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 12 octobre 1793 (21 vendémiaire)

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yann sinclair

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MessageSujet: 12 octobre 1793 (21 vendémiaire)    12 octobre 1793 (21 vendémiaire)  Icon_minitimeSam 28 Oct - 14:01

12 octobre 1793 (21 vendémiaire)  Ob_90a10

Château de Noirmoutier


deuxième bataille de Noirmoutier

La bataille de Noirmoutier se déroule lors de la guerre de Vendée. Le 12 octobre 1793, les Vendéens s'emparent de l'île de Noirmoutier.
Prélude

Depuis longtemps Charette voulait s'emparer de l'Île de Noirmoutier. Les habitants de l'île étaient majoritairement favorables aux Vendéens et ce poste permettrait de tenir un coin de la côte propice à communiquer avec la Grande-Bretagne, voire à accueillir des troupes anglaises et émigrées.

Dans la nuit du 28 au 29 septembre, Charette avait déjà effectué une tentative sur le passage du Gois avec 2 000 hommes, mais ses soldats s'étaient enfuis dès les premiers coups de feu.

La bataille
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Après avoir remporté la bataille de Saint-Fulgent le 22 septembre, Charette et Lescure s'étaient séparés. Désormais le général de l'armée du Marais s'était fixé la prise de Noirmoutier comme objectif prioritaire.

Le 9 octobre, Charette et ses 3 000 hommes quittèrent Legé que les Républicains du général Haxo occupèrent le lendemain. Charette marcha d'abord sur Saint-Gilles-Croix-de-Vie, mais jugeant la ville trop bien défendue, il gagna Bouin dans la soirée du 11 et y fit bivouaquer sa troupe.

Le passage du Gois était le seul endroit où l'accès à l'Île de Noirmoutier était possible à pied, mais seulement à marée basse. Le 12 octobre, à 1 heure du matin, Charette et ses hommes commencèrent la traversée du passage en entrant par le lieu-dit l'Arche-de-l'Église à Beauvoir-sur-Mer. Mais soudainement, après quelques minutes de marche les Vendéens s'aperçurent avec angoisse que la marée remontait derrière eux et qu'un retour en arrière n'était plus possible. Cette manœuvre avait été volontairement calculée par Charette qui ne voulait pas que la déroute de septembre se reproduise. Il déclara à ses hommes que désormais il n'y avait pas d'autres issues que la victoire ou la mort.

N'ayant plus d'autres issues, les Vendéens passèrent à l'attaque et s'emparèrent par surprise de la batterie de la Maison rouge, située au nord de Barbâtre, qui gardait le passage du Gois. Les habitants de Barbâtre se joignirent alors aux soldats vendéens. Ceux-ci remontèrent alors vers le nord et repoussèrent un détachement républicain sur la pointe de La Casie. Richer, le commandant de ce détachement, fut tué par Charette lui-même.

Les Vendéens pouvaient alors faire marche sur le bourg de Noirmoutier-en-l'Île. Les Républicains commandés par l'adjudant-général Conrad Wieland s'y regroupèrent et se retranchèrent dans le château. Mais Wieland, constatant qu'il n'avait aucune chance d'être secouru, proposa rapidement une capitulation à Charette. Elle fut acceptée et les Républicains se rendirent.

À la suite de la reddition, Charette proposa à Wieland de rejoindre son armée mais celui-ci refusa, Charette lui accorda néanmoins la liberté ainsi qu'à ses officiers à la seule condition ne pas chercher à quitter Noirmoutier. Les soldats en revanche furent considérés comme des prisonniers de guerre.
Massacre des prisonniers à Bouin

Le 15 octobre, Charette quitta Noirmoutier après y avoir laissé la moitié de ses troupes pour en assurer la défense. René de Tinguy, secondé par Dubois de La Pastelière, fut chargé de prendre le commandement de la garnison en tant que gouverneur.

Charette laissa ses prisonniers à Bouin, sous la garde d'un de ses officiers, le chef de division François Pajot, qui les fit entasser dans les geôles de la ville. Cependant parmi les prisonniers furent reconnus des soldats du 5e bataillon des Chasseurs de la Manche qui s'étaient rendus coupable d'exécutions sommaires à Machecoul à la fin du mois d'avril 1793. À la suite d'une certaine agitation dans les prisons à cause de l'entassement des prisonniers, Pajot prit alors prétexte d'une révolte des détenus pour ordonner leur exécution; les chasseurs de la Manche furent sortis de leurs geôles et fusillés, suivis ensuite des canonniers de Noirmoutier qui n'avaient pourtant commis aucun massacre. Environ 200 prisonniers sur 800 furent fusillés.


Sources

Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont,‎ édition de 2009, p.326-327.
Charles-Louis Chassin, La Vendée Patriote (1793-1800), Tome III, édition Paul Dupont, 1893-1895, p.176-179.
Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, éditions Economica, 2008, p. 143-144.
Yves Gras, La Guerre de Vendée, éditions Economica, 1994 p. 80.


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