Armfelt in et out

Oui, j'ai tout copié le titre, j'avoue.   J'ai vu qu'il y en a un comme ça sur Provence et j'ai adapté ! Esprit d'entreprise, que voulez-vous  

Or donc, Gustaf Mauritz Armfelt, oui, le Armfelt dont Fersen parle dans tous les coins, son grand pote...
Beau mec, il n'y a pas à dire.



Mais non ! Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ils étaient juste potes. Armfelt était comme Fersen, il avait une femme dans chaque port. Sauf que, lui, il a fait aussi les rejetons.

Donc, pas de révélation croustillante, c'est tout à fait littéralement que le beau Mauritz est tantôt in (comme sur le portrait du dessus), tantôt out  



avec une version intermédiaire, pour les moyen-intimes.  



Pas mal, non ?

C'est du Wertmüller (oui, oui, celui qui a peint Marie-Antoinette). Ce portrait a été fait pendant le voyage du roi de Suède en France (1785).
Et hop ! Un pour chaque circonstance.

Ce titre amusant m'a fait bien rire.

globule a écrit:

Armfelt était comme Fersen, il avait une femme dans chaque port.

Ce favori du Roi a pourtant été marié à une femme superbe, si l'on en croit cette miniature :



Hedvig Ulrika De la Gardie

Mariage arrangé car le fiancé avait une maîtresse en titre, Magdalena Rudenschöld.

Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

J'exprime ma satisfaction de voir ouvert un sujet sur le Comte Armfelt, proche du Comte de Fersen qui, à l'instar de ce dernier, fut au service de plusieurs souverains, menant ainsi une vie palpitante. Le voici peint par Johan Erik Lindh (1793–1865) d'après Carl Frederik von Breda (1759–1818) en 1811.



Ce portrait se trouve à Helsinki. En Finlande effectivement, son pays natal, le Comte Armfelt fait figure de héros national. Au fil du temps, il se plaça successivement sous ordres des Rois de Suède Gustave III et Gustave IV Adolphe avant d'entrer au service de l'Armée Impériale de Russie.

Bien à vous

madame antoine

Nommé ambassadeur, il a séjourné à Naples, auprès de Marie-Caroline, aussi.

Le plus proche de Gustave III, Armfelt lui resta fidèle jusque par delà la mort.
Ainsi, ce tableau le montrant lors de son voyage à Florence :



“The said Baron [Armfelt] is portrayed in black, dressed alla francese and adorned with all his orders. He is represented in a pensive pose, with a couple of sheets of paper in his hand (as a kind of symbol of life), regarding the two busts of Gustav III and Julius Caesar, the latter in the form of a bronze bust, placed on a gilded table. In the background there is a view of Le Cascine, one of the most beautiful places in Florence.” (Brunetti)

Continuons donc l'analyse de l'œuvre :

The comparison to the murder of Julius Caesar was plain, not least given the similar historical fates of the two rulers, with Caesar assassinated on 15 March and Gustav III fatally wounded on 16 March. The parallelism is emphasised and in fact directly spelt out by the Latin inscriptions, with Divo Caesare set alongside Divo Gustavo, Regi Sveciae and I Caesare Virtute Tibi et Fato Similis. In his hands Armfelt holds, not a piece of paper on which to record the historical events that have unfolded, but Voltaire’s tragedy La mort de César, although the sheets on the marble table could possibly cast him in the role of Clio, the Muse of history. This is a classical
interior, with a crimson mantle on the table as a historical disguise, and Armfelt, moreover, is seated on a “consular” chair, but he himself is in contemporary attire, clearly stressing that his contemplation is taking place in the present.
http://nationalmuseum.diva-portal.org/smash/get/diva2:724805/FULLTEXT01.pdf