chapeau comme roi, mais le pape a démontré qu'il ne pouvait l'avoir, et, comme il y nommait l'archevêque de Rouen, grand aumônier de la reine, le roi le nomme pour son compte, quoique ce prélat soit dans un très-mauvais état de santé et ne doive pas vivre longtemps. L'archevêque de Paris l'a refusé en quittant son archevêché ; c'est un opiniâtre indécrottable et de bonne foi ; il restera exilé tant qu'il sera dans cet entêtement. L'archevêque de Narbonne (La Roche-Aymon) est un fripon, qui a bien intrigué pour ce chapeau." (Argenson, René-Louis de Voyer (1694-1757 ; marquis d'), Journal et mémoires du marquis d'Argenson, Société de l'Histoire de France, Renouard, Paris, 1867). Il devra encore attendre vingt-cinq ans.
Louis XVIII raconte comment il parvint finalement à cette nomination : "M. de la Roche-Aymon (...) n'était pas un grand docteur de l'église, bien que, dans un autre sens, un bon apôtre. Il était court en science, mais plein de savoir faire, ce qui vaut au moins autant. Jamais homme ne sut mieux se faire petit devant les autres pour n'effaroucher personne. Il était poli envers maîtres et valets, assidu auprès de chaque membre de la famille royale. On l'avait vu aux genoux de la marquise de Pompadour, et s'il se fût trouvé une plus humble place, il l'aurait prise auprès de madame Dubarry. C'était le moyen de réussir ; aussi fit-il un chemin rapide. Le roi lui donna de sa propre main le chapeau rouge. Cette cérémonie, qui se fit avec pompe, dura toute une journée, et le nouveau cardinal n'oubliant pas, au sein même de la puissance, ses devoirs de gratitude, alla le soir même remercier la favorite à qui il prétendait tout devoir ; ce qui ne laissa pas de nous amuser. La dauphine en fut instruite et lui montra de l'humeur ; mais son éminence trouva les moyens de regagner sa bienveillance et de se faire pardonner ce méfait." (Louis XVIII, Mémoires recueillis et mis en ordre par le M. le duc de D***, 12 vol., L. Hautman, Bruxelles, 1832-33. [1] [archive]). Une lettre du comte de Mercy-Argenteau à l'impératrice Marie-Thérèse datée du 16 décembre 1772 ([2] [archive]), à propos d'un autre sujet, confirme que sa fille la dauphine entretint des relations conflictuelles avec le prélat.
6↑ Par exemple celle tenue du 10 mai au 27 juin 1762, lors de laquelle furent votés un don gratuit au roi de 7,5 millions de livres et d'un million pour la marine. (Barbier, Edmond-Jean-François. Chronique de la Régence et du règne de Louis XV ou Journal de Barbier, Charpentier, Paris, 1866. Tome 8, années 1762-63, pp.44-45.)
7↑ On rapporte qu'il dit tout haut avant de faire la cérémonie que le roi l'avait chargé de déclarer qu'il était très fâché d'avoir donné du scandale (Cardevacque, A. de, Histoire de l'abbaye de Cercamp, p.255).
8↑ Honoré Fisquet, Gallia Christiana, archidiocèse de Paris, vol.2, Paris, 1864-1873, p.309.
Julie de Lespinasse annonçait déjà sa mort à Condorcet ... le 21 mai 1775 : "Savez-vous que nous sommes menacés de perdre M. le cardinal de La Roche-Aymon ? Il était si mal hier qu'on le soutenait avec des gouttes du général La Motte. Il y a une grande dispute entre (...) et le coadjuteur pour savoir qui est-ce qui suppléerait au cardinal. Cette question a dû être décidée aujourd'hui, mais la mort du cardinal trancherait la difficulté. Il a donné une abbaye de cent mille livres de rentes à l'archevêque de Toulouse. J'aimerais mieux qu'il lui eût légué sa feuille. On nomme pour cet héritage l'ancien évêque de Limoges, M. de Narbonne, et M. l'abbé de Véry. Pour lequel prononceriez-vous ?" (Lespinasse, J. de, Lettres inédites de Melle de Lespinasse à Condorcet, E. Dentu, Paris, 1887. [visualiseur] )
Matrice du sceau de Charles Antoine de La Roche Aymon - XVIIIème siècle